Devoir de Philosophie

Frédéric-Guillaume IV

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Roi de Prusse né à Berlin, mort à Potsdam (1795-1861). Fils aîné de Frédéric-Guillaume III et de Louise de Prusse. Ce fut un prince des plus spirituels et un homme de grand talent artistique. Dès sa jeunesse, il resta étranger aux traditions d'absolutisme de Frédéric le Grand et se laissa influencer par le romantisme et les partisans du renouveau du christianisme. Roi en 1840, il amnistia les soi-disant démagogues (Arndt, Jahn, etc.) condamnés après 1819, mit fin au conflit qui séparait la Prusse de l'Eglise catholique à propos de l'archevêché de Cologne. Il appela à Berlin les représentants du romantisme littéraire et politique Savigny, Stahl, Schelling, Grimm, etc. Convaincu de l'idée de la légitimité, il convoqua en 1847 les états des provinces prussiennes à Berlin, mais refusa une Constitution. Son plan de réforme de la Confédération germanique fut enterré par la révolution allemande de 1848-1849. Forcé par une révolte berlinoise de faire des concessions, il octroya en 1849 une Constitution assez libérale, révisée en 1850 dans le sens du conservatisme par l'introduction du suffrage à deux degrés. Dans sa politique intérieure et extérieure des années suivantes, le roi fut conseillé par la camarilla de Radowitz, Gerlach et Manteuffel. Il avait refusé la couronne impériale, que lui avait offerte l'Assemblée nationale de Francfort en 1849, comme Incompatible avec l'idée de légitimité et le droit à la direction de l'Allemagne dévolu à la maison de Habsbourg; néanmoins le roi essaya de réunir tous les Etats de l'Allemagne (selon le plan de Gagera) dans une union plus étroite, sous direction prussienne, mais liée avec l'Autriche par un lien éternel. Les menaces de l'Autriche et du tsar Nicolas Ier — beau-frère du roi — le forcèrent à abandonner ce projet à Olmütz en 1850; en échange, il retrouva l'amitié de la Russie. Celle-ci s'exprima lors de la guerre de Crimée, condition des succès politiques de Bismarck.

Liens utiles