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Charles, empereur d'Autriche, roi de Hongrie

Publié le 22/02/2012

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autriche
Né à Persenbeug, Basse-Autriche, mort à Funchal près de Madère, Portugal (1887-1922). Son grand-oncle, l'empereur François-Joseph, ne lui avait jamais permis de s'occuper des affaires de l'Etat; après la mort de ce dernier, en 1916, Charles prit en main les rênes du pouvoir. Marié depuis 1911 à la princesse Zita de Bourbon-Parme (née en 1892), qui donna naissance en 1912 au prince héritier Otto, Charles vécut toute sen existence sous l'influence de son énergique et ambitieuse épouse. Inexpérimenté, mais plein d'une honnête bonne volonté, Charles était de moeurs austères et pénétré du sens des responsabilités. Il ne faut toutefois pas ignorer sa faiblesse, son manque de confiance en lui-même, qui expliquent sa propension à prendre des décisions irréfléchies, son irritabilité et sa manie de faire des promesses inconsidérées. Il possédait un sens politique souvent étonnamment juste, qui allait toutefois de pair avec une incroyable naïveté politique. Les fastes du couronnement, à Budapest (30 décembre 1916) et le fait que ce catholique de stricte obédience ait prêté serment sur la Constitution hongroise (et non sur l'autrichienne) peuvent être interprétés comme des manifestations de cette double personnalité. Il était avant tout décidé à sauvegarder la Monarchie en concluant une paix séparée avec l'Entente; il projetait d'organiser son Empire sous la forme d'un Etat fédéral national. Dans toutes ses déclarations, il souligna sans se lasser, « qu'il n'était en rien personnellement responsable de la guerre ». Avec l'aide de ses beaux-frères, Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, il tenta au printemps de 1917 d'établir des pourparlers de paix avec la France, en vue de mettre fin à la guerre. Cette tentative échoua. Son esprit profondément religieux l'incita à proclamer l'amnistie en 1917 et à lancer le manifeste du 16 octobre 1918, qui annonçait une réforme de l'Empire sur les bases paradoxales du dualisme et du nationalisme, mais celui-ci vint trop tard. L'Etat se désagrégeait et, sous la pression de la révolution, Charles fut contraint, le 11 novembre 1918, de renoncer à l'exercice du pouvoir. Le Parlement autrichien le déposa le 3 avril 1919. Il se rendit avec sa famille en Suisse, d'où il tenta vainement, à deux reprises, de rétablir la Monarchie en Hongrie. Après la 4euxième tentative, en octobre 1921, il fut fait prisonnier avec sa femme et transporté à bord d'un navire de guerre britannique à Madère, que l'Entente lui assigna comme lieu d'exil, et où il mourut l'année suivante d'une pneumonie, démuni de tout.

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