Devoir de Philosophie

catacombes.

Publié le 24/10/2013

Extrait du document

catacombes. n.f.pl., terme utilisé à l'origine pour désigner le seul cimetière souterrain chrétien connu au Moyen Âge et, par extension, l'ensemble des nécropoles souterraines de l'Antiquité découvertes à Rome à partir du XVIe siècle. Ces sépultures collectives étaient avant tout populaires, à la différence des mausolées que faisaient édifier les familles aisées. Couvrant à Rome 249 hectares et situées entre 6 et 18 m au-dessous du sol, elles formaient des excavations prolongeant dans le sous-sol des cimetières extérieurs. À partir du IIe siècle, les catacombes furent également des prolongements de tombes familiales situées sur des terres privées et qui recevaient les restes des moins fortunés. Elles prirent alors souvent le nom de la famille, ainsi Domitilla située sur la propriété personnelle de Flavia Domitilla. Le refuge des persécutés. Les premiers chrétiens développèrent ce mode de sépulture en Italie, et surtout à Rome, sans doute pour pouvoir se rassembler librement autour de leurs morts, et pour démultiplier la surface de la concession. Lors des grandes persécutions, particulièrement par les empereurs Valérien en 257-258 et Dioclétien en 303-313, les réunions liturgiques et l'accès à leurs cimetières leur étaient interdits. Ils transformèrent donc les catacombes en véritables labyrinthes qui leur servirent de refuge, et parfois de chapelles clandestines au plus fort des persécutions. Après la reconnaissance de l'Église, les catacombes furent aménagées (ouverture d'escaliers d'accès, construction de chapelles souterraines comportant un autel) pour recevoir la visite des pèlerins. Au IVe siècle, l'Église avait acquis la propriété de la plupart des catacombes. L'art des catacombes. Les catacombes furent ornées de fresques, et leurs sarcophages, de sculptures retraçant l'histoire du christianisme primitif. Jusqu'au IIe siècle, sépultures chrétiennes et païennes se côtoyèrent ; les premiers motifs décoratifs chrétiens s'inspirèrent de l'art hellénistique et romain : décorations bucoliques (oiseaux, guirlandes), scènes de pêche ou de chasse, dont la signification initiale se trouvait modifiée par la référence au Christ. Ainsi, les scènes de chasse faisaient allusion au Christ chasseur des âmes, et les saisons évoquaient l'éternité. Le Bon Pasteur était représenté sous les traits d'Orphée descendant aux enfers et le Christ, comme un dieu solaire. Avant d'être soumises à l'influence byzantine au VIe siècle, ces représentations se démarquèrent progressivement des modèles primitifs entre le IIIe et le IVe siècle, privilégiant des scènes bibliques aux figures plus graves. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cimetière Les livres catacombes, page 897, volume 2

Liens utiles