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Grèce antique, art de la - arts décoratifs.

Publié le 16/05/2013

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Grèce antique, art de la - arts décoratifs. 1 PRÉSENTATION Grèce antique, art de la, production artistique du monde grec au Ier millénaire av. J.-C. L'art grec concerne la Grèce antique, les colonies installées sur les bords de la Méditerranée et de la mer Noire, notamment la côte occidentale de la Turquie, l'Italie du Sud (dite Grande Grèce), la Sicile, ainsi que, pendant ses trois derniers siècles, le Proche-Orient. Il a ses racines dans la civilisation créto-mycénienne ; grâce à sa qualité et à l'universalité de certaines formules, il a influencé d'autres civilisations anciennes et joué un rôle capital dans le développement de l'art en l'Occident. L'art grec se caractérise avant tout par l'intérêt porté à l'être humain, son anatomie, ses actions, ses émotions. La figure humaine, omniprésente, sert à représenter les dieux comme les mortels. Animaux et végétaux sont secondaires. La mythologie, la littérature et la vie quotidienne fournissent les principaux thèmes. De rares exemples d'architecture, de grande sculpture et surtout de peinture nous sont parvenus intacts. En revanche, les statuettes de terre cuite, les vases et les monnaies subsistent en grande quantité ; des bijoux et d'autres objets précieux ont été recueillis dans des tombes. Ces productions, ainsi que les mosaïques et les petits bronzes, nous renseignent sur les grandes oeuvres disparues. Notre connaissance de l'art grec se fonde également sur des monuments non grecs comme les peintures des tombes d'Étrurie et surtout les copies romaines, ainsi que sur les auteurs anciens, en particulier Pline l'Ancien (Ier siècle apr. J.-C.) et Pausanias (IIe siècle apr. J.-C.). Jusqu'aux environs de 320 av. J.-C., l'architecture, la peinture et la sculpture de grand format ont un caractère public, que leur destination soit religieuse ou civile. Toutefois, les monuments funéraires privés peuvent relever du grand art, et les arts décoratifs jouent un rôle important dans la sphère privée. Une famille ordinaire possède plusieurs vases de terre cuite peinte de belle facture ; les plus riches, de la vaisselle de bronze et des miroirs souvent décorés. Les architectes grecs utilisent le marbre, le calcaire, le tuf ou poros, le bois pour les charpentes, la terre cuite ou le marbre pour les tuiles. La brique crue, qui forme les murs des édifices primitifs, continue d'être employée dans les maisons et certains remparts ; la brique cuite ne se diffuse qu'à l'époque romaine. Les sculpteurs travaillent la pierre, de préférence le marbre blanc des îles (Paros, Naxos) ; la tête d'une statue et les parties saillantes peuvent être façonnées à part. Utilisé à l'époque ancienne sous forme de tôle martelée pour recouvrir des statues de bois, le bronze est surtout coulé. La prestigieuse technique chryséléphantine consiste à revêtir un noyau en bois d'ivoire pour les chairs et d'or pour les vêtements. La terre cuite, modelée, tournée et surtout moulée, fournit le matériau privilégié de la petite plastique. La pierre et la terre cuite reçoivent de la couleur, le bronze quant à lui reçoit des incrustations colorées. Les artistes peignent des tableaux de bois, éventuellement fixés aux murs et juxtaposés pour former de grandes compositions, mais aussi de véritables peintures murales. Aux procédés habituels de la détrempe (peinture à l'eau additionnée de colle) et de la fresque s'ajoute l'encaustique, à base de cire et indélébile. Les potiers fabriquent la plupart des vases au tour ; une fois secs et polis, ils sont peints, essentiellement à l'aide de vernis noir, une solution d'argile riche en oxyde ferrique susceptible de devenir noire et brillante au terme d'une cuisson complexe effectuée dans un four. L'art grec est divisé en périodes qui reflètent les changements de style ; cet article adopte le découpage chronologique suivant : la période géométrique (v. 1050-700 av. J.-C.) et la période orientalisante (v. 700-625 av. J.-C.), la période archaïque (v. 625-480 av. J.-C.), la période classique (v. 480-323 av. J.-C.) et la période hellénistique (v. 323-31 av. J.-C.). 2 PÉRIODE GÉOMÉTRIQUE (V. 1050-700 AV. J.-C.) Les vestiges les plus marquants des débuts de l'art grec sont des vases, découverts notamment dans la nécropole athénienne du Dipylon. La période géométrique tire son nom de leur décoration ( voir vase antique ; peinture sur vase grec). Les cercles et demi-cercles, hérités du répertoire mycénien, dominent sur les plus anciens, dits protogéométriques, supplantés ensuite par les motifs rectilignes organisés en bandes. Vers 760 av. J.