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autisme - encyclopédie.

Publié le 19/10/2013

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autisme - encyclopédie. n.m. (contraction de autoérotisme), trouble mental caractérisé par le repli sur soi, le désinvestissement du monde extérieur avec perte de contact avec la réalité, la rupture des relations avec autrui. Dans les cas les plus graves, l'autisme peut aller jusqu'au mutisme et s'accompagner de gestes stéréotypés. Aujourd'hui, on peut schématiquement dégager trois types d'approches de l'autisme : psychiatrique, psychanalytique et comportementaliste. L'approche psychiatrique. L'autisme y est décrit soit comme un symptôme schizophrénique, soit comme une psychose infantile. Il est considéré comme l'expression d'une maladie, d'une lésion organique ou d'un dysfonctionnement de l'encéphale lié à des facteurs génétiques, éventuellement héréditaires (Alexandre Minkowski). Il n'existe actuellement aucune preuve fiable, d'un point de vue rigoureusement scientifique, de ces thèses endogènes. L'approche psychanalytique. Elle comprend différentes conceptions théoriques de l'autisme. La première l'interprète comme une régression drastique à un stade des plus précoces de la relation humaine (théories déficitaires de Sigmund Freud, Melanie Klein, René Spitz, Bruno Bettelheim). Selon d'autres conceptions plus tardives, il s'agirait d'un défaut, voire d'une absence de construction de la relation humaine (théories structuralistes de Lacan, Maud Mannoni, Françoise Dolto). Ces différentes approches ont en commun l'idée que la relation au monde extérieur est en prolongement direct de la relation à autrui, qui se construit dès les premiers moments de la vie. La thèse endogène est abandonnée. L'approche comportementaliste. Essentiellement utilitaire, due aussi bien à des psychologues qu'à des psychiatres, elle ne tranche pas quant à l'origine organique ou psychique des troubles autistiques. Elle propose des méthodes de soins rééducatives (par surstimulation comme dans la méthode Teach), qui impliquent tous les membres de la famille. Ces méthodes sont contestées du fait qu'elles n'apportent pas plus de lumière sur la « maladie « que de constats fiables d'évolution. On peut s'étonner de la grande diversité des approches, dont le seul point commun est la définition descriptive de ce trouble mental. Celle-ci s'explique par le grand nombre de travaux effectués sur l'autisme depuis que Eugen Bleuler introduisit le terme en 1911. À sa suite, les travaux les plus marquants furent ceux de Freud, pour lequel il ne s'agit pas d'une maladie organique, mais de troubles psychiques ; d'Henri Ey (1930), qui s'attache à décrire « la forme d'existence autistique « et insiste sur la modification profonde du système de communication ; de Kanner (1943), qui assimile l'autisme à la psychose infantile et le décrit comme une fuite ; de Bruno Bettelheim, qui s'est attaché à entrer en contact avec les enfants autistes. Enfin, les travaux des cliniciens français (Dolto, Mannoni, R. et R. Lefort) assimilent l'autisme à l'expression d'une parole encore non advenue. Les traitements possibles varient suivant l'approche choisie : la psychiatrie les réduit à la chimiothérapie ; le comportementalisme propose des traitements de type rééducatif ; quant à la psychanalyse, elle n'est possible dans ce cas que si la demande en est exprimée par un tiers. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bettelheim Bruno Dolto Françoise Klein Melanie Mannoni Maud psychopathologie psychose schizophrénie Spitz René Arpad

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