DÉBILITÉ MENTALE

Etat durable d'insuffisance intellectuelle, généralement irréversible. Le terme s’applique surtout aux débiles moyens et légers, les débiles profonds relevant de l'imbécillité. En général, on admet qu'un débile ne dépasse pas un âge mental de sept à dix ans. S'il ne souffre pas d’autres troubles, il est rééducable1 et peut apprendre un métier, gagner sa vie. Certains débiles font illusion : dociles, bien élevés, possédant une excellente mémoire, une grande facilité verbale, des connaissances étendues, ils ne présentent en apparence aucune anomalie, mais leur conduite révèle souvent leur manque d’intelligence. D’autres apparaissent comme sots, vaniteux, entêtés ou puérils. Inversement, un sujet terne, perturbé, souffrant de troubles tels que la myopie, la dyslexie, ou un retard affectif, peut être d’une intelligence normale, mais son comportement donnera une impression de débilité , un examen psychomclrique, comportant une épreuve de niveau intellectuel et éventuellement d’autres épreuves spécifiques, permet de localiser le trouble et d’envisager telle du telle rééducation. L’objectif étant la réadaptation sociale, il faut savoir qu’un vrai débile ne pourra jamais atteindre un certain niveau scolaire ou professionnel, mais qu’il peut réussir dans un métier simple. Au contraire, un faux débile peut suivre un enseignement beaucoup plus poussé, si l’on sait découvrir l'origine de son inadaptation. Les débiles, qui représentent 2 % de la population, ne sont pas des malades, mais ils restent souvent fragiles et peuvent présenter des troubles réactionneis (complexe d’infériorité, agressivité, apathie).