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États généraux de 1614 (histoire)

Publié le 19/06/2012

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histoire

             France. 1614-1615

Convoqués à Paris par la régente Marie de Médicis, les États généraux s’ouvrirent au mois d’octobre 1614. Les trois ordres, clergé, noblesse, tiers état, y délibéraient séparément et votaient par ordre, ne se réunissant que pour les séances royales.

Immédiatement, l’opposition entre les ordres éclata aux yeux. La noblesse, appauvrie et jalouse des officiers, c’est-à-dire des bourgeois titulaires de charges royales (parfois anoblissantes), demanda l’abolition de la paulette, qui rendait les offices héréditaires depuis 1604. Le tiers répliqua en admettant cette abolition, si elle s’accompagnait de la réduction des tailles versées au roi et des pensions que touchait la noblesse. Le clergé et le tiers entrèrent aussi en conflit, le tiers état voulant faire proclamer que le pape n’avait aucun droit à priver le roi de sa couronne, le clergé étant pris entre le sentiment national et le désir de ne pas compromettre l’autorité pontificale.

Pour ce qui est des questions financières, le gouvernement n’en informa les états que de façon très obscure et rien ne fut réglé.

Le 23 février 1615 eut lieu la remise au roi, en séance solennelle, des cahiers rédigés par chacun des trois ordres. Le lendemain, les députés du tiers se rendant à leur salle de réunion la trouvèrent close. Beaucoup d’entre eux restèrent à Paris, attendant la réponse du roi à leur cahier. Le 24 mars, le roi les convoqua au Louvre, leur fit savoir qu’il avait résolu de supprimer la vénalité des charges, de diminuer les pensions et de créer une chambre de justice pour faire rendre gorge aux financiers. Alors les députés se dispersèrent.

La réunion des états généraux avait été inutile ; elle démontrait qu’il n’existait aucun frein à l’exercice de l’autorité royale, et que la division des trois ordres leur ôtait toute force dans le contrôle de l’Etat.

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