Devoir de Philosophie

Bernanos G eorges, 1888-1948, né à Paris, écrivain français.

Publié le 21/10/2013

Extrait du document

bernanos
Bernanos G eorges, 1888-1948, né à Paris, écrivain français. Bernanos occupe une place assez à part dans la littérature de l'entre-deux-guerres. Qu'il s'agisse de romans ou d'essais, son oeuvre est tout entière engagée, volontiers agressive et polémique. Dans la lignée de Léon Bloy et, plus près de lui, de Charles Péguy, elle est sous-tendue par une conception chrétienne de l'honneur humain et placée sous le signe de cet « esprit d'enfance « qui anime sa pensée et sa création littéraire. Élevé dans des collèges religieux du Pas-de-Calais et au petit séminaire de SaintSulpice, Bernanos vint à Paris poursuivre des études de lettres et de droit. Proche de l'Action française, il adhéra en 1908 aux Camelots du roi. Bien que réformé, il s'engagea en 1914, abandonnant la direction de l'Avant-garde de Normandie, l'hebdomadaire royaliste de Rouen à la tête duquel il se trouvait depuis 1913. Il se maria en 1917 et, père d'un premier enfant en 1918, abandonna le journalisme pour travailler dans les assurances. C'est grâce au succès important de son premier roman, Sous le soleil de Satan (1926), qu'il put vivre de sa plume. Bernanos y peignait son premier personnage d'ecclésiastique, l'abbé Donissan, en butte à l'hypocrisie sociale, déchiré par le combat surnaturel contre le démon. Tendu entre la réalité et le surnaturel, le roman fait surgir aux confins de la psychologie une métaphysique chrétienne qui aboutit à une exaltation des valeurs spirituelles catholiques. L'Imposture ( 1927), la Joie ( 1929), le Journal d'un curé de campagne ( 1936) et Monsieur Ouine ( 1946) s'inscrivent dans la ligne des romans qui décrivent les difficultés et les exigences de la foi. Dans cette perspective, la Nouvelle Histoire de Mouchette ( 1937) est sans doute son roman le plus achevé. À travers l'histoire d'une enfant violée par un braconnier le jour même où sa mère meurt et qui, livrée à elle-même, coupée des autres, se suicide en se laissant rouler dans l'eau d'un étang, le roman retrace un itinéraire mystique et poétique. Le thème de la recherche de la grâce, de l'aspiration idéale d'échapper à la réalité trouve ici, dans un style très dépouillé, une expression magistrale. La seule pièce de théâtre de Bernanos, d'abord conçue en forme de dialogue de film, Dialogues des carmélites (1949), présente, par le personnage de Blanche de la Force, la lutte de la foi et de la grâce contre la peur et la mort. Mais les romans ne doivent pas faire oublier les idées politiques de Bernanos qui s'expriment par de nombreux écrits polémiques ou pamphlétaires. La Grande Peur des bien-pensants (1931) attaque avec virulence les faiblesses de la IIIe République. L es Grands Cimetières sous la lune ( 1938) dénonce les crimes franquistes, tandis que Scandale de la vérité (1939) est une réaction véhémente contre les accords de Munich. Homme de la droite monarchiste, Bernanos s'est toujours impliqué en politique, prônant l'honneur et la liberté, dans une fidélité nullement réactionnaire au passé et aux valeurs de l'identité de la France et du catholicisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bloy Léon France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Péguy Charles Pialat Maurice Les livres Bernanos Georges, page 624, volume 2

Liens utiles