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Chouannerie

Publié le 12/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Chouannerie, guérilla contre-révolutionnaire menée par des paysans de l'ouest contre la France révolutionnaire, entre 1793 et 1800.

Le terme de « chouannerie « a pour origine le nom de guerre de l'un des premiers chefs du mouvement, Jean Cottereau dit Jean Chouan, dont le signe de ralliement était le cri du chat-huant.

2   CARACTÉRISTIQUES DES CHOUANS

Les premiers Chouans, des faux-sauniers que la libéralisation du commerce du sel a ruinés, sont bientôt rejoints par des paysans pauvres, mécontents de la politique religieuse de la Révolution, puis par des réfractaires au service national, après le décret sur la levée des 300 000 hommes (24 février 1793).

La terre d'élection de la Chouannerie est la Bretagne, le Maine et la Normandie, dans une zone située entre Saint-Brieuc, Lorient, Le Mans et Alençon. Hostile au gouvernement républicain, le mouvement est, comme la rébellion vendéenne, imprégné de ferveur religieuse. Mais, à la différence de cette dernière qui se développe dans des départements voisins durant la même période, la Chouannerie ne dispose pas de véritable armée et ne s'est jamais assurée le contrôle de territoires. Elle se répand de manière diffuse dans les campagnes, alors que les villes et certains bourgs restent républicains. Organisés en petits groupes armés et mobiles, les Chouans sont beaucoup plus difficiles à réduire que les Vendéens et continuent leurs actions jusqu'au début de l'Empire napoléonien.

Hormis les frères Cottereau, le mouvement compte de nombreux nobles parmi ses chefs (notamment le comte de Bourmont, le marquis de La Rouërie, le comte de Frotté et le baron de Cormatin) dont le rôle, en tant que chefs militaires, est cependant moindre qu'en Vendée.

3   LA CHOUANNERIE, UNE GUÉRILLA CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE

La rébellion commencée le 10 mars 1793 à Saint-Florentin-le-Vieil, à l'occasion de la levée de 300 000 hommes, a la même origine que la guerre de Vendée. Comme les Vendéens d’ailleurs, les Chouans prennent part à la « Virée de Galerne « (octobre-novembre 1793) qui fait suite à la défaite des blancs à Cholet (17 octobre). Après la paix de La Mabilais, signée le 20 avril 1795 entre Hoche et Scépeaux, le débarquement à Quiberon d'une armée d'émigrés, appuyés par la flotte anglaise (27 juin 1795), ranime le mouvement. Il est soumis par Hoche au printemps 1796, mais des actions sporadiques continuent. Après le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) éclate une chouannerie des officiers qui parvient à une certaine coordination.

Sur l'initiative de Georges Cadoudal, la Chouannerie connaît un regain de vigueur en août 1799 : occupation du Mans par Bourmont, de Saint-Brieuc par Mercier, de La Roche-Bernard par de Sol et mise en péril de Versailles par Frotté. Mais les victoires extérieures du gouvernement, ainsi que la politique de conciliation menée par Napoléon Bonaparte, permettent de contenir le mouvement. Ainsi, l'assassinat de Frotté le 18 février 1800, ainsi que l'arrestation de Bourmont, décapitent la Chouannerie.

Néanmoins, dans la nuit du 5 au 6 juin 1800, Georges Cadoudal tente un dernier débarquement dans la presqu'île de Rhuys avec le soutien anglais, mais la victoire du Consulat à Marengo (14 juin) ruine ses espoirs. Il met fin aux actions sporadiques et isolées, avant d'être exécuté en 1804 pour sa participation à une tentative de coup d'État.

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