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Augustin (Aurelius Augustinus, saint), 354-430, né à Tagaste (Numidie), le plus célèbre des Pères de l'Église latine.

Publié le 19/10/2013

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Augustin (Aurelius Augustinus, saint), 354-430, né à Tagaste (Numidie), le plus célèbre des Pères de l'Église latine. Dès son enfance, il fut fortement sensibilisé au christianisme sous l'influence de sa mère, la future sainte Monique, qui ne cessait de prier pour sa conversion alors que lui-même s'y montrait rebelle ; son père, magistrat romain, n'accepta le baptême que peu avant sa mort. Pendant les études, très classiques, qu'Augustin fit à Carthage, où il lui arrivait de mener une vie très dissipée, il adopta pour un temps la doctrine manichéenne. Père d'un fils, Adéodat (A deo datus, « donné par Dieu «), il devint professeur de rhétorique, enseigna à Carthage, à Rome, puis à Milan ; c'est là que, grâce à la prédication de l'évêque Ambroise, il se familiarisa avec les philosophes néoplatoniciens et qu'il découvrit alors dans leur pensée les prémices possibles d'une interprétation des Saintes Écritures. Au cours d'une méditation dans le jardin de sa maison de Milan, et au terme d'une lecture de l'Épître aux Romains de saint Paul, il se déclara saisi par la grâce divine et décida de se convertir enfin au christianisme. Il fut baptisé par Ambroise lui-même le jour de Pâques de l'an 387. De retour en Afrique, il s'y fit prêtre et, en 395, malgré son attirance pour la vie monastique, il accepta de succéder à l'évêque d'Hippone (l'actuelle 'Annaba, en Algérie). Après ses premières publications philosophiques, saint Augustin commença la rédaction des Confessions, ouvrage en treize livres achevé en 401. Il y raconte son enfance, sa jeunesse, sa conversion et les premières années de sa vie chrétienne ; il y commente les premiers versets de la Genèse et traite de la méditation sur Dieu, le temps et la mémoire. Avec les Sermons , dans lesquels il réfutait les arguments des hérésiarques de son époque (donatistes, pélagianistes), et avec les Lettres qu'il adressait à ses amis et adversaires, ce fécond ouvrage autobiographique mit en forme ce qui reste comme la première grande théologie chrétienne de l'histoire. Son auteur lui appliqua toute la rigueur démonstrative qu'il avait su tirer de l'enseignement de Platon et l'exposa dans une langue raffinée. D'autres ouvrages vinrent ensuite la compléter, en particulier De la Trinité (399-419) et la Cité de Dieu (De civitate Dei, 413-429), remarquable apologie de la religion chrétienne que saint Augustin mit en chantier au lendemain du sac de Rome par les Wisigoths d'Alaric. Une pensée fondatrice. Cette oeuvre théologique, étayée par une philosophie personnelle de Dieu et de l'âme (« Qu'est-ce que j'aime quand j'aime mon Dieu ? «, s'interroge saint Augustin), a exercé au cours des siècles une influence inestimable. Dans sa doctrine du péché et de la grâce, il soutint, contre Pélage, que la nature humaine est corrompue et que le salut dépend entièrement de la grâce de Dieu. Les hommes sont de toute éternité prédestinés au salut ou à la damnation. Si cette doctrine de la prédestination fut l'objet de vives controverses, elle devait revêtir la plus grande importance pour les théologiens, de même que les idées de saint Augustin sur l'Église et les sacrements. C'est dans la Cité de Dieu qu'il affirme aussi que le royaume de Dieu doit comprendre toutes les nations et tous les peuples. L'augustinisme fut ainsi un courant mystique qui mena jusqu'à la Réforme protestante et qui inspira le jansénisme. Même si elle ne le suit pas dans toute sa rigueur doctrinale, l'Église catholique voit également en saint Augustin l'un de ses grands maîtres. Ses écrits sur la vie communautaire ont inspiré la fondation d'ordres religieux, dont les membres sont appelés augustins ou augustines, et c'est à celui des Frères augustins, institué en 1256, qu'appartenait Luther avant qu'il ne rompît avec Rome. Il reste enfin que, sur un plan à la fois religieux et philosophique, la pensée augustinienne constitue une admirable synthèse intellectuelle entre la doctrine chrétienne et la culture issue de l'héritage gréco-latin. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats récollets Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Algérie - Arts - Littérature christianisme - La doctrine chrétienne Cité de Dieu (la) docteur de l'Église Donat grâce Hippone histoire Innocent - Innocent Ier jansénisme Monique Pères de l'Église Plotin Rome - Arts - Les lettres latines - Rome et la chrétienté société civile temps - Le concept philosophique - Définir le temps ? Vandales Les livres Augustin (Aurelius Augustinus, saint), page 451, volume 1 christianisme - Saint Augustin, par le Pinturicchio (XVe siècle), page 1095, volume 2 Renaissance - détail de la Vision de saint Augustin (1502), de Carpaccio, page 4301, volume 8
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« qu'appartenait Luther avant qu'il ne rompît avec Rome. Il reste enfin que, sur un plan à la fois religieux et philosophique, la pensée augustinienne constitue une admirable synthèse intellectuelle entre la doctrine chrétienne et la culture issue de l'héritage gréco-latin. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats récollets Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Algérie - Arts - Littérature christianisme - La doctrine chrétienne Cité de Dieu (la) docteur de l'Église Donat grâce Hippone histoire Innocent - Innocent Ier jansénisme Monique Pères de l'Église Plotin Rome - Arts - Les lettres latines - Rome et la chrétienté société civile temps - Le concept philosophique - Définir le temps ? Vandales Les livres Augustin (Aurelius Augustinus, saint), page 451, volume 1 christianisme - Saint Augustin, par le Pinturicchio (XVe siècle), page 1095, volume 2 Renaissance - détail de la Vision de saint Augustin (1502), de Carpaccio, page 4301, volume 8. »

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