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emprunt.

Publié le 27/10/2013

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emprunt. n.m. 1. ÉCONOMIE : action d'obtenir à titre de prêt une chose ou une somme d'argent. La loi française assure, depuis 1978 surtout, une information et une protection de l'emprunteur. Ainsi, en matière d'acquisition ou de construction immobilières, une loi du 13 juillet 1979, dite loi Scrivener, confère à l'emprunteur une réelle protection : chaque opération n'est en principe conclue que sous la condition suspensive de l'obtention d'un prêt ; l'établissement prêteur doit remettre à tout futur emprunteur une offre de prêt détaillée ; l'emprunteur ne peut accepter l'offre qu'après un délai de réflexion de dix jours, etc. L'emprunt public est un emprunt sollicité par l'État ou par une collectivité publique en vue d'accomplir certains travaux d'utilité publique ou de faire face à des dépenses exceptionnelles. Utilisé comme moyen de financement du budget, il peut être dangereux, car il grève les finances de l'État à long terme ; mais il est souvent employé à ce titre en cas de déficit budgétaire lorsque le recours à l'impôt se révèle difficile. L'emprunt est en principe volontaire, mais il peut être forcé. L'emprunt peut être à court terme ou à long terme, selon l'échéance prévue pour le remboursement. On ne peut jamais exiger le remboursement d'un emprunt perpétuel. Les revenus de certains emprunts peuvent jouir d'exemptions fiscales. La consolidation d'un emprunt est l'ajournement du remboursement par conversion de la dette à court terme en dette à long terme. L'emprunt indexé est lié à une cote fixe (l'or, par exemple). Amortissement de l'emprunt : son remboursement progressif est fait soit chaque année, soit par série, soit par tirage au sort (avec ou sans prime à lots), etc. C'est la Caisse d'amortissement qui est chargée de l'assurer en France. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats amortissement - 1.FINANCE banque bon du Trésor budget - La structure du budget dette - La dette publique finances publiques - Loi de finances et emprunt marché monétaire marchés financiers - Économie d'endettement ou de marchés financiers prêt Trésor public 2. LINGUISTIQUE : processus d'enrichissement, spécifiquement lexical, qui consiste à intégrer dans une langue un élément emprunté à une autre langue. Le phénomène de l'emprunt trouve son origine dans le fait que les usagers d'une langue entrent nécessairement en relations - diversement suivies et intenses selon les époques, les civilisations, les conditions économiques, etc. - avec les usagers d'autres langues. La conséquence de ces contacts est la réalisation d'échanges entre langues, portant essentiellement sur des unités lexicales, mais aussi, dans certains cas, sur des structures grammaticales, voire sur des phonèmes. Le phénomène de l'emprunt est nécessairement ancien : ainsi le grec a emprunté à d'autres langues les noms du « vin « (oinos), de l'« olive « et de l'« huile « (elaia et elaion), la plupart des noms désignant le « chef « (le roi, basileus ; le prince, anax ; le tyran, turannos), etc. Le français, dès les premiers siècles de son histoire, a fait lui aussi des emprunts aux langues voisines telles que le gaulois, avant sa disparition précoce (bruyère, charrue, tonneau, etc.), puis, lors des grandes invasions, aux langues germaniques (par exemple, de nombreux adjectifs de couleur : blanc, bleu, brun, fauve, gris ; deux suffixes, -ard et aud, et au moins un préfixe, for- ; l'adverbe quantitatif trop, etc.). Un grand nombre de langues modernes ont également fourni des éléments à la langue française, depuis l'italien, l'espagnol, l'allemand, l'arabe et, naturellement, l'anglais, jusqu'à d'autres, plus exotiques (le mot chocolat vient du nahuatl), sans oublier les langues régionales (de l'abeille provençale au menhir breton). Le latin et le grec ont été à tout moment utilisés comme réservoir inépuisable de mots (et d'éléments de formation) savants. Le français est-il menacé dans sa spécificité par les emprunts ? À l'époque contemporaine, cette question est rendue plus aiguë du fait de la montée en puissance de l'anglo-américain, langue à laquelle sont faits de nombreux emprunts et qui acquiert le statut de seconde langue quasiment universelle et obligatoire. La sérénité affichée jusqu'à une date encore récente n'est peut-être plus tout à fait de mise aujourd'hui, d'autant que le problème dépasse largement, par ses implications, celui de l'emprunt. Voir aussi le dossier francophonie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anglais français francophonie - Géographie de la francophonie néologie

« diversement suivies et intenses selon les époques, les civilisations, les conditions économiques, etc.

– avec les usagers d'autres langues.

La conséquence de ces contacts est la réalisation d'échanges entre langues, portant essentiellement sur des unités lexicales, mais aussi, dans certains cas, sur des structures grammaticales, voire sur des phonèmes. Le phénomène de l'emprunt est nécessairement ancien : ainsi le grec a emprunté à d'autres langues les noms du « vin » ( oinos ), de l'« olive » et de l'« huile » ( elaia et elaion ), la plupart des noms désignant le « chef » (le roi, basileus ; le prince, anax ; le tyran, turannos ), etc. Le français, dès les premiers siècles de son histoire, a fait lui aussi des emprunts aux langues voisines telles que le gaulois, avant sa disparition précoce ( bruyère, charrue, tonneau, etc.), puis, lors des grandes invasions, aux langues germaniques (par exemple, de nombreux adjectifs de couleur : blanc, bleu, brun, fauve, gris ; deux suffixes, -ard et - aud, et au moins un préfixe, for- ; l'adverbe quantitatif trop, etc.).

Un grand nombre de langues modernes ont également fourni des éléments à la langue française, depuis l'italien, l'espagnol, l'allemand, l'arabe et, naturellement, l'anglais, jusqu'à d'autres, plus exotiques (le mot chocolat vient du nahuatl), sans oublier les langues régionales (de l' abeille provençale au menhir breton).

Le latin et le grec ont été à tout moment utilisés comme réservoir inépuisable de mots (et d'éléments de formation) savants. Le français est-il menacé dans sa spécificité par les emprunts ? À l'époque contemporaine, cette question est rendue plus aiguë du fait de la montée en puissance de l'anglo-américain, langue à laquelle sont faits de nombreux emprunts et qui acquiert le statut de seconde langue quasiment universelle et obligatoire.

La sérénité affichée jusqu'à une date encore récente n'est peut-être plus tout à fait de mise aujourd'hui, d'autant que le problème dépasse largement, par ses implications, celui de l'emprunt. Voir aussi le dossier francophonie . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anglais français francophonie - Géographie de la francophonie néologie. »

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