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chouannerie.

Publié le 24/10/2013

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chouannerie. n.f., mouvement insurrectionnel de paysans contre-révolutionnaires de la France de l'Ouest. Tirant son nom du sobriquet donné à Jean Cottereau, dit Jean Chouan, qui imitait le cri de la chouette, la guerre des Chouans fut très différente de celle des Vendéens. Région rurale de bocage, connaissant une solide tradition de révoltes antifiscales et de méfiance vis-à-vis des villes, la Bretagne devint dès 1791 un foyer de résistance à la politique suivie par les révolutionnaires de la capitale. Tardivement christianisée, mais attachée au catholicisme, la Bretagne fut de ce fait particulièrement sensible à la politique religieuse de la Révolution (réorganisation de la carte des paroisses, déportation des prêtres réfractaires à la Constitution civile du clergé). N'ayant pas directement participé à l'insurrection vendéenne, elle devint la terre d'accueil des rescapés après la défaite de Savenay (décembre 1793), et durant la répression terroriste organisée par le général Turreau et ses « colonnes infernales «. Une révolte larvée gagna alors l'est de la Bretagne et le Maine. Après une période d'accalmie, que favorisa une loi d'amnistie des chouans, la tentative ratée de débarquement des émigrés à Quiberon, en juin 1795, ralluma l'agitation des campagnes bretonnes. Une guerre de partisans. Beaucoup moins organisés que les Vendéens, qui bénéficiaient d'un encadrement aristocratique, les chouans ne contrôlèrent jamais véritablement un territoire. Mais ils multiplièrent les coups de main, rendant les campagnes très peu sûres. De ce point de vue, la chouannerie s'inscrit autant dans la tradition des jacqueries d'Ancien Régime que dans les résistances à la Révolution française. Par une politique d'apaisement religieux, mais aussi d'intimidation brutale, le général Hoche parvint à désarmer la chouannerie au cours de l'été 1796. L'automne 1799 connut une nouvelle vague de violence et Le Mans fut occupé pendant plusieurs jours. La paix avec l'Angleterre (1802), qui fournissait les armes et les munitions, sonna la fin de cette insurrection rurale. La chouannerie se perpétua encore quelque temps sous la forme de complots parisiens, comme celui que tenta d'organiser Georges Cadoudal, qui fut exécuté à Paris le 25 juin 1804. Après un bref renouveau pendant les Cent-Jours, la chouannerie disparut complètement. Les anciennes campagnes chouannes restèrent pourtant fidèles à un esprit de résistance à l'administration parisienne, qui se manifesta très longtemps par une nette opposition électorale aux républicains, puis à la gauche. Ce particularisme électoral s'atténua en 1981, lorsque le parti socialiste obtint en Bretagne la majorité aux élections présidentielle et législatives. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Balzac (Honoré de) Cadoudal Georges Charette de la Contrie (François Athanase de) Cholet Cottereau Jean, dit Jean Chouan Hoche Lazare Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet 1794) Stofflet Jean Nicolas Vendée (guerres de) Les livres chouannerie, page 1090, volume 2

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