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cathares.

Publié le 24/10/2013

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cathares. nom issu du grec (katharos, « pur «) et donné aux membres d'une hérésie religieuse des XIIe et XIIIe siècles, en France ; une tradition historique leur attribue aussi celui d'« albigeois « (par référence à la région d'Albi, où ils furent nombreux), tandis qu'eux-mêmes se nommaient les « bonshommes « (ceux qui sont porteurs du bien). L'hérésie cathare s'est surtout diffusée dans le midi de la France (à l'exception du Midi atlantique et de la Provence), touchant en moyenne de 8 à 10 % de la population de villes comme Toulouse, Albi, Carcassonne ou Béziers. Mais quelques foyers sont aussi attestés dans la France du Nord, notamment en Champagne et en Flandre. Le catharisme fut condamné pour la première fois en 1163, lors du concile de Tours, puis le concile du Latran, en 1179, et le pape Innocent III, en 1198, réitérèrent l'appel de l'Église de Rome au pouvoir temporel pour le combattre par les armes. En 1208, le comte de Toulouse Raymond VI ayant été soupçonné d'avoir pris part au meurtre du légat pontifical Pierre de Castelnau, le roi de France Philippe Auguste ordonna ce qui allait rester dans l'histoire comme la croisade contre les albigeois. Celle-ci donna lieu à trois expéditions successives, la première étant menée par un petit noble d'Île-de-France, Simon de Montfort, qui fit massacrer, en 1209, une partie des habitants de Béziers. Elles s'achevèrent, en 1244, par la prise du château de Montségur, sanctuaire spirituel et militaire du catharisme (voir aussi albigeois). La doctrine cathare. Le catharisme est une hérésie dualiste, qui a des analogies avec celle des bogomiles bulgares, sans que, toutefois, on puisse prouver son origine orientale. Il distingue un principe du bien (Dieu, l'esprit) et un principe du mal (Satan, la matière). L'homme, esprit déchu et prisonnier de la matière, ne peut rejoindre Dieu que par l'ascèse ; toute hiérarchie, politique ou religieuse, relève de l'univers du mal, et la liturgie est ramenée à un sacrement unique, le consolamentum (imposition des mains), qui arrache le « consolé « au mal. Seuls les « parfaits « sont astreints à un strict ascétisme, tandis que les autres croyants peuvent jouir d'une certaine liberté de moeurs. Cette doctrine du refus de la matière et de la chair ne fut pas sans influence sur l'Église catholique, qui confia à saint Dominique et à son ordre des Frères prêcheurs le soin de développer une nouvelle prédication. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats albigeois bogomiles Castelnau (Pierre de) hérésie Inquisition manichéisme Montségur sorcellerie Toulouse (comté de) Les livres cathares - saint Dominique prêchant contre les cathares, page 900, volume 2 cathares - exécution des cathares, page 900, volume 2 cathares - carte historique des châteaux cathares, page 900, volume 2 Montségur, page 3288, volume 6

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