Charlemagne. 747-814, roi des Francs (768) et des Lombards (774), empereur d'Occident (800-814). En 768, à la mort de son père Pépin III le Bref, Charlemagne partagea le royaume franc avec son frère Carloman avant de devenir seul souverain à la mort de celui-ci en 771. Le roi des Lombards, Didier, ayant pris le parti des fils de Carloman, Charlemagne le vainquit et s'empara de son royaume en 774. Il soumit la Bavière (788) et les Avars (795), mena de continuelles campagnes pour maintenir la Saxe sous sa domination, mais échoua en Espagne (Roncevaux, 778). Il installa la cour à Aix-la-Chapelle vers 790 et y réunit les intellectuels les plus brillants de son temps, dont le plus important fut Alcuin ; ils travaillèrent à ce qu'on a appelé, avec un peu d'exagération, la « renaissance carolingienne «. Les relations conflictuelles de la papauté avec Byzance et les théories de ces lettrés, qui voulurent ressusciter l'ancien Empire romain, débouchèrent en 800 sur le couronnement impérial de Charlemagne ; l'empereur byzantin ne reconnut son titre qu'en 812. Cependant, Charlemagne n'avait pas l'idée de l'unité impériale : selon la tradition franque, il voulut partager l'Empire entre ses fils, mais deux d'entre eux moururent avant lui ; aussi Louis le Pieux fut-il seul empereur en 814. Une image et une référence. Le rôle historique de Charlemagne commença en fait après sa mort : la légende s'empara de son image de preux ; sa bonne entente avec le pape Adrien Ier fonda l'idéal de l'union des pouvoirs spirituel et temporel ; la littérature, avec la Chanson de Roland (vers 10801100), l'immortalisa. Le renouveau intellectuel et artistique dont il jeta les bases ne se manifesta vraiment que sous le règne de ses successeurs. La notion d'Empire, fondamentale tout au long du Moyen Âge, reposa sur le précédent qu'il avait créé, si bien que les souverains français et allemands ne cessèrent de se référer à lui. Napoléon lui-même s'inspira de lui. Après 1945, les discussions sur l'unification de l'Europe invoquèrent le modèle carolingien. Les mots tchèque et polonais signifiant roi (král, król) dérivent du nom de Charles. Eginhard, qui vécut à la cour Palatine d'Aix, écrivit une V ie de Charlemagne, source précieuse pour connaître la personnalité de l'empereur. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adrien - Adrien Ier Aix-la-Chapelle Alcuin Allemagne - Histoire - Les origines romaines et germaniques Avars Aymon (les Quatre Fils) Carloman Carolingiens christianisme - Le christianisme et ses divisions clergé Didier dîme Éginhard empereur enseignement - L'enseignement en France - Introduction Europe - Histoire - L'émergence historique de l'Europe France - Histoire - De la Gaule à la France - Les Carolingiens Hongrie - Histoire - Des origines au royaume de Hongrie invasion Italie - Histoire - Le morcellement politique Léon Lombards Louis - EMPIRE D'OCCIDENT - Louis Ier le Pieux ou le Débonnaire Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel Ier Rangabé missi dominici Obodrites pair - 1.HISTOIRE palatine (académie) Pampelune Pépin - Pépin, dit le Bref Rome - Histoire - Rome, capitale de la chrétienté - Les luttes de la papauté Roncevaux Saxons Turpin Widukind Les médias Carolingiens - dynastie Les livres Aix-la-Chapelle - vue en coupe de la cathédrale, page 112, volume 1 Charlemagne - la « Fontaine de vie « de l'évangéliaire de Charlemagne, page 995, volume 2 Charlemagne en empereur byzantin, page 995, volume 2 Charlemagne - statuette équestre présumée de Charlemagne, page 995, volume 2 Charlemagne - l'empire, page 995, volume 2 Moyen Âge - Charlemagne apprenant la nouvelle de la victoire sur les Sarrasins, page 3324, volume 6 Roland - Charlemagne découvre le corps de Roland, page 4426, volume 8 Europe - Charlemagne, un monarque européen, page 1796, volume 4 France - la mort de Charlemagne, page 2003, volume 4
