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Ellington (Edward Kennedy.

Publié le 27/10/2013

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kennedy
Ellington (Edward Kennedy. dit Duke), 1899-1974, né à Washington, pianiste, compositeur et chef d'orchestre américain. Musicien exceptionnellement prolifique pendant plus d'un demi-siècle, Duke Ellington ne s'est pas contenté d'incarner les valeurs spécifiques du jazz - le swing et l'improvisation collective à son plus haut niveau -, il a aussi démontré qu'une musique peut rester profondément enracinée dans une tradition ethnique (celle du blues afro-américain) tout en portant la marque de la notion individuelle d'« oeuvre «, telle qu'on la définit dans la musique savante européenne. Mieux, il y a ajouté une dimension humaine qui fait toute l'originalité de son héritage : alors que le compositeur « classique « écrit pour un effectif instrumental plus ou moins anonyme et amovible, Ellington a fait des principaux membres de son orchestre les dédicataires et les interprètes privilégiés de ses compositions, dont certaines sont d'ailleurs explicitement concertantes (Concerto for Cootie, 1940). L'abondance de ce répertoire original, sans cesse remis en chantier (au total, plus de mille titres), n'exclut pas la relecture subtile des succès du moment. Le style du « Duke «. Né dans une famille de la petite bourgeoisie noire de Washington, Ellington a forgé son style pianistique singulier à l'écoute des grands solistes stride de Harlem, où son orchestre, fondé en 1924, a animé les revues de cabarets comme le Cotton Club. C'est la période jungle, où la concision exigée par la durée du 78-tours inspire des pièces denses et descriptives dominées par les sonorités étranges des cuivres bouchés : mélodies doucesamères (Mood Indigo, Creole Love Call, Sophisticated Lady, Solitude) ou stomps frénétiques (Rockin'in Rhythm). À partir de 1940, le rayonnement mondial de l'orchestre, puis l'invention du microsillon ont permis au Duke de produire des oeuvres plus amples, souvent des « suites « à thème comme Black, Brown & Beige (1944). Quelques grands solistes sont indissociables du style ellingtonien : les trompettistes Bubber Miley, Charles Cootie Williams, Ray Nance et Cat Anderson ; les saxophonistes Harry Carney, Johnny Hodges, Ben Webster et Paul Gonsalves ; les trombonistes Sam Nanton, Juan Tizol et Lawrence Brown... sans oublier Ellington lui-même, pianiste dont l'harmonie audacieuse et le toucher « percussif « ont traversé toutes les modes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats blues Jackson Mahalia jazz - Une « musique d'art « d'essence populaire New York - La vie culturelle new-yorkaise orchestre - L'orchestre de jazz Pettiford Oscar Williams (Mary Elfrieda Scruggs, dite Mary Lou) Les livres Ellington Duke, page 1628, volume 3

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