Encyclopédie: Parti communiste français

(PCF) Nom porté depuis 1943 par ce qui était auparavant la section française de l'Internationale communiste, née en 1920 à la suite de la scission, au congrès de Tours, du Parti socialiste. A partir de 1921, le parti communiste a possédé un syndicat, la CGTU, et un organe de presse, l'Humanité, ancien journal de Jean Jaurès. En 1924, le parti obtenait vingt-six sièges de députés et en 1926, douze élus. Les années 30 furent marquées par des difficultés internes. En 1934, le parti s'associe aux deux autres partis de gauche dans le gouvernement du Front populaire. En 1936, les communistes, alors représentés par soixante-douze députés à l'Assemblée nationale, jouent un rôle important dans les manifestations, les grèves et l'aboutissement de plusieurs revendications sociales. En 1939, à la suite de la signature du traité germano-soviétique, le parti est dissous et les députés communistes sont exclus du Parlement. Mais pendant la guerre, l'URSS se rallie du côté allié en 1941 et les communistes coopèrent avec de Gaulle et jouent un rôle important dans la Résistance. A la Libération, ils obtiennent plusieurs ministères et la première place au Parlement avec 28% des suffrages en 1945. Ils seront de nouveau écartés du pouvoir en 1947, à la suite de la condamnation par l'URSS du plan Marshall. Aux législatives de 1962, ils obtiennent trente-huit sièges ; et en 1967, soixante-treize. A la suite de Mai 68, ils passent à trente-quatre sièges, pour revenir en 1973 à soixante-treize sièges. En 1972, Georges Marchais prend la tête du parti. En 1977, c'est la rupture avec le reste de la gauche, d'où, aux élections de 1978, le résultat de quatre-vingt-six sièges.

Participation au gouvernement et déclin

Le PCF a contribué en mai 1981 à la victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles. Aux législatives de juin 1981, le PC perd quarante-deux sièges, mais le même mois, il entre dans le second gouvernement Mauroy représenté par quatre ministres. Il quitte le gouvernement en 1984 après la démission de Pierre Mauroy. Depuis, ses résultats électoraux confirment le déclin du parti. Le XXVIIIe Congrès du parti communiste qui s'est tenu en janvier 1994 a officiellement renoncé au "centralisme démocratique". Le PCF entre à nouveau au gouvernement, après la victoire de Lionel Jospin aux élections législatives de 1997 par le biais de deux ministres (Equipement, Transports et Logement ; Jeunesse et Sports) et d'un secrétaire d' Etat (Tourisme). Les scrutins de 2002 confirment la perte d'influence du parti, en particulier à l'élection présidentielle, où Robert Hue obtient seulement 3,37% des voix. Ce dernier se retire de la direction du PCF pour céder la place à Marie-Georges Buffet. Le siège du PCF, place du Colonel-Fabien à Paris, a été dessiné par l'architecte brésilien, Oscar Niemeyer, en 1971.