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Ford (Sean Aloysius O'Fearna.

Publié le 27/10/2013

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Ford (Sean Aloysius O'Fearna. dit John), 1895-1973, né à Cape Elizabeth (Maine), cinéaste américain. Celui qui signa ses premiers films Jack Ford, puis (à partir de 1923) John Ford, est le réalisateur de plus de cent trente films, dont beaucoup ont marqué l'histoire du cinéma américain. Célèbre surtout pour ses westerns, il est aussi l'auteur de comédies, de films à tendance sociale, de fresques historiques, de drames psychologiques et même de vaudevilles militaires, tous marqués du sceau d'un solide humour, qu'il doit peut-être à ses ascendances irlandaises. La simplicité est leur trait dominant : simplicité du thème, de l'écriture, du « message «, qu'il ne faut pas prendre pour de la schématisation. Sous le couvert d'un certain laisser-aller, son style témoigne d'une constante rigueur, et la liberté de son inspiration cache une profonde générosité. Point de fioritures ici, point de rhétorique creuse ni de bavardage : rien que le cours normal de la vie, exprimé en images franches et robustes, accessibles à tous. Son oeuvre est un modèle de classicisme, dans la lignée de David Wark Griffith. Une oeuvre en quatre temps. L'oeuvre muette (1914-1928) est largement dominée par de petits westerns sans prétention, produits par les firmes Universal ou Fox, et joués par des acteurs tels que Harry Carey ou Hoot Gibson. Il faut mentionner le Cheval de fer (1924), film ambitieux qui retrace l'épopée du rail. Dans les années 1930-1941, son métier affirmé lui permet d'aborder des thèmes de plus en plus amples, décrivant les vicissitudes et la grandeur de l'aventure humaine, comme en témoignent Arrowsmith (1931), la Patrouille perdue (1934), le Mouchard (1935), Marie Stuart ( 1936), Révolte à Dublin (1936), l'édifiant portrait de l'homme qu'il admire entre tous, Young Mr Lincoln ( 1939), et les Raisins de la colère (1940). De cette époque date aussi la fameuse Chevauchée fantastique (1939), quintessence du western. L'entrée en guerre des États-Unis donne à Ford l'occasion de peindre l'homme moderne au combat ( la Bataille de Midway , 1942 ; les Sacrifiés, 1945), tout en évoquant parallèlement les grands affrontements du passé (le Massacre de Fort Apache, 1948 ; la Charge héroïque , 1949 ; Rio Grande, 1950), avec l'inévitable tribut payé au folklore du western (la Poursuite infernale, 1946). Le retour aux sources (1950-1966) est parfois teinté de mélancolie. John Ford est au sommet de son art dans Le soleil brille pour tout le monde (1952), son film préféré, la Prisonnière du désert (1956), la Dernière Fanfare (1958), le Sergent noir (1960), les Deux Cavaliers (1961), et le bouleversant chant du cygne de Frontière chinoise ( 1966). Il ne filme plus désormais (pour citer une réplique de L 'aigle vole au soleil , 1957) que « de simples choses, et qui comptent. De la poésie pure «. Une certaine désillusion devant l'évolution politique de son pays et le déclin des valeurs humanistes auxquelles il croyait marque ses derniers films. Ce « roi de la prairie «, ce « fils du désert «, cet « homme tranquille « (pour reprendre quelques autres titres de sa filmographie) a fondé sa philosophie de la vie et de l'art sur quelques principes intangibles. Il y a quelque chose de religieux dans la démarche de celui qui avait fait sienne la devise de John Steinbeck : « Tout ce qui vit est sacré. « Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chevauchée fantastique (la) cinéma - L'art - Le triomphe du parlant États-Unis - Arts - Cinéma expressionnisme - L'expressionnisme cinématographique - Les surgeons d'un style Fonda - Fonda Henry Hollywood - Autant en emporte... Orson Welles Hollywood - L'âge d'or d'Hollywood McLaglen Victor Steinbeck John Stewart James Maitland Temple Shirley Wayne (Marion Michael Morrison, dit John) western

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