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DES SONS, DES SIGNES ET DES MOTS

Publié le 17/02/2019

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DES SONS, DES SIGNES

 

ET DES MOTS

I. LES SONS ET LES SIGNES DU FRANÇAIS

 

1. Phonèmes, phonétique et phonologie

 

1° Le langage articulé produit divers éléments appelés phonèmes. Ceux-ci sont formés par les organes vocaux.

 

2° La phonétique est une branche de la linguistique qui étudie les phonèmes. Ceux-ci sont traditionnellement classés en voyelles, consonnes et semi-voyelles (ou semi-consonnes).

 

On distingue :

 

- La phonétique normative qui se propose d’établir les règles de la bonne prononciation d’une langue donnée.

 

- La phonétique historique ou évolutive, qui étudie les changements survenus, au cours du temps, dans la prononciation d’une langue.

 

3° La phonologie est l’étude des unités phoniques du point de vue de leur fonction dans le système linguistique, en tant qu’elles ont une valeur distinctive.

 

L’analyse phonologique permet d’établir le système des phonèmes d’une langue, la liste des oppositions, et de différencier les phonèmes de leurs variantes. L’analyse phonologique livre pour le français trente-cinq phonèmes répartis en trois grandes catégories :

Alphabet phonétique

 

L’alphabet phonétique est un ensemble de lettres et de signes faisant correspondre à chaque son spécifique (phonème) une lettre qui permette de le retranscrire.

 

Ainsi en français on dénombre :

 

-18 consommes

 

- 16 voyelles

 

- 3 semi-consommes (ou semi-voyelles).

