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Faust, nom du héros de nombreuses oeuvres littéraires, musicales et plastiques.

Publié le 27/10/2013

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faust
Faust, nom du héros de nombreuses oeuvres littéraires, musicales et plastiques. Son modèle serait l'astrologue, et charlatan, allemand Johann ou Georg Faust, vers 1480-vers 1539, à qui on attribua des pouvoirs magiques et qui devint un personnage légendaire ayant pactisé avec le diable (Méphistophélès). Très tôt, ses exploits furent relatés dans des récits populaires et une première version parut dès 1580. Elle inspira à l'Anglais Christopher Marlowe la Tragique Histoire du docteur Faust ( 1590), dont le personnage reflète surtout les aspirations de l'homme de la Renaissance, avide de savoir. Si le côté burlesque domine dans les pièces populaires qui furent jouées au XVIIe siècle, une tendance plus sérieuse s'affirma à la fin du XVIIIe siècle : la vision d'un homme épris de savoir. Les différentes versions du Faust de Goethe sont représentatives de cette interprétation. Son premier Faust (1808) relate les faiblesses d'un homme qui tombe sous l'emprise du diable pour réaliser ses voeux ; dans la seconde partie (1833), Faust est finalement sauvé. Les romantiques, séduits par le mythe, lui donnèrent une dimension métaphysique ; il inspira successivement Adalbert von Chamisso (1804), Christian Dietrich Grabbe (1829), Nikolaus Lenau (1836) et Eugène Delacroix, qui illustra le Faust d e Goethe en 1829. Le domaine musical connut des oeuvres importantes avec la Damnation de Faust d'Hector Berlioz (1828-1846), l'opéra de Charles Gounod ( Faust, 1868), un oratorio de Robert Schumann (Scènes de Faust, 1853), ainsi que la Faust-Symphonie (1854) et la Mephisto-Valse (1855) de Franz Liszt. Avec l'avènement du scientisme, Faust symbolisa l'homme occidental moderne et, au XX e siècle, de nombreux Faust virent le jour dans tous les domaines de la création (films de Georges Méliès en 1905 et de Murnau en 1926, opéra de Ferrucio Busoni en 1925, etc.). Pour les uns, il incarnait le national-socialisme : le pacte conclu avec le diable symbolisait la perte inévitable de l'homme (Johann Faustus, opéra de Hanns Eisler, 1952). Pour d'autres, il représentait l'homme maître de son destin ( le Maître et Marguerite, de Mikhaïl Boulgakov, 1966). Grâce à cette dualité, le mythe a permis aux créateurs de poser le problème de l'engagement de l'homme, partagé entre le Bien et le Mal (la Beauté du diable, film de René Clair, 1950 ; Mon Faust de Paul Valéry, 1940 ; Docteur Faustus de Thomas Mann, 1947). Plus récemment, Faust a trouvé de nouveaux modes d'expression avec le ballet de Maurice Béjart ( Notre Faust, 1964) ou la mise en scène d'Ariane Mnouchkine ( Méphisto, 1979). Sauvé ou perdu, Faust évoque toujours la condition de l'homme face à sa liberté. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Béjart (Maurice Berger, dit Maurice) Berlioz Hector Delacroix Eugène fantastique Goethe (Johann Wolfgang von) Gounod Charles François Lenau (Nikolaus Niembsch von Strehlenau, dit Nikolaus) Liszt Franz Mann Thomas Marlowe Christopher Méliès Georges romantisme - Peinture - En France Les livres Faust - la Tragique histoire du Docteur faust, page 1869, volume 4 Faust - eau-forte de Rembrandt, page 1869, volume 4 Faust - Notre faust, page 1869, volume 4 Faust - le Faust de Gounod, page 1869, volume 4 Fischer-Dieskau Dietrich, page 1909, volume 4

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