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Bülow, Bernhard, comte et prince de

Publié le 22/02/2012

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bernhard
Né à Klein-Flottbeck/Hambourg, mort à Rome (1849-1929). Descendant d'une vieille souche noble de Mecklembourg, fils d'un secrétaire d'Etat de Bismarck et de la fille d'un grand marchand de Hambourg; études de droit à Lausanne, Leipzig et Berlin, combattant en 1870-1871; 1883, conseiller d'ambassade à Saint-Pétersbourg; 1888, ambassadeur allemand à Bucarest; 1893, au Quirinal (marié en 1886 avec une princesse Camporeale); 1897, secrétaire d'Etat dans le Ministère des affaires étrangères et président du Conseil des ministres prussien; 16 juillet 1909, démission; 1914-1915, ambassadeur extraordinaire à Rome. Excellent diplomate, homme du monde et de culture universelle, Bülow sut s'adapter au caractère difficile de Guillaume II, tout comme aux partis du Reichstag et exercer de l'influence sur tous. Tout en se déclarant élève de Bismarck, il méconnaissait les dangers de la situation extérieure du Reich, dans son optimisme, et n'envisageait pas de se rapprocher de la Grande-Bretagne (même pendant la guerre des Anglais contre les Boers) ni de la Russie. Il ne s'opposa pas à la politique maritime de l'empereur et de Tirpitz, qui détériora les relations anglo-allemandes. La Conférence d'Algésiras lui fit apercevoir son erreur. Il se vit alors contraint de soutenir à tout prix en 1909 l'Autriche-Hongrie (annexion de la Bosnie-Herzégovine) pour conserver le dernier allié du Reich. Complice par négligence de la « Daily-Telegraph-Affäre » en 1908, il ne défendit pas l'empereur contre les attaques virulentes de tous les partis au Reichstag et laissa passer l'occasion de provoquer l'abdication de Guillaume II ou l'introduction du régime parlementaire, par peur du prince royal. En politique intérieure, il s'appuyait sur le bloc conservateur-libéral à partir de 1906; l'échec de ce bloc à l'occasion du projet d'impôt sur les successions fut exploité par l'empereur pour donner son congé à Bülow, devenu odieux au monarque par son « infidélité» de 1908 et sa demande de sacrifier Tirpitz et la politique maritime. Dès lors, Bülow vécut à Hambourg ou à Rome (Villa Malta), essayant en vain en 1914-1915 de -retenir l'Italie en dehors de la guerre. Le rappel envisagé de Bülow en 1916 échoua par la résistance de l'empereur. La véracité de ses brillants Mémoires, mis en doute à maintes reprises, a été confirmée par les recherches les plus récentes.

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