Devoir de Philosophie

Encyclopédie scientifique: VÉRITÉ

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

scientifique

Source: http://www.peiresc.org/DINER/Lexique.pdf

 

Selon Quine « La vérité est une question de réalité, ce qui signifie que si un énoncé est vrai, c'est parce que la réalité le rend vrai. Ce n'est pas la phrase qui est vraie mais la réalité qui la rend vraie ». En écho à Aristote : « Dire de ce qui est qu'il n'est pas, ou de ce qui n'est pas qu'il est, c'est faux ; tandis que dire de ce qui est qu'il est, ou de ce qu'il n'est pas qu'il n'est pas, c'est vrai ». La vérité est donc ce que le sujet connaissant appréhende de la réalité et attribue au monde objectif, la correspondance entre le monde et sa représentation (rei et intellectu). Cette notion va donc varier selon les systèmes philosophiques. Elle sera la propriété constante et absolue des objets idéaux chez Platon ou bien l'accord de la pensée avec elle-même, avec ses formes a priori chez Kant. Selon Hegel la vérité est un processus dialectique de développement de la connaissance. Pour les empiristes elle correspond aux sensations du sujet (Hume, Russell), ou aux succès de son action (pragmatisme), ou enfin a la concordance de ses sensations (Mach). Les néo positivistes considèrent la vérité comme un accord des propositions de la science avec l'expérience sensible. Pour un conventionnaliste comme Poincaré la vérité n'est qu'affaire de convention. Pour les existentialistes c'est une forme d'état psychologique de la personnalité. Tout cela parait simple et n'en référer qu'au bon sens. Tôt dans le développement de la logique et des mathématiques modernes, logiciens et philosophes se sont rendu compte que le prédicat de vérité est plus problématique que ces trivialités ne nous le font penser. Il existe toute une famille de paradoxes, dont le plus connu est le paradoxe du menteur, où la vérité est soit indécidable soit contradictoire. C'est pourquoi le logicien polonais Alfred Tarski a donné une définition de la vérité qui évite les difficultés logiques. Au cours de sa définition, Tarski a démontré le théorème de non-définissabilité de la vérité: on ne peut pas définir dans le langage de l'arithmétique la vérité des énoncés de ce langage. Ce théorème s'applique en premier lieu aux langages naturels, qui contiennent les ressources expressives pour faire référence à leurs propres expressions.

Liens utiles