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cabinet de curiosités - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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cabinet de curiosités - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION cabinet de curiosités, lieu rassemblant des collections d'objets variés, issus de la nature ou créés par la main de l'homme, et caractérisés par leur rareté, leur étrangeté et/ou leur exotisme. Véritables petits musées privés, écrins de bizarreries et d'autres objets d'exception, les cabinets de curiosité ont été particulièrement prisés entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Ils sont à l'origine de la création du fond de plusieurs muséums d'histoire naturelle, ainsi que de collections d'arts décoratifs de musées d'art. 2 UN PONT TEMPOREL ENTRE TRÉSORS D'ÉGLISES ET MUSÉES Au cours de la Renaissance, un intérêt grandissant pour la pratique de la collection d'objets, que préfigure durant les siècles précédents la constitution des trésors d'églises, se développe à la faveur de l'engouement pour l'art de l'Antiquité. La recherche de trésors et la découverte ou la circulation d'objets antiques permettent ainsi aux érudits et aux grands princes, à l'image du duc Federico Montefeltro (1422-1482) à Urbino ou de la princesse Isabelle d'Este (1474-1539) à Mantoue, de rassembler des vestiges témoignant d'époques reculées, très prisés par des contemporains friands de sujets d'études. Ces pratiques permettent par ailleurs aux collectionneurs d'accroître leur prestige en exposant leurs acquisitions de façon ostentatoire. Sont ainsi conservés, dès cette époque, des objets usuels, à l'exemple de monnaies ou de pièces de vaisselle, mais également des reliefs sculptés et des inscriptions antiques. Ce type d'objets compte parmi ceux qui viennent, à partir des années 1550, former un genre nouveau de collection, exposé dans des salle...

« À la fin du XVIe siècle, l’électeur de Saxe Auguste I er (1526-1586), Albert V (1528-1579), duc de Bavière, qui fait spécialement édifier un imposant bâtiment pour présenter ses curiosités, l’archiduc Ferdinand II (1529-1595), qui rassemble une importante collection dans le château d’Ambras au Tyrol, ou encore François I er de Médicis (1541-1587), grand-duc de Toscane, figurent parmi les grands collectionneurs de leur époque.

À la charnière des XVIe et XVII e siècles, Rodolphe II de Habsbourg est réputé pour l’extrême richesse de ses curiosités ; au cours des décennies suivantes, Jules Mazarin est également à la tête d’une importante collection.

Le siècle, marqué par la part de plus en plus importante prise par les œuvres d’art dans les cabinets, voit en outre le nombre des collectionneurs s’élargir en y accueillant de nombreux amateurs tels l’humaniste Fabri de Peiresc (1580-1637) en France ou le riche collectionneur Ferdinando Cospi (1606-1686) en Italie.

L’histoire retient également l’exemple des apothicaires italiens Francesco Calzolari (1521-1600) à Vérone ou Ferrante Imperato (1550-1631) à Naples, ou bien encore du naturaliste danois Ole Worm (1588-1654) qui, tous, éditent des catalogues illustrés figurant les objets qu’ils détiennent afin de diffuser les connaissances rattachées à ces pièces auprès d’un public élargi — à l’image de Museum Wormianum (« le musée de Worm »), paru à titre posthume en 1655, un an après le décès d’Ole Worm.

Au cours de la même période, la collection de raretés s’affirme comme une manière de gagner une plus grande envergure sociale. La vogue des cabinets de curiosités prend fin avec le XVIII e siècle, au moment où se met progressivement en place l’institution muséale.

À titre d’exemple, citons les deux importantes collections d’histoire naturelle du trésorier des États du Languedoc, bibliophile et grand amateur de sciences, Joseph Bonnier de la Mosson (1702-1744), partiellement acquises un an après sa mort par Buffon pour le compte du Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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