bouddhique, iconographie - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
Extrait du document
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— les positions dynamiques sont rares dans l’iconographie du bouddhisme theravada ; le Bouddha est parfois représenté en attitude de marche, un pied en appui et l’autre en arrière, légèrement détaché du sol.
Dans le mahayana et le bouddhisme
tantrique, elles évoquent l’énergie créatrice de la déité.
Les plus courantes sont les attitudes fendues vers la droite (pratyalidha) et vers la gauche (alidha), correspondant à la jambe d’appui fléchie et l’autre tendue latéralement ;
— la posture en union mystique.
Dans le bouddhisme tantrique, la déité masculine et sa contrepartie féminine (prajna) sont fréquemment représentées assises ou debout, face à face, en union sexuelle.
Le dieu, principe masculin, symbolise le chemin
de la compassion, les moyens pour atteindre l’Éveil.
La prajna, principe féminin, représente l’objectif, la sagesse, la conscience de la vacuité universelle, but inaccessible si l’adepte reste dans un état de dualité.
L’union mystique dans le couple divin
de deux complémentarités, le moyen et l’objectif, est comparable à l’acte sexuel ; cette union, source d’une grande félicité, permet d’atteindre l’Éveil.
2. 2 Les supports
Dans l’iconographie bouddhique, le Bouddha, les déités et les personnages sont assis ou debout sur divers supports : lotus, trône, siège, socle, démon piétiné, animal.
Parmi ceux-ci, on peut relever :
— le support en forme de fleur de lotus épanouie.
Selon son aspect et sa couleur, le lotus évoque la pureté, la déité, la perfection spirituelle, la sagesse, la compassion ;
— le personnage piétiné.
Dans le bouddhisme tantrique, le personnage (démon, nain, déité inférieure) sur lequel danse une déité courroucée représente l’ennemi, c’est-à-dire l’ignorance, les passions et les désirs faisant obstacle à l’Éveil ;
— l’animal-support.
Certaines déités du mahayana et du bouddhisme tantrique, tout comme dans l’hindouisme, sont montées sur le dos d’un animal réel ou fantastique qui les caractérise : lion, éléphant, cheval, sanglier, bouc, paon, oie, oiseau
mythique Garuda ou dragon.
2. 3 Les attributs
Très nombreux, les attributs figurent dans les mains de certains personnages et déités, ou parent leurs corps, permettant de les identifier.
Particulièrement utilisés par le mahayana et le bouddhisme tantrique, ils varient selon les pays et les doctrines.
La plupart sont également des objets rituels.
On rencontre notamment le lotus, le bol à aumône, le bâton de pèlerin, le chapelet, le vase suggérant les offrandes à une déité, la Roue de la Loi bouddhique, le stupa (monument) en réduction rappelant le Bouddha et sa doctrine, le livre des
Écritures saintes, le « joyau qui exauce tous les désirs » évoquant la connaissance de la doctrine, la conque marine symbolisant le son de la doctrine, etc.
Les armes telles que lance, trident, épée, poignard, hache, couperet, arc, flèche et corde représentent le combat des déités contre l’ignorance, l’illusion et les passions.
Parmi celles-ci, le vajra (« diamant-foudre »), arme de jet en forme de court bâton
muni de une à neuf pointes aux extrémités, évoque la vérité indestructible, la sagesse dure et tranchante comme un diamant, la connaissance pure qui anéantit l’ignorance ; ce principe masculin peut être associé à la clochette, principe féminin.
Il existe, par ailleurs, des attributs « macabres ».
Par exemple, servant de coupe à libation, le crâne humain vide indique la vacuité qui est le fondement de toute chose ; empli de sang, il symbolise la connaissance du vide.
Les ornements de crânes et
de têtes coupées évoquent les démons vaincus, l’affranchissement de l’illusion.
3 LE BOUDDHA
Fondateur du bouddhisme, le prince indien Gautama, né au VIe siècle av.
J.-C., devient le Bouddha (« Éveillé ») Sakyamuni (le sage du clan des Çakya) lorsqu’il atteint l’Éveil ou l’Illumination, qui lui permet, notamment, de discerner l’origine de toute
souffrance et les moyens de la supprimer.
L’art bouddhique s’inspire des nombreux récits de ses existences antérieures (jataka), de sa vie et de son enseignement.
Les jataka le représentent sous forme humaine ou animale, telles que cerf, singe,
buffle, oiseau ou éléphant.
3. 1 La représentation symbolique
Le bouddhisme primitif du theravada, ou hinayana, conçoit le Bouddha comme un idéal spirituel transcendant l’homme et les déités, ne pouvant être représenté physiquement.
Au début, comme sur les bas-reliefs décorant les stupas de Sanchi et de
Bharhut, les artistes suggèrent sa présence uniquement par des symboles et représentent souvent quatre épisodes importants de sa vie :
— le lotus évoque la naissance de Gautama ;
— le pipal (ficus religiosa), arbre sacré de la Connaissance, symbolise son Éveil ;
— la Roue de la Loi — désignant la doctrine bouddhique — flanquée de deux gazelles suggère le premier sermon du Bouddha dans le parc aux gazelles à Sarnath, près de Bénarès ;
— le stupa représente sa mort et son Parinirvana, l’extinction du cycle des renaissances.
Mais d’autres événements sont symbolisés : un éléphant blanc pour la conception de Gautama, un cheval sans cavalier pour son départ du palais, un turban pour l’abandon de sa vie princière.
De plus, empreinte des pieds du Bouddha, trône vide,
parasol évoquent sa présence.
3. 2 La représentation humaine
Vers les Ier-IIe siècles, les écoles artistiques du Gandhara et de Mathura inaugurent la figuration du Bouddha sous forme humaine.
Cette représentation est influencée par l’émergence du bouddhisme mahayana qui conçoit le Bouddha comme un être.
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