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DÉCADENTS

Publié le 10/03/2019

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DÉCADENTS. En France, on a regroupé sous cette étiquette des écrivains qui n'avaient guère en commun que le refus de leur époque et la recherche d'une esthétique raffinée résolument marginale. Verlaine, en 1884, dans Jadis et Naguère (« Langueur ») écrivait : « Je suis l'Empire à la fin de la décadence. » La même année, Huysmans publiait À rebours, considéré comme la bible des décadents, bien qu'Anatole Baju se soit attribué la paternité du mot en fondant une revue éphémère, le Décadent (1886-1889). Héritiers des naturalistes et marqués par Schopenhauer, annoncés par Baudelaire et Corbière, précurseurs des symbolistes avec lesquels ils se fondront plus ou moins (Rodenbach, Verhaeren), parodiés par H. Beauclair et G. Vicaire [les Déliquescences d'Adoré Floupette, 1885), les décadents préfèrent l'artificiel au réel et le mot à l'idée, surtout s'il s'agit d'un mot nouveau. Les meilleurs représentants de la décadence (Laforgue, Jarry) transcenderont cette nostalgie frileuse par l'ironie et la provocation.


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