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espace.

Publié le 27/10/2013

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espace. n.m. 1. PHILOSOPHIE : étendue. Certains auteurs, comme Descartes, considèrent que l'étendue est l'essence même de la matière, car la « même étendue en longueur, largeur et profondeur qui constitue l'espace constitue le corps «. Pour Kant, au contraire, l'espace n'a pas de réalité en soi ; il n'est qu'une forme a priori de la sensibilité, c'est-à-dire un cadre donné dans lequel se situent nécessairement toutes nos perceptions externes. Mais la philosophie classique ne connaissait que l'espace dit euclidien, qui est un espace homaloïdal (sans courbure), à trois dimensions, dans lequel on peut mener par un point, dans un plan, une et une seule parallèle à une droite. L'apparition d'espaces non euclidiens a renouvelé les termes du problème : le mathématicien russe Lobatchevski, en 1826, a conçu un espace dans lequel on peut mener par un point une infinité de parallèles à une droite ; le mathématicien allemand Riemann, en 1857, a conçu un espace dans lequel par un point on ne peut mener aucune parallèle à une droite. Par extension, le mot espace désigne certains ensembles munis de structures, algébriques ou topologiques, qui lui assurent des propriétés « globales « ou qui donnent au voisinage de chacun de ces points des propriétés « locales «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Éléments d'Euclide Lobatchevski Nikolaï Ivanovitch Riemann Bernhard sciences (histoire des) - L'espace - Introduction 2. ASTRONAUTIQUE : milieu situé au-delà de l'atmosphère où l'on peut faire naviguer sondes et satellites. Quand on s'écarte de la Terre, la région directement explorable est essentiellement le disque très aplati que forme le système solaire : Soleil et planètes qui, toutes, tournent dans un plan proche de celui de l'orbite terrestre. S'écarter de ce disque est cependant possible, mais peu aisé. Les limites les plus lointaines du disque sont à plusieurs années de distance de la Terre. Au-delà, c'est-à-dire vers l'étoile la plus proche, la distance se mesure en annéeslumière, et il est hors de question d'entreprendre le déplacement. La région proche du Soleil est également interdite, même si l'on pense pouvoir se rapprocher du Soleil jusqu'à environ 3 millions de kilomètres, soit quatre fois son rayon. La conquête de l'espace a ouvert aux hommes quatre situations nouvelles. En premier lieu, la position élevée nous place en situation de témoins extérieurs : elle permet d'observer globalement et, grâce à la rotation du satellite, périodiquement. Elle permet aussi de relayer des signaux en provenance de la Terre pour les renvoyer en un autre point qui peut être éloigné. Il ne peut qu'en résulter une prise de conscience de notre appartenance à une civilisation planétaire. Voir navigation (satellite de) et télédétection ainsi que le dossier télécommunications. En deuxième lieu, aller dans l'espace signifie sortir de l'atmosphère terrestre. Celle-ci filtrant la lumière du Soleil, comme des verres teintés, ne nous permet de recevoir les rayonnements venant de l'Univers que dans d'étroites « fenêtres « transparentes. Elle est un écran opaque pour les autres. L'astronautique porte nos instruments au-delà de l'écran (voir astronomie spatiale). Troisièmement, nous sommes maintenant capables de lancer des vaisseaux pour explorer au plus près les objets peuplant le système solaire. Notre perception du cosmos en est radicalement transformée (voir planétologie). La frontière s'est déplacée : des limites de la Terre, nous sommes passés aux limites du système solaire. Enfin, la conquête de l'espace permet de placer des objets ou des hommes dans les conditions d'apesanteur pour une durée illimitée : situation nouvelle pour sa durée, car l'expérience de l'apesanteur n'est réalisable sur Terre que durant des temps extrêmement brefs (voir microgravité et le dossier astronautique). En l'espace d'une génération, les applications des techniques spatiales ont envahi notre vie : prévision du temps à l'échelle planétaire, communication d'informations de toutes sortes et sur toute la Terre, multiplication des canaux de télévision directement recevables, repérage ou guidage d'objets au sol ou sur les mers, gestion des ressources, développement des villes et des routes, évaluation des grandes catastrophes... Un autre domaine d'applications s'ouvre maintenant : celui qui utilise la microgravité pour mieux comprendre le fonctionnement des organismes vivants et produire des matériaux très difficilement réalisables sur Terre. Par la suite, on peut penser exploiter la ressource d'énergie que constitue le rayonnement solaire permanent et non filtré par l'atmosphère. La conquête de la Lune, celle, envisageable, des astéroïdes, ouvrent la perspective de l'exploitation des matières premières qui font défaut sur la Terre. Le dernier domaine concerné, et non le moindre, est celui des applications militaires. À la différence des avions, les satellites lancés par une nation survolent la Terre, que le territoire soit national ou étranger, sans que les règles internationales viennent l'interdire. Les seules limitations sont celles du traité d'interdiction des essais nucléaires y compris dans l'espace extra-atmosphérique (1963), le Traité de l'espace de 1967, et des accords bilatéraux entre les États-Unis et l'ex-URSS qui limitent les systèmes de missiles antimissiles (1972). À l'abri de ces règles assez lâches, les deux superpuissances, puis un certain nombre d'États qui en avaient les moyens, ont développé une intense activité spatiale pour leur sécurité, sans caractère agressif direct. La première application a été celle des missions d'information sur les États étrangers. Puis sont apparus des satellites d'alerte, véritables sentinelles de l'espace, chargés de repérer les tirs de missiles balistiques, et toute une série de plates-formes spatiales destinées au repérage des installations radar, au suivi des mouvements des forces navales, à la détection des explosions nucléaires dans l'atmosphère pour vérifier le respect des accords. À cela il faut ajouter les satellites météorologiques, ceux de télécommunication, et ceux de navigation (permettant par exemple à un sous-marin de connaître sa position à quelques mètres près, sans révéler sa présence, pour ajuster la trajectoire de missiles). Les grandes puissances ont été tentées d'utiliser l'espace à des fins plus agressives, en particulier de développer des armes antisatellites. Mais c'est à une révision complète de l'équilibre de la terreur à partir de l'espace que les États-Unis s'étaient attaqués en lançant, par la vois du président Ronald Reagan en 1983, le programme IDS d'Initiative de défense stratégique. Il s'agissait de mettre en place un « bouclier « capable de détruire ou de rendre inopérants l'ensemble des missiles balistiques que pourrait lancer l'ennemi. Les missiles devaient être attaqués pendant toutes les phases de leur trajectoire, et en particulier pendant la phase de lancement, la plus vulnérable, par des satellites « tueurs « en orbite armés par exemple de puissants lasers infrarouges. Le programme a été modifié en 1990 dans un sens plus réaliste, avant d'être abandonné en 1993 sur la décision du président Clinton. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats astres astronautique - Introduction astronomie spatiale microgravité molécules interstellaires navette spatiale navigation (satellite de) planétologie satellites sonde spatiale télécommunications télédétection Les médias espace - les sondes spatiales Les livres espace, page 1707, volume 3

