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existentialisme.

Publié le 27/10/2013

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existentialisme. n.m., doctrine philosophique qui affirme, quant à la réalité humaine, la primauté de l'existence sur l'essence. L'existentialisme s'oppose à l'essentialisme, qui définit une nature humaine rassemblant tous les traits essentiels et distinctifs de l'humanité, et de laquelle participent tous les êtres humains. Cette nature humaine (cette essence) délimite une nécessité au regard de laquelle les caractères individuels ou historiques des hommes apparaissent circonstanciels et accidentels. Au principe de l'existentialisme se trouvent le refus d'accorder une validité quelconque à une telle essence transcendante et la reconnaissance de la réalité individuelle, singulière, de chaque être humain comme première, fondamentale. L'existence, ainsi débarrassée du carcan que faisait peser sur elle la nature humaine, est strictement confondue avec la liberté. La liberté n'est plus, dans cette nouvelle perspective, une qualité accordée à l'existence, parmi d'autres et après coup, mais elle constitue le coeur même de l'existence. La liberté n'est, en ce sens, ni un droit ni un devoir, elle est. L'existentialisme étant ainsi caractérisé, Kierkegaard (1813-1855) s'impose à l'évidence comme l'inspirateur de ce courant de pensée, puisqu'il prétendait enrayer la spéculation hegelienne en mettant en avant l'« existant individuel « comme parfaitement inassimilable par un tel système conceptuel. Écartelée entre le doute et la foi, stimulée par l'angoisse, l'existence est « cette enfant engendrée par l'infini et le fini, par l'éternel et le temporel «. En un sens restreint - le seul qui doive être retenu sous peine de voir cette notion perdre toute signification -, l'existentialisme est un phénomène spécifiquement français, qui s'est manifesté avec vigueur après la Seconde Guerre mondiale. Le plus souvent, on le partage en un versant athée - Sartre (1905-1980) - et un versant chrétien - Gabriel Marcel (1889-1973) -, encore que l'un et l'autre de ces penseurs aient éprouvé quelque réticence à accepter cette étiquette, parce qu'elle leur apparaissait simplificatrice, le second lui préférant celle de « personnalisme «. C'est dire que, en un sens plus strict encore, l'existentialisme ne devrait qualifier que la seule philosophie de Sartre. L'existentialisme sartrien. C'est autour de la figure de Sartre, et malgré lui, que s'est greffé le phénomène culturel, sinon de mode, que recouvre également le mot existentialisme : phénomène qui a son lieu, Saint-Germain-des-Prés, ses rites, la fréquentation assidue des cafés (le Flore) et des boîtes de nuit, ses goûts, pour le jazz, le cinéma américain... Les faiseurs de rumeurs d'alors, les journaux à sensation, se sont emparés du « personnage Sartre « et l'ont nourri d'anecdotes inventées, plus ou moins scandaleuses. Dans le même temps, les oeuvres de Sartre, aussi bien littéraires (la Nausée, 1938) que philosophiques, étaient lues, souvent avidement, par les lycéens et les étudiants, et par certains de leurs professeurs. L'existentialisme devint alors une référence obligée, et la revue les Temps modernes, fondée par Sartre en 1945, s'imposa comme un des hauts lieux de l'activité intellectuelle et politique (au comité de rédaction figuraient, entre autres, les noms de Simone de Beauvoir, Maurice Merleau-Ponty, Raymond Aron). Dans l'oeuvre même de Sartre, la notion d'existentialisme intervient par deux fois de manière systématique : dans L'existentialisme est un humanisme (1946) d'une part, dans Questions de méthode ( 1957) d'autre part. Le premier texte est la publication d'une conférence qui a été donnée en octobre 1945 par Sartre devant un public très nombreux et impatient. Ce texte célèbre, souvent lu et étudié, est cependant allusif, simplificateur et peu rigoureux. Il contient la fameuse phrase : « L'existence précède l'essence «, qui sonne plus comme un mot d'ordre que comme un argument philosophique. Représentant l'un des temps forts de l'histoire anecdotique de l'existentialisme, ce texte reste extérieur à un projet philosophique authentique. Sartre n'était d'ailleurs guère favorable à sa publication. Dans Questions de méthode, repris en introduction à Critique de la raison dialectique (1960), Sartre situe l'existentialisme (avec une référence appuyée à Kierkegaard) par rapport au marxisme. Ce dernier s'est figé en une idéologie et une orthodoxie, et l'existentialisme doit servir à lui redonner sa vigueur théorique en jetant les « bases d'une anthropologie structurelle et historique «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats absurde Beauvoir (Simone de) Être et le Néant (l') finitude France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Kierkegaard Sören Marcel Gabriel Saint-Germain-des-Prés Sartre Jean-Paul Temps modernes (les) Les livres Beauvoir (Simone de), page 584, volume 2

« Dans l'œuvre même de Sartre, la notion d'existentialisme intervient par deux fois de manière systématique : dans L'existentialisme est un humanisme (1946) d'une part, dans Questions de méthode (1957) d'autre part.

Le premier texte est la publication d'une conférence qui a été donnée en octobre 1945 par Sartre devant un public très nombreux et impatient.

Ce texte célèbre, souvent lu et étudié, est cependant allusif, simplificateur et peu rigoureux.

Il contient la fameuse phrase : « L'existence précède l'essence », qui sonne plus comme un mot d'ordre que comme un argument philosophique.

Représentant l'un des temps forts de l'histoire anecdotique de l'existentialisme, ce texte reste extérieur à un projet philosophique authentique.

Sartre n'était d'ailleurs guère favorable à sa publication. Dans Questions de méthode, repris en introduction à Critique de la raison dialectique (1960), Sartre situe l'existentialisme (avec une référence appuyée à Kierkegaard) par rapport au marxisme.

Ce dernier s'est figé en une idéologie et une orthodoxie, et l'existentialisme doit servir à lui redonner sa vigueur théorique en jetant les « bases d'une anthropologie structurelle et historique ». Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats absurde Beauvoir (Simone de) Être et le Néant (l') finitude France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Kierkegaard Sören Marcel Gabriel Saint-Germain-des-Prés Sartre Jean-Paul Temps modernes (les) Les livres Beauvoir (Simone de), page 584, volume 2. »

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