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Entente cordiale

Publié le 19/06/2012

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                       France et Angleterre. 1904

Dès août 1902, Delcassé, ministre français des Affaires étrangères, avait offert au gouvernement anglais la négocia­tion d’un rapprochement. En mai 1903, le roi Edouard VII vint à Paris et sa visite, froidement accueillie au début, a fini chaleureusement ; en juillet 1903, le président Loubet a été reçu très courtoisement à Londres.

L’ensemble des textes qui fondent l’Entente cordiale a été signé le 8 avril 1904 ; il comporte deux conventions et deux déclarations.

Par la convention sur Terre-Neuve, la France abandonne des privilèges qu’elle détenait depuis le traité d’Utrecht (1713), tout en gardant le droit de pêche sur le « French shore «. En compensation, elle reçoit les îles de Los, au large de Conakry.

La convention sur les Nouvelles-Hébrides établit sur cet archipel un condominium franco-britannique.

Par la déclaration sur l'Egypte et le Maroc, la France reconnaît la prépondérance anglaise en Égypte, l’Angleterre déclare qu’elle « n’entravera pas l’action de la France au Maroc «. Enfin, une déclaration sur le Siam prévoit la répartition de zones d’influence dans ce pays, les Anglais se réservant l’ouest, les Français l’est.

Des articles secrets, dont le contenu ne sera connu qu’en 1911, complétaient la déclaration sur l’Égypte et le Maroc. Ils envisageaient l’établissement de protectorats, anglais sur l’Égypte, français sur le Maroc. Dans cette hypothèse, la partie du Maroc située face à la colonie britannique de Gibraltar devrait passer sous autorité espagnole.

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