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Bien loin de former, comme l'enseignait l'histoire traditionnelle, un peuple

Publié le 28/10/2013

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Bien loin de former, comme l'enseignait l'histoire traditionnelle, un peuple uni et farouche qui se dressa derrière Vercingétorix pour s'opposer à la conquête romaine, les Gaulois étaient issus de populations variées qui s'agrégèrent progressivement, cimentées par la culture celte, mais qui conservèrent leur autonomie politique. Si leur société comptait bien des druides et des guerriers, les Gaulois étaient avant tout d'excellents cultivateurs, d'habiles artisans et des commerçants avisés qui allaient faire la prospérité de la civilisation galloromaine. La Gaule, en latin Gallia. était dans l'Antiquité le territoire compris entre la mer du Nord, le Rhin, la Méditerranée, les Pyrénées, l'océan Atlantique et la Manche. Les Romains distinguaient la Gaule Transalpine, située, par rapport à eux, au-delà des Alpes, de la Gaule Cisalpine, qui correspondait à la région du nord de l'Italie. Ce fut la terre d'élection des Celtes, qui y développèrent une civilisation originale et y imposèrent leur langue et leurs moeurs avant de tomber eux-mêmes sous l'influence romaine. Le peuplement de la Gaule Une multitude de peuples celtes, originaires du centre de l'Europe, occupèrent par vagues successives la Gaule ; leur établissement s'y effectua en plusieurs étapes : à partir du IIe millénaire avant J.-C. dans les régions orientales, puis vers 500 avant J.-C. entre la Seine et la Garonne, où ils se mêlèrent à des populations plus anciennement implantées auxquelles ils imposèrent leur langue et nombre de leurs coutumes. Dans leur avancée vers le sud de la Gaule, ils se heurtèrent aux Grecs, qui, installés sur la côte méditerranéenne depuis le VIe siècle avant J.-C., y avaient fondé une colonie, Massalia (Marseille). Les Grecs s'étaient également établis dans le delta du Rhône à Thélinè (Arles) et le long de la côte, notamment à Agathè (Agde), Antipolis (Antibes) et Nikaia (Nice), tandis que, plus à l'est, le littoral et la région alpine étaient occupés par les Ligures. Les Ibères, quant à eux, étaient installés entre les Pyrénées et la Garonne. Enfin, la région située entre la Seine et le Rhin était peuplée de Belges qui s'y étaient installés au cours des IIIe et IIe siècles avant J.-C. C'est à ces différentes populations que les Romains donnaient le nom de Gaulois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Celtes - Les Celtes face au monde antique Ibères Ligures La civilisation gauloise Une mosaïque humaine. L'organisation politique des Gaulois était anarchique. Cette anarchie devait d'ailleurs être à l'origine de leur défaite contre Rome. Le monde gaulois était partagé entre une centaine de peuples, parmi lesquels on peut citer les Allobroges, les Arvernes, les Bituriges, les Carnutes, les Éduens, les Helvètes, les Sénons, les Séquanes ou encore les Vénètes. Les plus puissants d'entre eux, comme les Arvernes au IIe siècle avant J.-C. ou les Éduens au siècle suivant, cherchèrent à établir leur domination sur l'ensemble des Celtes de Gaule. Les structures sociales de chaque peuple gaulois étaient assez comparables. Outre les esclaves, il y avait la noblesse, les druides et le petit peuple, ce dernier étant dans les faits privé de tout pouvoir et assujetti au travail de la terre. Les différents peuples étaient eux-mêmes subdivisés en tribus fédérées et constituées de plusieurs familles de type patriarcal, liées entre elles par un chef et des dieux communs. À la tête de chaque tribu régnait la noblesse locale, qui était propriétaire des terres. Des gouvernements aristocratiques s'étaient en effet progressivement substitués aux régimes monarchiques originels. L'aristocratie élisait chaque année un magistrat détenteur des plus hauts pouvoirs, le vergobret. Les dissensions étaient vives entre les factions nobles des différentes tribus, qui s'appuyaient chacune sur leur clientèle et sur les hommes qu'elles s'attachaient par serment, les ambactes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allobroges Arvernes Bituriges Carnutes druide Éduens France - Géographie - Les aspects humains - La diversité du peuplement France - Histoire - Des pouvoirs territoriaux à la Gaule romaine Helvètes Sénonais Séquanais Vénètes Les hommes et leurs activités. Jules César nous a légué, dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, une vision du Gaulois - guerrier impulsif blond et de haute taille - qu'il convient de nuancer. Les Gaulois prenaient grand soin de leur personne. Ils utilisaient le savon, alors inconnu des Romains, affectionnaient les bijoux (torques) et les tissus bariolés, se décoloraient les cheveux à l'eau de chaux. Leur habitat, constitué de huttes de bois couvertes de chaume, était rudimentaire et ils n'avaient pas bâti de ville, à l'exception notable de places fortes, ou oppida, lieux de repli en cas d'agression. Agriculture et élevage