C. La virgule
1° La virgule permet d’isoler par une pause légère les différents éléments d’une phrase.
Exténué, l’enfant s’endormit.
2° À l’intérieur d’un groupe, la virgule a un rôle coordinateur. Elle permet ainsi de ne pas répéter la conjonction de coordination, qui n’apparaîtra qu’avec le dernier mot en liaison.
La terre, le feu, l’air et l’eau sont les quatre éléments.
3° La virgule sert à isoler des propositions tout en montrant que les évènements relatés sont situés dans des rapports de simultanéité, de succession ou de relation logique.
Son discours, fini, l’orateur se lève, fait une révérence et l'auditoire applaudit (rapports de simultanéité et de succession).
Tu bouges, je tire (rapport de relation logique).
4° La virgule isole les termes dans une phrase pour marquer la mise en relief. Moi, Antoine de Tonneins, Roi de Patagonie (titre d’un ouvrage de J. Raspail).
D. Les deux-points
Ils présentent une chose qui vient d’être annoncée :
1° Des paroles rapportées ou citées.
Il entra et dit : « Lequel de vous deux s'appelle Pierre ? »
2° Une énumération.
J’ai trois enfants : Pierre, Luc et Ursule.
3° Une explication ou une conséquence.
Il avait le vague pressentiment d’une présence dans la pièce : c’était le chat de la voisine qui s'était introduit dans la maison.
E. Le point d’interrogation
Placé à la fin d’une phrase interrogative, il indique que la voix doit suivre l’intonation de l’interrogation. Il ne s’emploie que dans l’interrogation directe.
Viendras-tu chez nous cet été ?
Est-ce que l'eau est froide ?
F. Le point d’exclamation
Il se met à la fin d’une phrase et indique que celui qui parle ou écrit exprime un souhait, un ordre, l’admiration ou l’indignation.
Sortez d'ici !
Qu 'il est mignon !
C’est faux ! Tout cela est faux ! Ils mentent.
Remarque. Quelquefois les points d’interrogation et d’exclamation sont employés seuls dans des dialogues pour suggérer une mimique.
« -a-??- »
G. Les guillemets
1° Ils sont utilisés pour présenter une phrase, un groupe de mots que l’auteur rapporte. Les guillemets encadrent donc les paroles rapportées.
« Que voulez-vous de moi ? » demanda-t-il.
2° Ils mettent en relief un mot ou un groupe de mots auxquels on veut donner une valeur particulière ou un mot étranger.
Il veillait à «sa» réputation.
« Sa » doit être accentué dans la diction.
Le «chorizo» est une saucisse espagnole.
H. Les parenthèses
À l’intérieur d’une phrase, elles servent à isoler une information, une précision supplémentaire insérée dans une phrase, sans en modifier la structure. On lit le contenu des parenthèses sur un ton plus bas.
Il se leva, se frotta les mains (c 'était un tic) et se dirigea vers la porte.
Remarque. Les parenthèses causent une rupture dans le rythme de la phrase ; aussi ne doit-on pas en abuser.
I. Les points de suspension
Au nombre de trois, ils interviennent :
1° Dans une énumération que l’on ne veut pas épuiser.
Mon père, ma mère, ma tante... sont venus m'accueillir.
Ici, ils peuvent être remplacés par etc.
2° Dans le cas où ce qui suit est sous-entendu ou volontairement laissé e suspens.
Ne t’en fais pas, je lui parlerai...
3° Dans une pause, mettant en valeur ce qui suit.
Cette histoire semble... fausse.
J. Les tirets
1° Ils jouent un rôle analogue à celui des parenthèses quand ils encadrent u mot, une phrase ou un groupe d’éléments de la phrase.
Il se leva, se frotta les mains — c 'était un tic - et sortit.
2° Ils n’entraînent pas une baisse de tonalité, à la différence des parenthèse: et présentent deux éléments comme dans une juxtaposition.
Deux hommes - ils l’ont vue après moi - se sont arrêtés pour l regarder passer (M. Duras).
3° Dans les dialogues, le tiret indique le changement d’interlocuteur.
- Comment vas-tu ?
— Très bien, merci !
Remarque. Dans les dictionnaires, notamment, le tiret est un signe qui représente un mot déjà cité.
Chiffonnement : « Pour accepter sans — de me voir briller comme une vedette » (P. Daninos).
II. FORMATION DES MOTS
Généralités
L’étude de la formation des mots fait partie de la lexicologie. Celle-ci, autar que la phonétique, la morphologie, la syntaxe - et peut-être la stylistique est une des branches de la linguistique.
Elle se définit comme l’étude scientifique du vocabulaire sous son doubl aspect du signifié et du signifiant. Aussi s’occupe-t-elle des mots di lexique, tels qu’on les trouve dans les dictionnaires, sans tenir compte de caractéristiques relatives à leur fonctionnement dans la langue, de leur modes de combinaison.
Dans le cadre de cette présentation, on n’entrera pas dans les détails et le subtilités des analyses lexicologiques. On se limitera aux modes courants di formation des mots.
L’examen d’un dictionnaire du français permet de constater ou de releve quelques régularités à l’intérieur des groupes de mots qui entretiennent de relations entre eux. Ainsi, on remarquera que défaire est construit à partir d< faire, et déplacer à partir de placer ; ou encore que joueur est construit à par tir de jouer, et procommuniste à partir de communiste, etc.
Parmi ces modes de formation des mots, on distingue :
1 ° La dérivation : Permettant la formation de mots nouveaux, elle consiste : ajouter un préfixe (placé avant) ou un suffixe (placé après) à un radical fran çais.
En-raciner, dé-parler. Jou-able, frais-eur.
Les préfixes et le suffixes sont appelés des affixes. Ce sont des morphèmes c’est-à-dire les plus petites unités de la langue douées d’une signification qui comme telles ne circulent pas toutes seules.
2° La composition : A l’opposé de la dérivation qui fait appel à des morphèmes, la composition met en circulation des mots qui existent déjà dans la langue. Par exemple, abat-jour est composé d’un verbe, abat, et d’un nom. jour, qui fonctionnent par ailleurs séparément.
ÉLÉMENTS D’ORIGINE GRECQUE
Élément Sens Exemples
aéro air aéroplane, aérophagie
allô autre allomorphe, allopathie
anthropo homme anthropologie, anthropomorphe
arch(éo) ancien archaïque, archéologie
auto soi-même automobile, autonome
biblio livre bibliothèque, bibliophile
bio vie biologie
chromat(o), couleur chromatique,
chrom(o) chromolithographie
chrono temps chronologie, chronomètre
ciné qui bouge cinétique
cosm(o) espace, univers cosmique, cosmonaute
cycl(o) cercle bicyclette, cyclique, cyclone
démo peuple démocratie, démographie
dermato, derm(o) peau dermatologie, épiderme
drome course vélodrome, hippodrome
dynam(o) force dynamisme
géo terre géographie, géologie
graph(o) écriture épigraphe, graphologie
gyné(co), gyn femme gynécée, gynécologie, misogynie
hect(o) cent hectolitre, hectare
hélio soleil héliographe, héliothérapie
hétéro différent, autre hétérogène, hétérosexuel
hippo cheval hippodrome, hippologie
hydr(o) eau hydraulique, hydrater
litho pierre lithographie, lithogenèse
log(o) discours, science logique, biologique, écologie
mélo musique mélomane, mélodrame
méta changement, après métamorphose, métaphysique
métro, mètre mesure métronome, décimètre
micro petit microbe, microscope
mono seul monolithe, monogame
morph(o) forme morphologie
mytho fable mythomane
ortho droit, correct orthographe, orthodoxie
path(o) souffrance pathologie, psychopathe
phage, phago qui mange anthropophage, phagocytose
phil(o) qui aime philosophie, pédophilie
phob(e) qui déteste xénophobe
phon(o) son phonologie, stéréophonie
poly plusieurs polyvalence, polygone
psych(o) âme, esprit psychologie
ptère aile coléoptère, hélicoptère
scop(ie) voir radioscopie
télé au loin téléphone, télévision
thalasso mer thalassothérapie, thalassotoque
théo dieu théologie, théogonie
thérap(ie) remède, soin thérapie
therm(o) chaleur thermomètre, thermostat
topo lieu topologie, toponymie
ZOO animal zoologie

