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déterminisme.

Publié le 26/10/2013

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déterminisme. n.m., concept philosophique selon lequel tout phénomène renvoie à des conditions antérieures, sans lesquelles il ne saurait être. Cette définition implique à la fois la temporalité, qui assure la continuité entre ce qui conditionne et ce qui est conditionné, et la nécessité, qui qualifie cette continuité comme ne pouvant pas ne pas être. Cette double référence laisse soupçonner que la simplicité de la définition n'est qu'apparente. La notion de déterminisme ressortit, pour l'essentiel, à l'histoire des sciences et engage le problème de la connaissance. Elle s'inscrit dans une constellation à laquelle appartiennent le mécanisme et le causalisme. Le déterminisme scientifique. Le mécanisme propose un modèle du monde qui identifie celui-ci à une machine, dont le fonctionnement est strictement analysable en termes de force et de mouvement et n'est pas astreint au respect d'une quelconque finalité. Si le causalisme est l'occasion de deux interprétations selon que la cause est conçue comme produisant l'effet ou comme l'antécédent invariable et inconditionné de l'effet, il se reconnaît au fait qu'il présuppose que tout effet a une cause et qu'à une même cause correspond toujours le même effet. Déterminisme et causalisme - il conviendrait de parler de déterminisme causal - sont les conditions de réalisation du mécanisme. Aussi le déterminisme s'est-il imposé dans la physique classique, celle de Galilée, Newton et Maxwell, comme un principe de connaissance. Connaître, c'est prévoir, et non pas simplement constater, c'est-à-dire collectionner, de manière plus ou moins systématique, les expériences passées. Autrement dit, connaître signifie conclure ce qui n'est pas donné présentement dans l'expérience à partir de ce qui est ou a été donné. Ce qu'exprime rigoureusement le passage célèbre : « Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur et comme la cause de celui qui va suivre. Une intelligence qui, pour un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atome ; rien ne serait incertain pour elle, et l'avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. « (Pierre Simon de Laplace, Essai philosophique sur le fondement des probabilités, 1814). La critique du concept de déterminisme. La crise du déterminisme va s'ouvrir dans le cadre de la physique quantique à partir, notamment, des « relations d'incertitude « énoncées en 1927 par Werner Heisenberg. Soit une particule, caractérisée par sa position et sa quantité de mouvement : déterminer l'un de ces paramètres entraîne nécessairement l'indétermination de l'autre ; le postulat déterministe ne peut plus être appliqué. Pour ceux qui continuent de penser en termes classiques, c'est-à-dire non quantiques, ce fait sera interprété comme une ignorance provisoire, alors que pour ceux qui pensent selon les principes quantiques, il s'agit d'un élément objectif, ou hasard objectif (voir hasard). L'évocation de cette crise dans le domaine scientifique fournit l'occasion de suivre le sort de la notion de déterminisme dans le champ philosophique. Le déterminisme philosophique correspond à une extension du champ d'application de la notion élaborée dans le domaine scientifique, non plus réservée aux phénomènes naturels, mais englobant les phénomènes vivants et humains, culturels. Dans ce dernier cas, il sert à s'opposer à la thèse du libre arbitre, en tant que pouvoir de l'être humain de se déterminer absolument par lui-même. Un tel pouvoir est dénoncé comme de nature occulte ou magique et heurte la vocation rationaliste dont les déterministes se parent. À plus d'un titre, le débat sans fin qui met aux prises les partisans et les adversaires du libre arbitre emprunte la voie du faux débat. Il apparaît avec Kant que le déterminisme exige comme sa condition un sujet libre, seul capable de reconnaître qu'il y a détermination, dans la mesure où il y échappe. Pour rendre possible la science, il faut affirmer que tout est déterminé, mais une telle affirmation suppose un sujet non soumis à l'emprise de la détermination. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Buridan Jean cause - 1.PHILOSOPHIE chaos - 2.PHYSIQUE Durkheim Émile fatalisme hasard Heisenberg Werner Karl indéterminisme induction - 1.PHILOSOPHIE liberté libre arbitre mécanisme naturalisme - 1.PHILOSOPHIE nature - 1.PHILOSOPHIE Taine Hippolyte Adolphe turbulence

« le champ philosophique.

Le déterminisme philosophique correspond à une extension du champ d'application de la notion élaborée dans le domaine scientifique, non plus réservée aux phénomènes naturels, mais englobant les phénomènes vivants et humains, culturels. Dans ce dernier cas, il sert à s'opposer à la thèse du libre arbitre, en tant que pouvoir de l'être humain de se déterminer absolument par lui-même.

Un tel pouvoir est dénoncé comme de nature occulte ou magique et heurte la vocation rationaliste dont les déterministes se parent.

À plus d'un titre, le débat sans fin qui met aux prises les partisans et les adversaires du libre arbitre emprunte la voie du faux débat.

Il apparaît avec Kant que le déterminisme exige comme sa condition un sujet libre, seul capable de reconnaître qu'il y a détermination, dans la mesure où il y échappe.

Pour rendre possible la science, il faut affirmer que tout est déterminé, mais une telle affirmation suppose un sujet non soumis à l'emprise de la détermination. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Buridan Jean cause - 1.PHILOSOPHIE chaos - 2.PHYSIQUE Durkheim Émile fatalisme hasard Heisenberg Werner Karl indéterminisme induction - 1.PHILOSOPHIE liberté libre arbitre mécanisme naturalisme - 1.PHILOSOPHIE nature - 1.PHILOSOPHIE Taine Hippolyte Adolphe turbulence. »

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