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Gambetta Léon , 1838-1882, né à Cahors (Lot), homme politique français.

Publié le 28/10/2013

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Gambetta Léon , 1838-1882, né à Cahors (Lot), homme politique français. Avocat, il se rendit célèbre par le courageux plaidoyer contre le second Empire qu'il prononça en 1868, lors du procès intenté par le gouvernement au journal le Réveil qui avait ouvert une souscription pour élever un monument au député Baudin, tué sur les barricades lors du coup d'État du 2 décembre 1851. Aux élections de 1869, il fut élu député de Paris sur un programme connu sous le nom de « programme de Belleville «, qui fut considéré comme fondateur du radicalisme de la III e République. Il comportait notamment : des garanties pour la liberté individuelle, la liberté de la presse, de réunion et d'association ; l'instruction primaire, laïque, gratuite et obligatoire ; la séparation des Églises et de l'État. Le 4 septembre 1870, il fit acclamer par le Corps législatif la déchéance de Napoléon III, puis, avec Jules Favre, proclama la république à l'Hôtel de Ville. Membre du gouvernement de la Défense nationale, il quitta en ballon Paris assiégée, anima à Tours la délégation de ce gouvernement et improvisa des armées qui se battirent vaillamment. À l'occasion des élections à l'Assemblée, qui devait décider de la paix ou de la continuation de la guerre, il se prononça pour la lutte à outrance. Élu dans neuf départements, il opta pour celui du Bas-Rhin et démissionna avec ses collègues d'Alsace et de Lorraine lorsque l'Assemblée ratifia les préliminaires de paix qui cédaient ces provinces à l'Allemagne. Réélu aux élections complémentaires du 2 juillet 1871 dans quatre départements, il opta pour la Seine, et entreprit alors à travers le pays une campagne en faveur de la république. Ses discours adressés aux paysans et aux « couches nouvelles « sont demeurés célèbres. Surnommé le « commis voyageur de la république «, il se distinguait par sa fougue et son éloquence, obtenant des succès retentissants qui alarmèrent la majorité monarchiste de l'Assemblée. Lors de la crise constitutionnelle du 16 mai 1877, il lança à l'adresse du maréchal de Mac-Mahon, président de la République, la fameuse formule : « Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre «, qui lui valut d'être poursuivi et condamné par défaut à trois mois de prison, mais qui devint le mot d'ordre des républicains. Après la démission de Mac-Mahon, il devint président de la Chambre (1879-1881). Au lendemain des élections de 1881, qui avaient donné la majorité à son parti, le président Grévy le chargea de constituer le ministère. Accusé de tendances dictatoriales par les uns, taxé d'opportunisme par les autres, resté pour les conservateurs l'homme du « programme de Belleville «, il fut renversé le 26 janvier 1882 ; son « grand ministère « avait duré 77 jours. Le 31 décembre de la même année, Gambetta, qui venait de se blesser avec une arme à feu, mourut d'une crise abdominale. Il avait été le meilleur défenseur de la république naissante. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alsace-Lorraine Clemenceau Georges Défense nationale (gouvernement de la) Mac-Mahon (Edme Patrice, comte de) mai 1877 (crise du 16) radicalisme République (IIIe) Les livres Gambetta Léon, page 2103, volume 4

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