« Grammaire C.

La virgule 1° La virgule permet d'isoler par une pause légère les différents éléments d'une phrase.

Exténué, l'enfants 'endormit.

2° À l'intérieur d'un groupe, la virgule a un rôle coordinat eur.

Elle permet ainsi de ne pas répéter la conjonction de coordination, qui n'apparaîtra qu'avec le dernier mot en liaison.

La terre, le feu, l'air et l'eau sont les quatre éléments.

J0 La virgule sert à isoler des propositions tout en montrant que les évène­ ments relatés sont situés dans des rapports de simultanéité, de succession ou de relation logique.

Son discours, fini, l'orateur se lève, fait une révérence et l'auditoire applaudit (rapports de simultanéité et de succession).

Tu bouges, je tire (rapport de relation logique).

4° La virgule isole les termes dans une phrase pour marquer la mise en relief.

Moi, Antoine de Tonneins, Roi de Patagonie (titre d'un ouvrage de J.

Raspail).

D.

Les deux-points Ils présentent une chose qui vient d'être annoncée : 1° Des paroles rapportées ou citées.

Il entra et dit : « Lequel de vous deux s'appelle Pierre ? » 2° Une énumération.

J'ai trois enfants :Pierre, Luc et Ursule.

J0 Une explication ou une conséquence.

Il avait le vague pressentiment d'une présence dans la pièce : c'était le chat de la voisine quis' était introduit dans la maison.

E.

Le point d'interrogation Placé à la fin d'une phrase interrogative, il indique que la voix doit suivre l'intonation de l'interrogation.

Il ne s'emploie que dans l'interrogation di­ recte.

Viendras-tu chez nous cet été ? Est-ce que l'eau est froide ? F.

Le point d'exclamation Il se met à la fin d'une phrase et indique que celui qui parle ou écrit exprime un souhait, un ordre, l'admiration ou l'indignation.

Sortez d'ici! Qu'il est mignon ! C'est faux! Tout cela est faux ! Ils mentent.

Remarque.

Quelquefois les points d'interrogation et d'exclamation sont employés seuls dans des dialogues pour suggérer une mimique.

« ---!!-- ??--» G.

Les guillemets 1° Ils sont utilisés pour présenter une phrase, un groupe de mots que l'auteur rapporte.