constituaient leurs principales ressources, ce qui explique la grande importance de la propriété du sol et le pouvoir imparti à ceux qui le possédaient. Les Gaulois cultivaient le blé et, pour la confection de la bière, l'orge. Ils faisaient preuve d'une grande ingéniosité dans le travail de la terre, comme en témoigne par exemple la représentation d'une machine à moissonner sur un bas-relief. Ils exploitaient également les sous-sols riches en métaux ferreux. Leur sens artistique s'exprimait principalement à travers le travail des métaux et de la céramique : bijoux, fibules, ustensiles décorés de motifs géométriques ou de formes humaines et animales stylisées. Grâce à ses fleuves, la Gaule constituait en outre une plaque tournante commerciale, notamment pour l'étain importé de Bretagne (la Grande-Bretagne actuelle). Les Gaulois étaient en contact avec les peuples méditerranéens ; des influences grecques ou étrusques sont en effet perceptibles sur certains objets, comme le cratère de Vix qui date du Ve siècle avant J.-C. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Guerre des Gaules oppidum Vix Les livres Celtes - reconstitution d'une ferme gauloise, page 924, volume 2 Les croyances religieuses. La religion des Gaulois était marquée par leur croyance en l'immortalité de l'âme. Réputés être extrêmement religieux, ils adoraient le principe divin à travers toutes ses expressions dans la nature et ses mystères. Aussi vénéraient-ils de nombreux dieux, souvent associés par trois, qui recouvraient en fait une même divinité inexprimable. Les lieux de culte étaient davantage des sites naturels (sources, forêts) que des temples. Les Gaulois avaient également une certaine réticence à la figuration anthropomorphique des divinités et utilisaient plutôt des signes symboliques (roues, svastikas, dessins géométriques). Cette conception transcendantale, inconnue des Grecs et des Romains, fut mal comprise par les Anciens, et particulièrement par César, qui assimilait certains dieux du panthéon gaulois à des divinités romaines en négligeant leur portée universaliste. Les Gaulois pratiquaient les sacrifices humains, mais tendirent à abolir cette coutume à laquelle, à l'époque romaine, on préférait des rites de substitution, par exemple l'offrande de statues. Le service religieux était assuré par les druides. Ceux-ci se chargeaient en outre de la formation de la jeunesse. Le savoir se transmettait de manière exclusivement orale. Il s'agissait d'un enseignement global comprenant l'ensemble des connaissances religieuses, philosophiques et morales. Les druides bénéficiaient d'avantages tels que l'exemption de service militaire et d'impôts, et constituaient une instance suprême, possédant le pouvoir de frapper d'interdit des condamnés. La caste des druides concourait au sentiment d'unité qui animait les différents peuples gaulois : chaque année, ils se réunissaient sur le territoire des Carnutes (correspondant à la Beauce actuelle) et s'érigeaient en cour internationale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Carnutes druide Les livres Celtes - statuette de déesse nourricière, page 925, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les médias Gaule - la société gauloise Les livres Gaule Gaule Gaule Gaule Gaule Gaule Gaule Gaule Gaule Gaule - guerrier gaulois,, page 2126, volume 4 - la Gaule à l'époque de La Tène, page 2126, volume 4 - pièce de monnaie, page 2126, volume 4 - fac-similé d'un casque de l'âge du bronze, page 2127, volume 4 - cuirasse de l'âge du bronze, page 2127, volume 4 - armes gauloises, page 2127, volume 4 - masque en bronze repoussé, page 2128, volume 4 - bracelet de bronze gravé, page 2128, volume 4 - femme nue dansant, page 2128, volume 4 - le « dieu de Bouray «, page 2129, volume 4 La conquête romaine Entre 197 et 191 avant J.-C., Rome soumit la Gaule Cisalpine et y consolida son implantation en y fondant plusieurs colonies (dont Parme et Modène) et en y traçant de nouvelles voies ; la région devint une province romaine en 81 avant J.-C., puis fut rattachée à l'Italie (42 avant J.-C.). En 125 avant J.-C., les Romains répondirent à l'appel à l'aide de leur alliée, la cité de Marseille, pour repousser les attaques d'une coalition de tribus celtes. Ils profitèrent de cette occasion pour s'implanter dans le sud de la Gaule Transalpine ; après deux campagnes menées en 124 et 122 avant J.-C., ils vainquirent les Allobroges et déstabilisèrent l'organisation politique de la Gaule entière en capturant le chef des Arvernes, Bituit. Les Romains se rendirent maîtres d'une partie de la vallée du Rhône et de l'actuelle région du Languedoc ; ils en firent la première province romaine de Gaule, appelée Province puis Narbonnaise (du nom de sa capitale, Narbonne). Entre 109 et 105 avant J.-C., la Gaule fut ravagée par les incursions de Germains, Cimbres et Teutons. Les Romains saisirent cette nouvelle occasion d'intervention. Ils s'illustrèrent en chassant les envahisseurs de Gaule (victoires de Marius en 102 et 101 avant J.