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diplomatie.

Publié le 26/10/2013

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diplomatie. n.f., ensemble des méthodes utilisées par un État pour conduire sa politique étrangère. Une fonction en expansion. La prolifération des États et des organismes internationaux a entraîné une multiplication des échanges et des négociations : 185 États à l'ONU en 1996 et des dizaines d'agences internationales (pour les transports aériens ou la culture, notamment). Le nombre des traités et des accords bilatéraux ou multilatéraux s'est considérablement accru (par exemple, pour le contrôle des armements ou le commerce). Un État doit s'occuper de ses ressortissants qui habitent ou voyagent à l'étranger, d'où l'augmentation des postes consulaires - du moins, jusqu'à la réduction des crédits. Enfin, un État, surtout s'il prétend jouer un rôle international, doit promouvoir sa propre image et aider ses entreprises. La diplomatie est aujourd'hui une activité fortement diversifiée, qui touche tous les sec teurs de la vie sociale. L'exigence d'un personnel spécialisé s'est donc accrue. Essentiellement attribués par concours, en France, les postes d'ambassadeurs sont, aux États-Unis, généralement proposés à des non-professionnels de la diplomatie sur des critères politiques. Les diplomates bénéficient d'un statut particulier qui leur confère des immunités, codifiées par la convention conclue à Vienne en 1961. Mais toutes les personnes travaillant dans la diplomatie n'ont pas ce statut. Une pratique complexe. Les contacts directs entre chefs d'État ou de gouvernement, les rencontres dites « au sommet « sont facilités par les moyens de communication rapides, mais, comme les problèmes à traiter sont de plus en plus complexes et nombreux, il faut un personnel fixe pour préparer les dossiers et poursuivre les négociations. La guerre du Golfe, en 19901991, a montré la multiplicité des canaux et des méthodes de la diplomatie : discussions téléphoniques entre chefs d'État, voyages de négociateurs (y compris pendant les combats), utilisation des médias. Or la diplomatie n'est pas seulement une technique de circulation des informations, d'influence et de négociation, elle est aussi la traduction des rapports de force internationaux et de la structure politique des États. L'existence de divergences entre diplomates et militaires est banale. En France, depuis 1958, la politique étrangère a toujours été considérée comme le domaine réservé du chef de l'État ; au demeurant, il est arrivée qu'elle soit influencée par les options d'hommes de valeur occupant de hautes responsabilités pendant une longue période. Dans certains pays, la diplomatie officielle est doublée par d'autres circuits : l'Internationale communiste a parfois conduit une politique différente de celle de la diplomatie officielle de l'URSS. La diplomatie moderne est plus un secteur d'action quotidienne de l'État que la performance brillante de quelques grands professionnels, même si, de Metternich à Kissinger et de Talleyrand à Gromyko, le diplomate a toujours joué un rôle important dans les relations internationales. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats convention internationale espionnage IEP (Institut d'études politiques) immunité diplomatique traité

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