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Encyclopédie: monarchie constitutionnelle

Publié le 18/08/2010

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monarchie

 

Type de monarchie dans lequel le souverain n'est plus le représentant de Dieu sur terre. Il n'a plus le pouvoir absolu (indépendant). Dans une monarchie constitutionnelle, le souverain est librement choisi par la nation, il tient son pouvoir de celle-ci. Ainsi, Louis XIV (le modèle du souverain absolu) est "roi de France" alors que Louis-Philippe (souverain constitutionnel) est "roi des Français". Dans une monarchie constitutionnelle, le pouvoir du monarque peut être plus ou moins limité. Une ou deux assemblées gouvernent, le monarque n'ayant qu'un pouvoir souvent honorifique. Il s'agit là d'une variante de la monarchie constitutionnelle : la monarchie parlementaire. Le premier exemple de monarchie constitutionnelle apparaît en Grande-Bretagne en 1215, mais c'est au XIXe siècle que cette forme de régime s'épanouit. Aujourd'hui encore, sept pays de l'Union européenne sur quinze sont gouvernés par des monarchies constitutionnelles (Belgique, Danemark, Espagne, Grande-Bretagne, Luxembourg, Pays-Bas, Suède). Le souverain est alors considéré comme le garant de l'unité du pays (c'est notamment le cas en Belgique et en Espagne), ou le représentant du peuple (comme dans les monarchies nordiques).

La monarchie constitutionnelle en France

Louis XVI Après la dissolution de l'Ancien Régime et la Nuit du 4 août, Louis XVI perd de son pouvoir et devient "roi des Français". A partir de 1789, il gouverne au nom de la Loi. Sa personne n'est plus sacrée et sa fonction est laïcisée. La Constitution de 1791 en fait le "délégué de la Nation", qui possède certes le pouvoir exécutif, mais qui ne détient plus le pouvoir législatif, octroyé à l'Assemblée. Le roi ne conserve qu'un droit de veto, d'ailleurs très mal perçu. Louis XVIII Avec la Restauration, la France retrouve l'ancienne dynastie des Bourbons. Le régime monarchique de 1814 ne renoue pourtant pas avec la monarchie absolue : la monarchie repose sur la Charte. Même si cette dernière est octroyée par le souverain qui la date de la dix-neuvième année de son règne (règne supposé avoir débuté avec la mort de Louis XVII en 1795, tendant en cela à nier les épisodes révolutionnaires et impérial), cette charte est en fait une véritable constitution qui limite et définit les pouvoirs des différentes institutions y compris le souverain lui-même. Le roi possède toutefois un rôle important. Louis-Philippe Le régime monarchique instauré après la révolution de Juillet est encore plus constitutionnel. Le pouvoir législatif est détenu par le roi et par les deux chambres (chambre des pairs et chambre des députés), le pouvoir exécutif est théoriquement détenu par les ministres, de plus en plus contrôlé par la chambre des Députés.

La monarchie constitutionnelle en Grande-Bretagne

La monarchie britannique fonctionne pratiquement sans interruption depuis presque 800 ans sous le régime de la monarchie constitutionnelle. La Grande Charte de 1215 se base sur un ensemble de Common Law issus des différents jugements rendus par les juges. Le souverain n'est pas à la base de ces textes : le pouvoir judiciaire est indépendant, il crée les lois qui s'appliquent à l'ensemble du territoire par jurisprudence. Aux XVIe et XVIIe siècles, les monarques britanniques tentèrent de retrouver une partie de leurs prérogatives mais ils échouèrent. Le Parlement contrôle les dépenses du royaume, il détient donc l'essentiel du pouvoir. Au début du XVIIIe siècle, le Parlement se réunit régulièrement, ce qui asseoit d'autant plus son pouvoir. Il contrôle les ministres, et les cabinets de sa majestés sont de plus en plus recrutés dans le majorité whig ou tory. Elisabeth II La reine d'Angleterre ne possède encore aujourd'hui qu'un pouvoir hautement symbolique.

 

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