génie logiciel.

génie logiciel. ensemble de méthodes et d'outils pour la production de logiciels. Le génie logiciel est né vers 1975 des constats suivants : dans le coût des projets informatiques, la part du logiciel supplante celle du matériel ; la maintenance et les modifications après coup représentent 80 % du coût du logiciel ; le développement du matériel fait recourir à des méthodes industrielles et d'ingénierie éprouvées pour atteindre le but dans un délai et à des coûts prévisibles, mais le développement du logiciel est à la merci d'un artisanat aux procédés hétéroclites et incertains. En outre, les logiciels ne correspondent pas aux besoins des usagers, sont peu fiables, rigides, difficiles à maintenir, non réutilisables et jamais achevés. La conclusion fut que les outils disponibles n'étaient pas adaptés à l'apparition de logiciels de grande taille (plusieurs millions d'instructions). L'espoir naquit de créer une méthode industrielle de développement, disposant de procédés analogues au dessin industriel, à la production en série, au contrôle de qualité pour freiner la croissance exponentielle des coûts. Pour créer le génie logiciel, on allait donc utiliser des idées et des techniques existantes (méthodes d'analyse, langages de spécification, programmation structurée) et en inventer de nouvelles. Objectif. Il faut assurer la qualité du logiciel pendant la durée de son cycle de vie : spécification, analyse, documentation, développement, installation, maintenance et adaptation. Ce sont, en effet, les étapes postérieures au développement qui sont les plus longues et les plus coûteuses. On peut formuler sept facteurs de qualité pertinents pour le logiciel : la validité est la réalisation exacte des fonctions prévues par les spécifications ; la robustesse assure un fonctionnement correct, même dans un contexte anormal ; l'extensibilité permet de prendre en compte des changements de spécification ; la réutilisabilité vise au développement de bibliothèques de composants logiciels disponibles pour des usages multiples ; la compatibilité est la facilité avec laquelle des logiciels peuvent être combinés entre eux ; la portabilité est l'aptitude à fonctionner dans des environnements matériel et logiciel variés ; la vérificabilité concerne la facilité des procédures de test. Outils et méthodes. Les préoccupations liées au génie logiciel ont suscité la création ou le perfectionnement d'outils adaptés aux nouvelles exigences. Il existe des outils pour formaliser les spécifications par des méthodes textuelles ou graphiques et des langages. Ada, le principal langage issu de cette démarche, a pour objectif de faciliter la maintenance, la portabilité et la réutilisabilité des logiciels. Il faut citer aussi les langages à objets comme Smalltalk (le précurseur créé en 1976 au Parc de Xerox) ou Eiffel, qui visent plutôt à faciliter le développement initial. Dans le domaine de l'environnement, il existe des systèmes de programmation à fenêtres, des éditeurs syntaxiques pour rédiger le logiciel, des outils de compilation incrémentielle, de gestion de bibliothèques de programmes, de rédaction, de documentation. L'ensemble de ces outils et du poste de travail constitue l'atelier de génie logiciel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ada informatique - Économie de l'informatique - Le logiciel logiciel ordinateur - Historique - Le rôle croissant du logiciel