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DÉTECTEUR DE MENSONGE

Publié le 23/06/2012

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mensonge

Un grand nombre de méthodes ont été essayées pour déceler la vérité dans ce que dit un prisonnier de guerre ou de droit commun. Au Moyen Age, les méthodes en vigueur étaient la torture et les «jugements de Dieu «. Aujourd’hui, on a cherché à utiliser dans ce but les machines et les produits chimiques. Aucun détecteur de mensonge parfait n’a encore été trouvé.

 

Le galvanomètre est l’un des appareillages utilisés pour détecter le mensonge. Voici une représentation schématique de l’utilisation en psychologie de cet appareil qui, en physique, sert à enregistrer le passage d’un courant électrique. Son utilisation dans ce sens est fondée sur le fait qu’un sujet en train de proférer un mensonge éprouve une certaine émotion. Cette émotion se traduit par une variation de la résistance électrique de sa oeau, qui se lit aussitôt sur le cadran de l’appareil enregistreur. Mais on ne peut lire sur le cadran que l’émotion, et non le mensonge lui-même. Or il est bien évident que cette émotivité peut venir de sources très diverses. L'utilisation du galvanomètre Comme détecteur de mensonges est donc très délicate et peut conduire à des jugements erronés. Pour les éviter, on soumet au sujet une liste de mots en apparence anodins qu'on lui fait commenter. Mais cette liste contient quelques mots clés qui sont autant de pièges pour déceler les émotions du sujet. Ainsi espère-t-on deviner dans quels domaines il est sincère et dans quels domaines il ne l’est pas.

 

L’enregistrement des modifications du rythme cardiaque ou du rythme respiratoire du sujet sous l’effet de l’émotion peut servir à atteindre le même but. Mais ces modifications sont plus facilement contrôlables par le sujet lui-même que le réflexe psychogalvanique, et donnent donc de moins bons résultats. On a essayé également de se servir d'enregistrements encéphalo-graphiques des ondes électriques du cerveau, sans succès jusqu’à présent.

 

Parmi les produits chimiques, certains rendent le sujet somnolent, tout en lui donnant envie de parler. L’utilisation de produits de ce genre comme « sérum de vérité « a provoqué de nombreuses discussions. La méthode peut être utile pour déceler la simulation. Mais on ne peut l’employer que sous réserves, parce que le sujet reste en général suffisamment maître de lui pour cacher ce qu’il veut cacher ou se défendre par le mensonge. Il arrive aussi que certains qui ont l’air de révéler une vérité cachée, ne font qu’acquiescer à ce qu’on leur suggère. Cela arrivait déjà autrefois sous la torture. Et bien des erreurs judiciaires ont été fondées sur de telles fausses révélations. Il faut donc toujours être prudent avec les détecteurs de mensonge. Ils peuvent donner de précieuses indications. Mais, sans d’autres preuves à l‘appui, on ne peut se contenter uniquement des révélations qu’ils apportent.

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