bridge [1].

bridge [1]. n.m. JEU : mot d'origine anglaise qui désigne un jeu de cartes. Ce jeu se joue à quatre personnes, deux contre deux. Une sorte de jeu d'enchères ouvre la partie : ce sont les annonces, par lesquelles les joueurs s'engagent à faire un certain nombre de levées avec leur couleur la plus forte pour atout, ou sans atout. L'un d'entre eux finit par garder l'initiative. Il conduit alors la partie avec son propre jeu et celui de son partenaire (le mort) étalé sur la table, en s'efforçant de faire au moins le nombre de levées annoncées. L'évolution du jeu. C'est, semble-t-il, à Constantinople, vers la fin du XIXe siècle, que s'établit l'usage, parmi les joueurs de whist et de boston, de faire choisir la couleur d'atout par le donneur et de lui permettre de passer la parole à son partenaire pour qu'il la fixe. Une communication s'établit ainsi entre les deux joueurs. Peu après, le bridge s'inspira des enchères pratiquées à la manille. Enfin, les règles se fixèrent lorsqu'on décida de n'attribuer la prime qu'aux joueurs qui auraient demandé la manche. Cette forme (le « bridge plafond «) était la seule connue en France entre les deux guerres, tandis qu'apparaissait aux États-Unis le « bridge contrat «, qui devait par la suite s'imposer dans le monde entier, non sans résistances de la part des joueurs européens. C'est entre 1920 et 1930, sous l'influence du théoricien américain Ely Culberston, que le bridge contrat a acquis ses règles compliquées, mais rigoureuses. Aujourd'hui, des compétitions internationales (championnats du monde, jeux Olympiques) ont lieu. Mais la complexité des nombreux systèmes d'enchères qui ont peu à peu vu le jour rend difficile l'accord immédiat entre joueurs sur la part qui doit revenir aux enchères conventionnelles. Un jeu de société. Si le bridge occupe une grande place parmi les jeux de société, il reste le fait d'une population assez restreinte : en effet, cet élément de la vie sociale intéresse surtout les classes moyennes et supérieures citadines, par opposition à un jeu comme la belote répandu dans les classes populaires. À l'atmosphère retenue et silencieuse des parties de bridge s'oppose la convivialité bruyante des joueurs de belote. Cette opposition concerne moins les jeunes générations, à mesure que se développe une « culture adolescente «, pour laquelle les sorties s'orientent vers une sociabilité centrée davantage sur la musique que sur les jeux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats jeu Les livres jeu - joueurs de bridge, page 2691, volume 5