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AUVERGNE

Publié le 15/02/2019

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AUVERGNE. L'épanouissement de l'art roman, au xiie s. et au début du xiiie, s'accompagne d'une floraison de poètes lyriques, qui écrivent en dialecte auvergnat (langue d'oc) : les troubadours Peire d'Auvergne (Clermont, v. 1130-1214), Peire de Rogiers (Cantal, f 1194), Peire de Vie (1151 - 1220), Bernard Amou-roux, de Saint-Flour. Il faut aussi citer, à la même époque, le dauphin d'Auvergne, Guillaume Robert Ier (v. 1165 - 1234), protecteur des troubadours et poète lui-même. Le xive s. se signale par un moine visionnaire, Jean de Roquetail-lade (v. 1312-v. 1365), qui composa plusieurs recueils de prophéties. Au xve s., Martial d'Auvergne (1430 - 1508),

 

héritier des lyriques du xne s., rédige des Arrêts d'amour. Il faudra ensuite attendre la fin du xixe s. pour que la poésie auvergnate retrouve quelque originalité : en basse Auvergne, grâce à Régis Micha-lias ( Ambert 1844 - id. 1916), auteur de poésies en patois, d'une grammaire auvergnate et d'un vocabulaire ; en haute Auvergne, grâce à Jean-Baptiste Veyre {Piaoulats d'un reïpetit, 1860), Arsène Vermenouze {Jous la cluchado, 1909) et Louis Delhortal. Si le folklore de l'Auvergne ne fait qu'inspirer l'œuvre du romancier Henri Pourrat {Gaspard des Montagnes, 1922 - 1931), le dialecte auvergnat bénéficie aujourd'hui des multiples tentatives de renouveau de la langue d'oc : publications du Cercle occitan d'Auvergne, travaux de P. Bon-naud {l'Auvergnat et le français régional, 1975 ; Grand Dictionnaire français-auvergnat, 1978).

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