comme celle de 1848.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
s'opposant
àlui que lorsqu'il estcertain den'en subir aucun dommage.
Insensiblement, subrepticement, ilva
préparer leterrain defaçon quel'Assemblée sera,soitcontrainte devenir àrésipiscence, soitsuffisamment
affaiblie pourqu'ilpuisse l'écarter deson chemin.
Pour l'heure, lechemin deLouis Napoléon, sespartenaires, sesadversaires etses ennemis l'onttracé unefois
pour toutes, etsans aucun égardpourlui.
La fonction queluiaconfiée lepeuple nedure pasplus...
detrois ansetdemi, courte période aucours de
laquelle onentend faireunelecture aussirestrictive quepossible deses pouvoirs constitutionnels.
Puis,interdit
de candidature, ilsera éliminé.
Lemandat duprésident etcelui del'Assemblée expirantensemble enmai 1852,
on procédera àdes élections conjointes, aprèsuncourt intérim confiéauvice-président BoulaydelaMeurthe.
Louis Napoléon pourradoncencore, s'illesouhaite, sefaire éliredéputé etenrichir desacontribution ledébat
parlementaire, maisl'hypothèque qu'ilreprésente sera,entout étatdecause etenfin, levée.
Louis Napoléon n'entendévidemment pasleschoses delamême manière.
Pourlui,lesalut dupays etson
destin personnel sontindissociablement liés.Ila choisi delongue datelavoie dumilieu, c'est-à-dire celledela
synthèse entreunegauche etune droite qu'ilrenvoie dosàdos enraison deleurs excès respectifs.
Ce qu'il vadonc rechercher, c'estlapossibilité, aprèsmoins dequatre ansdeprésidence, deseprésenter à
nouveau devantlesuffrage universel.
Cetteattitude neparaît nianormale, niexcessive ;d'autant que,plusles
échéances serapprochent, plusilest évident qu'ellecorrespond àl'attente delagrande majorité dupays.
En
l'exprimant, d'ailleurs,ilse montre fidèleauprincipe quiinspire toutesavie :la souveraineté dupeuple.
Marx, toutenluiprêtant lespires arrière-pensées, traduitàsa manière larésolution, voirel'idée fixe,duprince-
président :
« Tandis quel'Assemblée resteconstamment surlesplanches exposéeaugrand jouràla critique, ilmène une
vie cachée danslesChamps-Élysées, ayantdevant lesyeux etdans soncoeur l'article 45de laConstitution qui
lui crie tous lesjours :"Frère, ilfaut mourir! Tonpouvoir cesselesecond dimanche dujoli mois demai, dans la
quatrième annéedeton élévation !Alors tonrègne prend fin.Situas des dettes, voisàtemps aumoyen deles
payer avecles600 000 francs quet'alloue laConstitution...".
»
Dès lors, l'objectif deLouis Napoléon estclair: créer jouraprès jourlesconditions delanécessaire révision.Et
pour cela, progressivement, prudemment,maissans lamoindre défaillance, affermirlepouvoir quiluiaété
conféré parlesuffrage universel.
Ainsiaura-t-il lesmoyens politiques d'imposer légalement laseule voiequilui
paraît possible.
Pour arriver àses fins, ilva parfois tergiverser oulouvoyer, maissans jamais perdre devue l'objectif ultime—
ce qui peut l'amener àadopter desconduites d'apparence contradictoire.
Parce quesesespérances s'opposentàcelles despartisans d'unerestauration monarchique oud'une
république sanssuffrage universel, ilse trouve leplus souvent enbutte àl'hostilité duparti del'Ordre, mêmesi
celui-ci cherche parfoisàl'utiliser.
Onnelevoit pas pour autant susciter desadhésions chezlesresponsables
du parti républicain.
Pourtant,desralliements seproduisent unpeu partout, danstoutes lesclasses dela
société, encoreque,ducôté desélites, c'estseulement àdroite qu'iltrouvera desappuis.
Condamné àfaire avec cequ'il a,ilva s'efforcer decontourner lesécueils, lesuns après lesautres.
Ilsne vont
pas manquer.
***
L'affaire deRome résume toutescescontradictions.
Elleestune excellente illustrationdujeu subtil quedoit
pratiquer leprésident.
Elle renvoie auxFrançais d'alorsl'image deleurs divisions etde leurs déchirements.
Onpeut yvoir aussi une
sorte depréfiguration debien desépisodes futursdelavie deLouis Napoléon :la sincérité etlagénérosité de
l'intention, lasagesse quiinvite àse plier devant lacontrainte desfaits, l'habileté àprofiter del'adversité
apparente oudes ambiguïtés delasituation, et,en finde compte, quelsqu'aient étélescheminements etles
détours, unrésultat qui,pour l'essentiel, estbien celui quiétait recherché.
Une chose estclaire :en 1849, LouisNapoléon rêveencore àl'indépendance del'Italie :il n'a nioublié nirenié
le jeune homme quicombattait lepouvoir temporel dupape.
Cequi estsûr aussi, c'estqu'au terme desavie
Louis Napoléon pourraàbon droit sedire qu'il aapporté unecontribution décisiveàl'unité italienne.
Maisentre-
temps, quedeméandres!
A Rome, ennovembre 1848,lePremier ministredePie IXavait étépoignardé parunfanatique etlapopulace,
assiégeant leQuirinal, avaitimposé aupape unministère radical.Trèsvite,PieIXdut serésoudre à
abandonner laplace etse réfugier àGaète.
L'émotion futsivive àParis queCavaignac avaitsongé àexpédier
à Rome unetroupe detrois mille cinqcents hommes, décommandée inextremis.
Une foisl'élection présidentielle passée,onavu les événements seprécipiter ànouveau.
Enfévrier, le.
»
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