démographie. n.f., science de la population humaine. Son objet est l'étude quantitative des populations humaines considérées dans leur dimension, leur structure, leur évolution et leurs caractères généraux. C'est ainsi qu'elle établit des données statistiques concernant les naissances, les mariages, les divorces, les décès ; qu'elle étudie la répartition d'une population selon le sexe, l'âge, la situation familiale ou professionnelle ; qu'elle s'intéresse aux mouvements migratoires, soit à l'intérieur d'un pays, soit d'un pays à l'autre, etc. C'est une science relativement récente, parce que ses sources essentielles, qui sont les registres d'état civil et les recensements, ont fait longtemps défaut pour de nombreux pays et, même aujourd'hui, ne sont pas toujours très précises ni très sûres. Les méthodes d'enquête et de sondage portant sur un échantillon de population sont largement employées en démographie, mais elles n'ont été vraiment mises au point qu'après la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1948, les Nations unies publient chaque année un Annuaire démographique qui, en plus des statistiques de base, fournit des renseignements sur des sujets spéciaux, par exemple sur la natalité, sur la mortalité, sur les mariages et les divorces. La structure d'une population est ordinairement représentée par une « pyramide des âges «, qui distingue les sexes. Le mouvement naturel de la population s'exprime par des taux : les taux de natalité et de mortalité rapportent le nombre des naissances ou des décès au cours d'une année à l'effectif moyen de la population pendant cette même année. La différence entre les deux donne le taux d'accroissement naturel, positif ou négatif. On peut établir aussi des taux de mortalité par âge, en rapportant, pour une année donnée, le nombre de décès de personnes d'un âge déterminé à l'effectif moyen des personnes de cet âge la même année. Le quotient de mortalité ainsi obtenu mesure la probabilité, pour les personnes de l'âge considéré, de mourir dans l'année. Si, par exemple, la population de la France comptait, au 1er janvier 1981, 350 000 hommes nés en 1930 et que 3 850 d'entre eux fussent morts au cours de l'année, on aurait un quotient de mortalité, pour les hommes de 50 ans, de : En calculant le quotient de mortalité pour chaque âge, on peut obtenir une table de mortalité ou de survie, qui donne une représentation chiffrée de la mortalité d'une population aux différents âges ; ce qui permet de déterminer l'espérance de vie de chaque classe d'âge, c'est-à-dire le nombre d'années qu'aurait à vivre chacun des individus d'une classe d'âge, si la somme des années que tous les individus de cette classe ont encore à vivre était également répartie entre eux. On voit l'intérêt pratique de ces calculs, par exemple pour la constitution des rentes ou retraites viagères, des assurances-vie, etc. On établit, de même, des « tables de nuptialité « et des « tables de fécondité «. Les études démographiques sont tout naturellement orientées vers la prospective et attirent l'attention sur certains problèmes capitaux. C'est ainsi que la prévision d'une population mondiale de plus de 6 milliards de personnes vers l'an 2000 (dont les quatre cinquièmes dans les pays en voie de développement) oriente dès aujourd'hui certaines perspectives politiques, économiques et sociales. Il faut remarquer toutefois que les calculs des démographes reposent sur des données dont la permanence est supposée (par exemple, les conditions de la mortalité au cours d'une année) : des événements accidentels ou des conditions nouvelles introduites délibérément (comme une vaste politique de contrôle des naissances) peuvent toujours rendre caduques les prévisions. Voir aussi mortalité et le dossier population. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats espérance de vie mortalité population - L'accroissement naturel de la population mondiale Les médias démographie âge - population par groupes d'âge natalité nuptialité population - la croissance démographique Les livres âge - pyramide des âges, page 90, volume 1
