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déficience mentale, terme qui s'inscrit dans un champ sémantique large, comprenant également des notions telles qu'insuffisance ou arriération mentale, débilité.

Publié le 25/10/2013

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déficience mentale, terme qui s'inscrit dans un champ sémantique large, comprenant également des notions telles qu'insuffisance ou arriération mentale, débilité. Les théories de la déficience mentale, telles qu'elles se sont développées depuis Jean Esquirol (1818), reposent sur trois données : retard de développement intellectuel constatable, origine organique de ce retard, incurabilité du déficit. Depuis les années quarante, de nombreuses critiques se sont élevées contre cette définition, portant à la fois sur l'étiologie et sur le poids de la supposée incurabilité dans les modalités de prise en charge de cette population. En 1954, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommanda l'emploi du terme « insuffisance intellectuelle «, en en précisant le degré par des qualificatifs comme « léger, moyen ou grave «, avec le souci d'utiliser des termes « purement descriptifs «, « caractérisant le fonctionnement mental du sujet au moment considéré «. Du point de vue de la psychométrie, on distingue quatre niveaux : arriérés profonds, ou idiots (quotient intellectuel inférieur à 30) ; débiles profonds, ou imbéciles (QI entre 30 et 50) ; débiles moyens (QI entre 50 et 65) ; débiles légers (QI entre 65 et 80). Audelà du constat du déficit intellectuel mesuré par les tests, il convient de se demander de quoi ce déficit est le symptôme. L'étiologie peut être d'ordre génétique (déficience ou aberration chromosomiques), ou relever de facteurs extrinsèques : prénatals (accidents pathologiques de la grossesse), périnatals (au moment de l'accouchement), postnatals (infections ou traumatismes précoces graves), facteurs enfin psycho-affectifs, relationnels et éducatifs. Dans certains cas, très rares, un seul facteur, génétique ou organique, peut être mis en cause. Mais, dans la plupart des cas, les facteurs sont pluriels et mêlés de manière complexe et étroite. On notera également le courant représenté en France par R. Mises, tendant à introduire au sein des déficiences intellectuelles graves des psychoses à expression déficitaire. Toutefois, Mises souligne que la ligne de démarcation est incertaine, d'autant que la prise en charge, d'inspiration analytique, modifie la symptomatologie et rend le diagnostic initial inadapté, dans le cas de sujets repérés comme débiles simples, qui posent des problèmes de dysharmonie évolutive, comme dans le cas inverse. L'insuffisance intellectuelle est la résultante d'un processus complexe qui met en jeu des facteurs multiples. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats crétinisme Mannoni Maud mongolisme test

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