Les guillemets encadrent donc les paroles rapportées.

«Que voulez-vous de moi?» demanda-t-il.

2° Ils mettent en relief un mot ou un groupe de mots auxquels on veut don­ ner une valeur particulière ou un mot étranger.

Il veillait à «sa» réputation.

« Sa » doit être accentué dans la diction.

Le «chorizo» est une saucisse espagnole.

H.

Les parenthèses À l'intérieur d'une phrase, elles servent à isoler une information, une préci­ sion supplémentaire insérée dans une phrase, sans en modifier la structure.

On lit le contenu des parenthèses sur un ton plus bas.

Il se leva, se frotta les mains (c'était un tic) et se dirigea vers la porte.

Remarque.

Les parenthèses causent une rupture dans le rythme de l2 phrase ; aussi ne doit-on pas en abuser.

1 1.

Les points de suspension Au nombre de trois, ils interviennent : 1° Dans une énumération que 1' on ne veut pas épuiser.

Mon père, ma mère, ma tante ...

sont venus m'accueillir.

Ici, ils peuvent être remplacés par etc.

2° Dans le cas où ce qui suit est sous-entendu ou volontairement laissé ( suspens.

Ne t'en fais pas, je lui parlerai ...

J0 Dans une pause, mettant en valeur ce qui suit.

Cette histoire semble ...

fausse.

J.

Les tirets 1° Ils jouent un rôle analogue à celui des parenthèses quand ils encadrent u mot, une phrase ou un groupe d'élémt;nts de la phrase.

Il se leva, se frotta les mains -c'était un tic- et sortit.

2° Ils n'entraînent pas une baisse de tonalité, à la différence des parenthèse : et présentent deux éléments comme dans une juxtaposition.

Deux hommes - ils 1 'ont vue après moi - se sont arrêtés pour l regarder passer (M.

Duras).

J0 Dans les dialogues, le tiret indique le changement d'interlocuteur.

- Comment vas-tu ? - Très bien, merci ! Remarque.

Dans les dictionnaires, notamment, le tiret est un signe qui représente un mot déjà cité.

Chiffonnement : « Pour accepter sans -de me voir briller comme une vedette »(P.

Daninos).

Il.

FORMATION DES MOTS Généralités I.:étude de la formation des mots fait partie de la lexicologie.

Celle-ci, autan que la phonétique, la morphologie, la syntaxe -et peut-être la stylistique · est une des branches de la linguistique.

Elle se définit comme l'étude scientifique du vocabulaire sous son doubl · aspect du signifié et du signifi ant.

Aussi s'occupe-t-elle des mots d1 lexique, tels qu'on les trouve dans les dictionnaires, sans tenir compte de caractéristiques relatives à leur fonctionnement dans la langue, de leur modes de combinaison.

Dans le cadre de cette présentation, on n'entrera pas dans les détails et le: subtilités des analyses lexicologiques.

On se limitera aux modes courants d• formation des mots.

!.:examen d'un dictionnaire du français permet de constater ou de releve quelques régularités à l'intérieur des groupes de mots qui entretiennent de: relations entre eux.

Ainsi, on remarquera que défaire est construit à partir dt faire, et déplacer à partir de placer ; ou encore que joueur est construit à par· tir de jouer, et procommuniste à partir de communiste, etc.

Parmi ces modes de formation des mots, on distingue : 1 o La dérivation : Permettant la formation de mots nouveaux, elle consiste i ajouter un préf'JXe (placé avant) ou un suff'JXe (placé après) à un radical fran· çais.

En-raciner, dé-parler.

Jou-able, frais-eur.

Les préfixes et le suffixes sont appelés des aff'JXes.

Ce sont des morph èm es .

c'est-à-dire les plus petites unités de la langue douées d'une signification .

qui comme telles ne circulent pas toutes seules.

2° La composition : À l'opposé de la dérivation qui fait appel à des mor· phèmes, la composition met en circulation des mots qui existent déjà dans l2 langue.

Par exemple, abat-jour est composé d'un verbe, abat, et d'un nom jour, qui fonctionnent par ailleurs séparément.. »

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