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Gabin (Jean Alexis Moncorgé.

Publié le 28/10/2013

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Gabin (Jean Alexis Moncorgé. dit Jean), 1904-1976, né à Paris, acteur français. L'une des plus fortes personnalités du cinéma français, il est de ces acteurs qui atteignent par le cinéma à la dimension du mythe. Dirigé, surtout dans les années trente, par quelques-uns des meilleurs cinéastes français, il a incarné un type de héros auquel le public populaire aimait s'identifier. Sa filmographie (de 1930 à 1976) avoisine la centaine de titres. Parisien, enfant de la balle (ses parents chantaient au café-concert), Jean Gabin débuta au music-hall et dans des opérettes après avoir, très tôt, gagné sa vie en exerçant des petits métiers. Bien plus qu'au théâtre (il y revint cependant en 1949 pour interpréter Henry Bernstein), c'est au cinéma qu'il trouva sa voie en s'illustrant dans des rôles caractéristiques du « réalisme poétique « de Marcel Carné et de Jacques Prévert, du « réalisme social « de Jean Grémillon et de Jean Renoir. Chez Julien Duvivier se dessine son image de héros tragique, dans la solitude exotique de la Bandera (1935) et de Pépé le Moko (1937) ou dans le rêve fraternel de la Belle Équipe (1936), inspiré par l'esprit du Front populaire. Le destin s'acharne également sur ses personnages dans les films de Carné ( Quai des Brumes, 1938 ; Le jour se lève , 1939), de Grémillon (Gueule d'amour, 1937 ; Remorques, 1941) et de Renoir, qui écrivait : « Être tragique au sens classique du mot, et cela en restant coiffé d'une casquette, vêtu d'un bleu de mécanicien et en parlant comme tout le monde, c'est un tour de force que Gabin a accompli [...] dans la Bête humaine. « Dans la Grande Illusion (1937), il joue l'homme du peuple confronté par les hasards de la guerre aux aristocratiques Pierre Fresnay et Erich von Stroheim. De la marginalité à la notabilité. Dans la carrière de l'acteur, la coupure de la Seconde Guerre mondiale et les transformations de l'âge mûr marquèrent un tournant difficile. Il étonna encore dans quatre films : le Plaisir (1952), de Max Ophuls, Touchez pas au grisbi (1954), de Jacques Becker, French Cancan (1955), de Renoir et la Traversée de Paris (1956), de Claude Autant-Lara. Mais il s'installa ensuite dans un rôle de bourgeois imposant, de « président « ou de « pacha «, auquel le grand public, plus que les cinéphiles, resta fidèle. Tour à tour gouailleur et emporté, son ton s'accordait parfaitement avec les dialogues de Michel Audiard. Il arriva néanmoins que son personnage de notable gardât comme un souvenir du baroudeur romantique, du marginal au grand coeur de sa grande époque. À cet égard, son interprétation de Jean Valjean dans les Misérables de Jean-Paul Le Chanois (1958) peut apparaître comme emblématique de son évolution. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Audiard Michel Autant-Lara (Claude Autant, dit Claude) Balin Mireille Becker Jacques Carné Marcel Duvivier Julien Grande Illusion (la) Granier-Deferre Pierre Grémillon Jean Le Chanois (Jean-Paul Dreyfus, dit Jean-Paul) Le jour se lève Ophuls (Max Oppenheimer, dit Max) réalisme poétique Renoir Jean Les livres Carné Marcel, page 876, volume 2 Gabin Jean, page 2090, volume 4 Le jour se lève, page 2830, volume 5

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