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L'assassinat de L'archiduc François-Ferdinand

Publié le 16/03/2012

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Après s'être entraîné dans un parc tranquille de Belgrade, Princip était devenu un assez bon tireur. François-Ferdinand avait reçu de ses services de sécurité le conseil de renoncer à son voyage à Sarajevo le jour de la Saint-Vitus, qui marquait l'anniversaire de deux importantes victoires serbes. Ce jour était donc un symbole pour la lutte en faveur de l'indépendance. L'archiduc ne tint aucun compte de ces avertissements. En fait, il n'avait plus le choix. En supervisant les manoeuvres de l'armée en Bosnie et en visitant les chefslieux de ces provinces, il voulait montrer aux activistes serbes qu'il serait plus raisonnable pour eux de ne pas convoiter les possessions de l'empire. Grâce à ce voyage, il pourrait faire agir le poids de son prestige pour impressionner cette région instable.

« vaient d'un rattachement à la Serbie indépendante.

Vers 1911, différentes sociétés secrètes se constituèrent dans l'empire, avec les 'jeunes Bosniaques'.

Ils entrèrent en rapport avec des groupes révolutionnaires similaires, comme le groupe serbe de la Main noire, qui luttait pour la réunion de tous les Serbes.

Un des révoltés serbe, Gavrilo Princip, descendait d'une famille de pauvres serfs bosniaques de l'ouest.

C'était un jeune homme de petite taille, maigre et intelligent.

Lors­ que la Bosnie-Herzégovine fut annexée par l'Autriche­ Hongrie en 1908, il se révéla comme un révolutionnaire décidé, et fut chassé .de son école pour ses activités sub­ versives.

En mars 1914, Princip se trouvait de l'autre côté de la frontière, dans la capitale serbe de Belgrade, où il enten­ dit dire que François-Ferdinand avait l'intention de visi­ ter Sarajevo, capitale de la Bosnie.

Le jeune rebelle de dix-neuf ans commença immédiate­ ment à préparer un attentat contre l'archiduc.

Ses amis Nedjelko Cabrinovié et Grabez étaient prêts à l'aider.

Un autre ami put se procurer six bombes et quatre revolvers.

Ces armes lui furent vraisemblablement remises par 'Apis', nom de code du colonel Dragoutin Dimitrijevié, alors chef de la Main noire.

Après avoir été à la tête des services secrets serbes, il se révéla le plus grand sépara­ tiste qu'on pût imaginer.

Après s'être entraîné dans un parc tranquille de Belgrade, Princip était devenu un assez bon tireur.

François-Ferdinand avait reçu de ses services de sécurité le conseil de renoncer à son voyage à Sarajevo le jour de la Saint-Vitus, qui marquait l'anniversaire de deux im­ portantes victoires serbes.

Ce jour était donc un symbole pour la lutte en faveur de l'indépendance.

L'archiduc ne tint aucun compte de ces avertissements.

En fait, il n'avait plus le choix.

En supervisant les ma­ noeuvres de l'armée en Bosnie et en visitant les chefs­ lieux de ces provinces, il voulait montrer aux activistes serbes qu'il serait plus raisonnable pour eux de ne pas convoiter les possessions de l'empire.

Grâce à ce voyage, il pourrait faire agir le poids de son prestige pour impres­ sionner cette région instable.

Mais il se rendait compte aussi du risque.

Et, lorsqu'il fit la remarque qu'on allait probablement lui jeter des bombes, il ne plaisantait pro­ bablement qu'en partie.

A la fin de juin, l'archiduc et ses assassins étaient arrivés dans la ville où le crime devait avoir lieu.

Il semblait n'y avoir aucun nuage à l'horizon, lorsque François-Ferdinand et sa docile épouse Sophie, firent une visite sans protocole au marché oriental.

Les habitants de Sarajevo se pressèrent pour applaudir le couple royal.

Le tour officiel de Sarajevo commença le matin du 28 juin, le jour de la Saint- Vitus.

Lorsque les six voitures du cortège royal pénétrèrent dans la ville à vive allure, il faisait déjà fort chaud.

La route qui conduisait à l'Hôtel de ville, suivait le quai Appel, qui longeait le fleuve Mil­ jacka.

Disséminés dans la foule sur une distance de cent mètres, sept hommes attendaient avec une tension extrê­ me.

En dehors de Princip, de Cabrinovié et de Grabez, il y avait un groupe de trois autres assassins, dirigé par Da­ nilo Ilié, au cas où le premier groupe échouerait.

Les con­ jurés furent favorisés par la chance.

En effet, la rivalité entre le commissaire de police de Sarajevo et le gouver­ neur de la province avait eu pour résultat de supprimer le cordon de police traditionnelle long de la route.

A 10 h 10, l'automobile de l'archiduc fut en vue.

Il por­ tait un uniforme impressionnant et un casque à plumes.

Sophie et lui se trouvaient dans la deuxième voiture.

Sa femme, en gants blancs, portait une robe blanche avec des fleurs à la ceinture et tenait à la main une ombrelle également blanche.

La voiture royale dépassa sans dom­ mage les deux premiers assassins.

Mehmed Mehmedbasié hésita, et Vaso Coebrilovié ne voulut pas tirer, par pitié pour l'archiduchesse.

Cabrinovié jeta une grenade.

Elle atteignit le capot de la voiture archiducale, roula sous la deuxième voiture où elle explosa.

Certains occupants de cette voiture et des spectateurs furent blessés.

Cabrinovié Ci-dessus: Trois jeunes Serbes engagés par la 'Main noire' pour assassi­ ner l'archiduc François-Ferdinand et son épouse.

De gauche à droite: Milan Ciganovié, Nede/co Cabrinovié et Gavrilo Princip.

avala du poison et sauta dans le fleuve.

Mais il vomit, et la malchance le fit tomber entre les mains de la police.

L'archiduc s'arrêta juste pour voir ce qui se passait et poursuivit imperturbablement sa route.

L'étudiant Po­ povié, qui appartenait également à la bande, resta tran­ quille, ainsi que Grabez, qui n'osa pas jeter de bombe par crainte d'occasionner plusieurs morts dans le public.

Quant à Princip, il ne reconnut pas à temps la voiture de l'archiduc.

La tentative d'assassinat de François-Ferdi­ nand semblait donc manquée.

A l'Hôtel de ville, le bourgmestre prononça son allocu­ tion, puis François-Ferdinand modifia son programme.

Au lieu de se rendre au musée par la rue François-Joseph, comme il était prévu, il décida d'aller à l'hôpital pour vi­ siter ses officiers blessés.

Le chemin passant par le quai Appel, presque désert à ce moment, semblait sans dan­ ger.

A Il h 15, les automobiles se remirent en marche, mais, par erreur ou trahison, les deux premières voitures. »

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