Devoir de Philosophie

fugue.

Publié le 28/10/2013

Extrait du document

fugue. n.f. (du latin fuga, « fuite «), composition musicale d'écriture contrapuntique, fondée sur l'usage de l'imitation et procédant d'un thème principal, le sujet, et d'un ou plusieurs éléments secondaires, les contre-sujets. Le terme apparut dès le XIVe siècle, pour désigner une pièce écrite en imitation. Après l'essor de la chanson polyphonique des XVe et XVIe siècles, où un même motif passait successivement de voix en voix, les organistes du XVIIe siècle (Frescobaldi, Buxtehude), à la suite du ricercar, précisèrent la forme de la fugue, adaptant l'écriture contrapuntique vocale à l'orgue. Mais c'est avec Jean-Sébastien Bach, dans la première moitié du XVIIIe siècle, que la fugue atteignit son plus haut point de perfection formelle et expressive. Dans l'Art de la fugue, oeuvre posthume inachevée, on trouve, entre autres, treize fugues composées sur le même sujet. Les compositeurs des XVIIIe et XIXe siècles ne firent que reprendre occasionnellement les modèles laissés par Bach, en les adaptant à leur propre langage. Seul Beethoven essaya de renouveler le genre avec une écriture et une forme libérées des contraintes scolastiques (Sonates pour piano, opus 106 et 110, Quatuor à cordes, opus 133). Au début du XXe siècle, à la faveur du néoclassicisme des années vingt, la fugue purement stylistique est réapparue de façon épisodique chez Ravel, Stravinski, Honegger, Hindemith, Bartók. La structure de la fugue. Les deux éléments constitutifs d'une fugue sont le sujet (et sa réponse) et le contre-sujet. La réponse, imitation du sujet, se différencie de celui-ci par les mutations qu'elle subit généralement, mais qui n'affectent pas son profil mélodique général. Le contre-sujet, toujours écrit en contrepoint du sujet, lui sert de complément rythmique, mélodique et harmonique. La forme de la fugue se divise en plusieurs parties. L'exposition énonce le sujet et sa réponse. Les divertissements séparent les différentes entrées du sujet et sont écrits, la plupart du temps, à partir d'un élément caractéristique du sujet ou du contresujet, traité en imitation. On trouve parfois une seconde exposition, appelée contreexposition. La strette, partie finale de la fugue, est un canon où le sujet est répété à de brefs intervalles. On appelle fughette une fugue régulière, mais de dimension modeste, fugato un épisode qui présente l'ébauche d'une fugue non développée, inséré dans une oeuvre non fuguée, fugue multiple (double ou triple) une fugue à plusieurs sujets, où chacun est développé séparément, avant de s'unir à la fin. Complétez votre recherche en consultant : Les médias fugue Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bach Johann Sebastian (ou Jean-Sébastien) baroque - Musique Bartók Béla Buxtehude Dietrich Clavier bien tempéré (le) divertissement Frescobaldi Girolamo Hindemith Paul Honegger Arthur imitation orgue polyphonie Ravel Maurice ricercar Stravinski Igor Les livres fugue, page 2077, volume 4

Liens utiles