-C.). Perçus dès lors avec moins d'hostilité par les Gaulois, les Romains nouèrent avec certains d'entre eux des liens commerciaux et amicaux, et ils exercèrent auprès des notables une influence politique occulte. Ils s'allièrent avec les Nitiobriges et les Éduens, dorénavant honorés du titre de « frères des Romains «. Les Éduens demandèrent à Rome son soutien pour lutter contre les Arvernes alliés aux Séquanes. Alors proconsul de la Gaule Cisalpine et de la Province, Jules César trouva ainsi un prétexte à la conquête de la Gaule septentrionale, appelée alors « Gaule chevelue «, qu'il réalisa entre 58 et 52 avant J.-C. La rapidité de la conquête s'explique par la faiblesse inhérente à l'organisation politique gauloise et par le manque de coordination entre les différents peuples. Sur la demande des Éduens, César commença par contraindre les Helvètes, alors chassés par les Germains Suèves d'Arioviste, à regagner leur territoire, puis il refoula les Suèves en Germanie (58 avant J.-C.). Il fit alors stationner ses troupes en Gaule indépendante, ce qui provoqua une coalition des Belges. Il battit ces derniers (57 avant J.-C.), puis les Vénètes et enfin les Armoricains, l'année suivante. Après avoir essuyé une défaite contre les Éburons du roi Ambiorix (53 avant J.-C.), il dut faire face, en 52 avant J.-C., à un soulèvement général mené par l'Arverne Vercingétorix. Cette révolte ne prit fin qu'après la reddition du chef gaulois assiégé dans Alésia. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alésia Ambiorix Arioviste Arvernes Bibracte Celtes - Le monde celtique après la conquête romaine César Jules Cimbres Cisalpine (Gaule) Éburons Éduens France - Histoire - Des pouvoirs territoriaux à la Gaule romaine Germains Guerre des Gaules Helvètes Narbonnaise Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - Les bouleversements du Ier siècle avant J.-C Séquanais Teutons Vénètes Vercingétorix Les livres Alésia - carte du camp gaulois, page 127, volume 1 Gaule - quatre têtes coupées, page 2129, volume 4 France - statère gaulois en or à l'effigie de Vercingétorix, page 2002, volume 4 France - un barbare défendant sa maison, page 2003, volume 4 La Gaule romanisée La conquête de la Gaule se solda par une « romanisation « rapide des Gaulois. Les notables, que César sut flatter en leur octroyant le droit de cité en échange de leur soumission, adoptèrent les premiers la langue et les moeurs de leurs vainqueurs. Les différents peuples obtinrent des statuts plus ou moins favorables selon le comportement qu'ils avaient adopté pendant la conquête. En imposant sa mainmise, Rome apportait une unité qui avait été irréalisable du temps de l'indépendance en raison des querelles entre les différents peuples. L'empereur Auguste donna à la Gaule un nouveau cadre administratif. Elle fut partagée en quatre provinces : l'Aquitaine, la Celtique (appelée également la Lyonnaise), la Belgique et la Narbonnaise (l'ancienne Province). En 17 après J.-C., Tibère créa deux nouvelles provinces, les Germanies inférieure et supérieure. Rome implanta de nombreuses colonies, initiant les Gaulois à la vie urbaine ; elle importa aussi son panthéon, au détriment des institutions druidiques, et la langue celtique semble s'être effacée rapidement devant le latin, au moins dans les villes. À l'exception de deux soulèvements en 21 et 69 de notre ère, la Gaule demeura l'alliée fidèle de Rome et jouit, jusqu'aux premières incursions barbares, de la paix romaine. Vers le milieu du IIe siècle, le christianisme commença à pénétrer en Gaule, où, malgré les persécutions, il se répandit, d'abord dans les villes puis, plus lentement, dans les campagnes. Dès le IIIe siècle, la Gaule fut l'objet d'infiltrations et enfin, au Ve siècle, d'invasions de Barbares venus d'au-delà du Rhin ; les plus importantes furent celles des Huns, des Goths, des Burgondes, des Francs, qui dévastèrent le pays. À la fin du Ve siècle e t au début du VIe , et avec l'appui de l'Église, le chef d'une tribu des Francs, Clovis, se rendit maître de la Gaule, qui perdit son nom et devint un royaume franc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aquitaine Attila Auguste Belgique - Histoire - Introduction Burgondes Caracalla (Marcus Aurelius Antoninus Bassianus, dit) Clovis - Clovis Ier France - Histoire - Des pouvoirs territoriaux à la Gaule romaine Francs gallo-romain Germains invasion Lyonnaise Narbonnaise province romaine Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - Le Haut-Empire Tibère Les livres Gaule - la Gaule romaine, page 2128, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Jullian Camille Les indications bibliographiques F. Braudel, l'Identité de la France, Arthaud/Flammarion, Paris, 1990 (1986). C. Julian, Histoire de la Gaule, Hachette, Paris, 1993. R. Pernoud, les Gaulois, Seuil, Paris, 1979. É. Thévenot, Histoire des Gaulois, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1987 (1946).
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Les Gaulois prenaient grand soin de leur personne.

