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Élevé (style)

Publié le 22/02/2012

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Par opposition au style simple, et au-dessus du style tempéré, style qui cherche à produire une impression de grandeur par la qualité des pensées, par le soin d'éviter tout ce qui est bas, par la beauté des figures et l'ampleur du rythme. Rollin : « Y a-t-il un style plus délicat, plus élégant, plus nombreux, plus élevé que celui de Platon? » Relevé enchérit. Héroïque (2) qualifiait au XVIIe s. une variété de style élevé. Haut style, vx., souvent ironique, supposait au XVIIe s. affectation ou emphase. Molière : « Quel diable de jargon entends-je ? Voilà bien du haut style. » Noble a surtout rapport au choix des termes consacrés par le goût du temps et qui s'élèvent même au-dessus de la pensée si celle-ci descend trop bas pour que le langage la suive. Boileau : « Le style le moins noble a pourtant sa noblesse. » Le style de l'abbé Delille est noble, mais non élevé; celui de Claudel dans ses Odes est élevé sans être noble. Style sublime, le plus élevé de tous les stvles, avec les connotations indiquées à Sublime (1 et 2). Soutenu (et parfois tenu) dit beaucoup moins que tous ces mots et qualifie un style qui, dans le genre élevé, tempéré ou simple, garde un certain niveau qui exclut tout ce qui est du langage parlé ou populaire, voire familier : une dissertation est écrite en style soutenu. On dit aussi littéraire (2) qui a quelques connotations spéciales.

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