« difficilement réalisables sur Terre.

Par la suite, on peut penser exploiter la ressource d'énergie que constitue le rayonnement solaire permanent et non filtré par l'atmosphère. La conquête de la Lune, celle, envisageable, des astéroïdes, ouvrent la perspective de l'exploitation des matières premières qui font défaut sur la Terre. Le dernier domaine concerné, et non le moindre, est celui des applications militaires.

À la différence des avions, les satellites lancés par une nation survolent la Terre, que le territoire soit national ou étranger, sans que les règles internationales viennent l'interdire. Les seules limitations sont celles du traité d'interdiction des essais nucléaires y compris dans l'espace extra-atmosphérique (1963), le Traité de l'espace de 1967, et des accords bilatéraux entre les États-Unis et l'ex-URSS qui limitent les systèmes de missiles antimissiles (1972).

À l'abri de ces règles assez lâches, les deux superpuissances, puis un certain nombre d'États qui en avaient les moyens, ont développé une intense activité spatiale pour leur sécurité, sans caractère agressif direct.

La première application a été celle des missions d'information sur les États étrangers.

Puis sont apparus des satellites d'alerte, véritables sentinelles de l'espace, chargés de repérer les tirs de missiles balistiques, et toute une série de plates-formes spatiales destinées au repérage des installations radar, au suivi des mouvements des forces navales, à la détection des explosions nucléaires dans l'atmosphère pour vérifier le respect des accords.

À cela il faut ajouter les satellites météorologiques, ceux de télécommunication, et ceux de navigation (permettant par exemple à un sous-marin de connaître sa position à quelques mètres près, sans révéler sa présence, pour ajuster la trajectoire de missiles). Les grandes puissances ont été tentées d'utiliser l'espace à des fins plus agressives, en particulier de développer des armes antisatellites.

Mais c'est à une révision complète de l'équilibre de la terreur à partir de l'espace que les États-Unis s'étaient attaqués en lançant, par la vois du président Ronald Reagan en 1983, le programme IDS d'Initiative de défense stratégique.

Il s'agissait de mettre en place un « bouclier » capable de détruire ou de rendre inopérants l'ensemble des missiles balistiques que pourrait lancer l'ennemi.

Les missiles devaient être attaqués pendant toutes les phases de leur trajectoire, et en particulier pendant la phase de lancement, la plus vulnérable, par des satellites « tueurs » en orbite armés par exemple de puissants lasers infrarouges.

Le programme a été modifié en 1990 dans un sens plus réaliste, avant d'être abandonné en 1993 sur la décision du président Clinton. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats astres astronautique - Introduction astronomie spatiale microgravité molécules interstellaires navette spatiale navigation (satellite de) planétologie satellites sonde spatiale télécommunications télédétection Les médias espace - les sondes spatiales Les livres espace, page 1707, volume 3. »

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