Ils utilisaient le savon, alors inconnu des Romains, affectionnaient les bijoux (torques) et les tissus bariolés, se décoloraient les cheveux à l'eau de chaux.

Leur habitat, constitué de huttes de bois couvertes de chaume, était rudimentaire et ils n'avaient pas bâti de ville, à l'exception notable de places fortes, ou oppida, lieux de repli en cas d'agression.

Agriculture et élevage constituaient leurs principales ressources, ce qui explique la grande importance de la propriété du sol et le pouvoir imparti à ceux qui le possédaient.

Les Gaulois cultivaient le blé et, pour la confection de la bière, l'orge.

Ils faisaient preuve d'une grande ingéniosité dans le travail de la terre, comme en témoigne par exemple la représentation d'une machine à moissonner sur un bas-relief.

Ils exploitaient également les sous-sols riches en métaux ferreux.

Leur sens artistique s'exprimait principalement à travers le travail des métaux et de la céramique : bijoux, fibules, ustensiles décorés de motifs géométriques ou de formes humaines et animales stylisées. Grâce à ses fleuves, la Gaule constituait en outre une plaque tournante commerciale, notamment pour l'étain importé de Bretagne (la Grande-Bretagne actuelle).

Les Gaulois étaient en contact avec les peuples méditerranéens ; des influences grecques ou étrusques sont en effet perceptibles sur certains objets, comme le cratère de Vix qui date du V e siècle avant J.-C. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Guerre des Gaules oppidum Vix Les livres Celtes - reconstitution d'une ferme gauloise, page 924, volume 2 Les croyances religieuses. La religion des Gaulois était marquée par leur croyance en l'immortalité de l'âme. Réputés être extrêmement religieux, ils adoraient le principe divin à travers toutes ses expressions dans la nature et ses mystères.

Aussi vénéraient-ils de nombreux dieux, souvent associés par trois, qui recouvraient en fait une même divinité inexprimable.

Les lieux de culte étaient davantage des sites naturels (sources, forêts) que des temples. Les Gaulois avaient également une certaine réticence à la figuration anthropomorphique des divinités et utilisaient plutôt des signes symboliques (roues, svastikas, dessins géométriques).

Cette conception transcendantale, inconnue des Grecs et des Romains, fut mal comprise par les Anciens, et particulièrement par César, qui assimilait certains dieux du panthéon gaulois à des divinités romaines en négligeant leur portée universaliste.

Les Gaulois pratiquaient les sacrifices humains, mais tendirent à abolir cette coutume à laquelle, à l'époque romaine, on préférait des rites de substitution, par exemple l'offrande de statues.. »

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