Empire (premier). régime politique en vigueur en France du 18 mai 1804 au 11 avril 1814, et du 20 mars au 22 juin 1815 (les Cent-Jours). Tirant les conclusions de l'évolution politique et militaire du Consulat, Napoléon Bonaparte accepta la réforme constitutionnelle proposée par le Sénat et, encouragé par Fouché, se fit proclamer empereur par le sénatusconsulte du 18 mai 1804. Cette Constitution, dite de l'an XII, fut ratifiée par un écrasant plébiscite. Napoléon fut sacré empereur, le 2 décembre 1804, par le pape Pie VII. Voir aussi Napoléon Ier . L'institution de l'Empire entraîna peu de modifications constitutionnelles par rapport au Consulat, mais accentua l'évolution vers le régime personnel. Une cour impériale fut constituée autour de l'Empereur, avec des grands dignitaires, des grands officiers (les maréchaux) et la nouvelle noblesse d'Empire (créée en plusieurs étapes, de 1806 à 1808). En face de cet exécutif puissant, le Sénat, le Corps législatif et le Tribunat (qui disparut en 1807) furent cantonnés dans un rôle d'enregistrement. Le pouvoir personnel s'appuya sur un régime administratif et policier bien organisé, dont les préfets constituaient le relais dans les départements. Joseph Fouché, ministre de la Police, organisa la répression des opposants républicains ou royalistes, et mit en place une censure tatillonne. L'Empire poursuivit l'oeuvre juridique et administrative du Consulat (le Code civil avait été promulgué en mars 1804) et continua de renforcer les moyens d'action du pouvoir central. Une justice pénale plus répressive et plus professionnelle naquit du Code d'instruction criminelle (1808) et du Code pénal (1810). La création, en 1806, de l'Université impériale et, en 1809, du nouveau baccalauréat donna à l'État le monopole de la collation des grades et des diplômes. La création de la Cour des comptes et l'établissement d'un cadastre permirent un meilleur contrôle des finances publiques et des impôts. Le déclin de l'Empire. Si l'Empereur put fonder un temps son régime sur une aspiration assez générale à la paix civile, à l'ordre et à la propriété, il dut rapidement faire face à un mécontentement provoqué par la guerre et ses effets économiques. Les conscriptions fréquentes lui aliénèrent une grande partie de l'opinion, que, par ailleurs, les conséquences du Blocus continental ne prédisposaient pas en sa faveur. Le régime, qui avait indissociablement mêlé gloire militaire et politique intérieure, ne résista pas à la défaite qu'entraîna la campagne de Russie de 1812. Si l'effondrement militaire et politique de l'Empire fut rapide, l'héritage institutionnel du régime s'est perpétué jusqu'à nos jours, et la légende napoléonienne marqua toute la première moitié du XIXe siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats blocus Cent-Jours Code civil Code pénal Consulat Empire (style) Fouché Joseph, duc d'Otrante France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - Du Consulat à la fin de l'Empire (1799-1815) Napoléon Ier (Napoléon Bonaparte) Russie (campagne de) Sénat sénatus-consulte Tribunat université Les livres Empire (premier) - La reddition d'Ulm, 20 octobre 1805, page 1647, volume 3 Empire (premier) - Napoléon présente son fils aux dignitaires de l'Empire, page 1647, volume 3 Empire (premier) - Waterloo, page 1647, volume 3 Napoléon Ier sur le trône impérial (1806), page 3375, volume 6 Napoléon Ier - fêtes données à Paris à l'occasion du mariage de Napoléon Ier et de l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche en 1810, page 3375, volume 6 Napoléon Ier - l'Europe napoléonienne en 1811, page 3375, volume 6 Russie (campagne de) - la Bataille de la Moskova, page 4526, volume 8 Waterloo, page 5604, volume 10 Russie - le passage de la Berezina, en novembre 1812, page 4537, volume 8
