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Girondins.

Publié le 28/10/2013

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Girondins. groupe politique pendant la Révolution française. On désignait sous ce nom un groupe de députés dont les principaux, Vergniaud, Guadet, Gensonné, avocats bordelais qui s'étaient révélés brillants orateurs, étaient des élus du département de la Gironde. À l'Assemblée législative, ils siégeaient à gauche, parmi les jacobins. On les appelait alors « brissotins «, du nom de leur principal porte-parole, Brissot. À la Convention, dont l'élection avait été marquée par l'élimination des partisans du régime constitutionnel de 1791, ils siégeaient à droite, en face des montagnards. En mars 1792, ils entrèrent au ministère avec Dumouriez, Roland, Clavière, Servan. Voyant dans la guerre le salut de la Révolution, ils eurent une large responsabilité dans la déclaration de guerre à l'Autriche, le 20 avril 1792. Le renvoi par le roi du ministère girondin provoqua la manifestation du 20 juin. Après la journée du 10 août, ils entrèrent en opposition avec la Commune insurrectionnelle. Bourgeois libéraux, cultivés, ils refusaient la dictature de Paris, avaient le respect des formes légales et horreur des violences populaires. Leur attitude dans le procès du roi, où ils s'efforcèrent d'épargner à Louis XVI le châtiment suprême, la tentative de coup de force de Dumouriez contre la Convention, suivie de sa désertion, déclenchèrent contre eux les haines des montagnards, conduits par Robespierre. Un discours menaçant, qualifié de « manifeste de Brunswick girondin «, prononcé par Isnard à l'adresse de la Commune, entraîna les journées du 31 mai et du 2 juin 1793. La Convention, sous la menace, décréta l'arrestation de vingt-neuf députés girondins ; plusieurs d'entre eux furent guillotinés le 31 octobre 1793, d'autres se suicidèrent (Roland, Pétion, Buzot, Clavière). Lamartine écrivit une Histoire des Girondins (1847).

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