clavecin.

clavecin. n.m., instrument à clavier et cordes pincées. Textes et images permettent de situer l'apparition de l'instrument au XV e siècle. Elle est contemporaine du passage de la polyphonie franco-flamande à l'écriture harmonique qui triompha dans la musique baroque. Comme l'épinette et le virginal, il possède des cordes que viennent pincer des becs de plume montés sur des sautereaux (petites tiges de bois) mis en action par les touches. Plusieurs ensembles de sautereaux sont montés sur des rails qu'actionnent des pédales ou des mécanismes manuels permettant de varier les registres (timbre et hauteur des sons). À partir du XVI e siècle, les clavecins ont eu le plus souvent deux claviers, que l'on peut coupler ou dissocier ; chacun possède une étendue de trois octaves et demie à quatre ou cinq octaves. Dès la fin du XV e siècle s'était développée une facture italienne caractérisée notamment par la légèreté des bois et la finesse des formes de la caisse de résonance. Ce fut la famille Ruckers, d'Anvers, qui donna aux Flandres la suprématie dans la facture, du XVI e au XVIIIe siècle, avec des instruments plus robustes comportant une pluralité de claviers. La facture française se singularisa au XVIIIe siècle par une recherche des mécanismes de registration. Les clavecins Érard ou Pleyel furent célèbres au XIX e siècle. Les facteurs et instrumentistes des dernières décennies du XXe siècle, quant à eux, s'attachent à retrouver ce que l'on croit être la sonorité des clavecins de l'« âge d'or «. Parmi les plus talentueux, on peut citer John Feldberg aux États-Unis, Rainer Schütze en Allemagne et C. J. Klop aux PaysBas. Le répertoire spécifique du clavecin n'est réellement identifiable qu'à partir du XVIe siècle ; il est lié au développement de l'art baroque et de la tonalité. D'abord illustré en Angleterre (la célèbre école des virginalistes) et aux Pays-Bas (Jan Pieterszoon Sweelinck), comme instrument de la basse continue, il prit aussi son autonomie concertante avec, en Italie, Alessandro et surtout Domenico Scarlatti, qui composa pour lui plus de cinq cents sonates. Pendant la même période, en Allemagne, Telemann, Haendel et surtout Bach consacrèrent nombre de leurs compositions les plus élaborées et les plus personnelles au clavecin : suites, fantaisies, préludes et fugues. L'école française fut dominée par les figures de Couperin et de Rameau, sur les traces de Chambonnières et Danglebert notamment. Détrôné par le pianoforte, puis par le piano moderne, le clavecin a connu un renouveau au début du XXe s iècle, sous les doigts inspirés de Wanda Landowska auxquels Poulenc et Falla ont dédié leurs concertos. Certains compositeurs de la seconde moitié du siècle ont exploré ces sonorités étranges, notamment Ligeti (Continuum, 1968) et Alain Louvier. Mais c'est surtout le regain d'intérêt pour la musique baroque qui a fait sortir de l'ombre l'instrument et son répertoire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bach Johann Sebastian (ou Jean-Sébastien) baroque - Musique Chambonnières (Jacques Champion, sieur de) clavier cordophones Couperin - Couperin Louis Danglebert Jean Henri Diémer Louis épinette Falla (Manuel de) Gaveau Haendel Georg Friedrich instruments de musique - La tradition occidentale - L'âge baroque Landowska Wanda piano Poulenc Francis prélude Rameau Jean-Philippe Scarlatti - Scarlatti Domenico Sweelinck Jan Pieterszoon Taskin Telemann Georg Philipp tombeau - 2.MUSIQUE Veyron-Lacroix Robert virginal Les médias clavecin Les livres instruments de musique - le Concert, de Nicolas Tournier (1590-1657), page 2545, volume 5 instruments de musique, page 2551, volume 5