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François-Ferdinand, archiduc d'Autriche-Este

Publié le 22/02/2012

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Né à Graz, mort à Sarajevo (1863- 1914). François-Ferdinand était le fils de Charles-Louis, frère de l'empereur François-Joseph. 'Le duc François V le prit comme héritier, d'où, à partir de 1875, son titre Autriche-Este. Il servit d'abord dans l'infanterie et dans la cavalerie et commanda comme colonel en 1890 le 9e régiment de hussards. Après le suicide du prince héritier Rodolphe en 1889, François-Ferdinand devint en fait le successeur au trône sans que cela soit dit explicitement. Souffrant des poumons, maladie qui menaçait de s'aggraver, il entreprit plusieurs voyages en Méditerranée et fit en 1892 un tour du monde. A son retour, il commanda, comme général-major, la 38e brigade d'infanterie à Budweis. Jusqu'à la fin de 1897, sa santé exigea un séjour dans un climat modéré, au Sud-Tyrol et en Egypte. La Cour l'avait abandonné et on regardait son frère cadet, l'archiduc Otto, comme le futur héritier du trône. Mais la volonté de survivre et la discipline de François-Ferdinand l'emportèrent et il revint en bonne santé. En 1896, en qualité de lieutenant maréchal, il fut mis à la «disposition du commandant en chef». Le 1er juillet 1900, il épousa morganatiquement, à la fureur de sa famille et après avoir vaincu les plus graves difficultés, une ancienne dame d'honneur de l'archiduchesse Isabelle (épouse de l'archiduc Frédéric), la comtesse Sophie Chotek, qui devint plus tard duchesse de Hohenberg et lui donna .une fille et deux fils. Le mariage fut heureux malgré le caractère difficile et colérique de François-Ferdinand. Il étudia le système de défense de la Monarchie, s'intéressa spécialement à la marine de guerre et se préoccupa du problème des nationalités. Il haïssait les Hongrois, et n'aimait pas les Tchèques et les Polonais; il favorisa les Roumains, les Slovaques et les Croates, quant aux partis, ses préférences allaient aux sociaux-chrétiens (Seipel). Ses plans de réformes de la Monarchie prévoyaient d'abord un trialisme (Vienne, Budapest, Zagreb) — il existe des mémorandums de son entourage — mais il revint finalement au dualisme et envisagea une révision de l'accord de 1867. Dans la politique étrangère, il était un ami de la paix et en relations avec Guillaume II. Il s'opposa à la guerre préventive, préconisée par Conrad von Hötzendorf. Général de cavalerie en 1899, amiral en 1902, il devint en 1913 inspecteur général de toutes les forces armées. Considéré en Serbie comme le chef du parti autrichien de la guerre, il fut abattu avec son épouse le 28 juin 1914 par le Serbe Gavrilo Princip à Sarajevo. Son assassinat fut la cause immédiate de la première guerre mondiale.

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