-C., des scènes figurées apparaissent sur des vases de grande taille qui marquent des tombes aristocratiques, comme le « groupe du Dipylon « (une série de cratères dit du Dipylon, aujourd'hui conservés notamment au musée du Céramique d'Athènes et au Metropolitan Museum of Art de New York). Les thèmes principaux, exposition du mort, cortège funèbre, sont en rapport avec leur destination. Les batailles navales évoquent des aventures vécues dans le cadre de la colonisation qui a conduit les Grecs au-delà des mers, ou celles des héros des poèmes contemporains d'Homère. Les figures sont schématiques, agencées avec rigueur, et peintes en silhouette à l'aide de vernis noir. Les sujets se diversifient et s'étendent aux petits vases ; le goût de la narration, mais aussi la pénétration d'éléments orientaux conduisent à l'abandon du style géométrique. 3 PÉRIODE ORIENTALISANTE (V. 700-625 AV. J.-C.) Les influences de l'Orient se font sentir à la période suivante (700-625 av. J.-C.), dite orientalisante, surtout dans les vases produits en Grèce de l'Est (Rhodes) et à Corinthe, cité marchande. Ils s'ornent d'un décor à base de frises d'animaux, inspiré des tissus et des « bols « métalliques répandus par le commerce phénicien ; il comprend également des êtres composites (sphinx, etc.) et des végétaux stylisés (rosaces, palmettes, lotus) qui demeureront, avec les méandres, les motifs décoratifs essentiels de l'art grec. Le dessin au trait se combine avec la silhouette. Les Corinthiens peignent aussi des scènes figurées sur de petits vases, parfois polychromes, le plus souvent en figure noire, technique dans laquelle les silhouettes en vernis noir sont détaillées par des incisions et rehaussées de rouge et de blanc. La peinture de vases attique, d'inspiration mythologique, présente de grandes figures maladroites peintes en noir et blanc (amphore d'Éleusis). La plastique du début du Ier millénaire av. J.-C. est faite de statuettes de terre cuite et de bronze d'aspect primitif, puis de style géométrique ou plus libre. Certains bronzes ornaient des chaudrons offerts dans les sanctuaires. La tradition géométrique se prolonge à l'époque suivante (Apollon de Mantiklos, Museum of Fine Arts, Boston), mais, dans la seconde moitié du VIIe siècle, stimulés par l'exemple de l'Égypte et les figures des objets syro-phéniciens, les sculpteurs grecs réalisent les premières grandes statues, dites dédaliques, d'après leur inventeur mythique, Dédale ; par sa verticalité, sa « perruque «, la structure de sa tête et son costume, la Dame d'Auxerre (v. 630 av. J.-C., musée du Louvre, Paris) est représentative de ce style. On a découvert à Lefkandi, en Eubée, la demeure transformée en tombeau d'un prince du Xe siècle (45 m × 10 m) ; elle fait penser au palais (mégaron) d'Ulysse décrit par Homère. Les vestiges architecturaux deviennent plus abondants au VIIIe siècle et surtout au VIIe siècle. D'abord semblables aux maisons, qui adoptent des formes ovales ou à abside, faciles à réaliser en terre, mais aussi des plans rectangulaires, les temples tendent à se différencier par des dispositions et des modes de constructions particuliers. Le premier temple d'Héra à Samos (v. 700 av. J.-C.) s'ouvre à l'est, mesure 100 pieds de long (33 m × 6,5 m) et comporte une file axiale de supports. Gênant la vue de la statue de culte installée au fond, celle-ci est remplacée par deux séries de poteaux plaqués contre les murs dans le deuxième état, doté d'un péristyle (6 × 18 colonnes), mais encore en matériaux primitifs (v. 650). 4 PÉRIODE ARCHAÏQUE (V. 625-480 AV. J.-C.) Après l'apprentissage des premiers temps, la période archaïque correspond à l'essor et à la maturation qui préparent l'accomplissement de l'époque classique. Les monuments se multiplient dans les grands sanctuaires de Grèce, mais également en Grèce de l'Est, où l'Ionie développe une civilisation brillante, et dans les prospères colonies occidentales. L'art d'Athènes reflète un certain luxe à l'époque du tyran Pisistrate, que dissipent l'instauration de la démocratie et la menace des invasions perses. 4.1 Architecture Les temples tendent à être réalisés entièrement en pierre, y compris les colonnes ; c'est le cas des temples d'Athéna à Smyrne (v. 630 av. J.-C.), en Ionie (aujourd'hui Izmir) et d'Artémis à Corcyre (Corfou, v. 580 av. J.-C.). Ils permettent de suivre un deuxième phénomène important : la constitution des ordres. Les ordres, ou styles architecturaux, affectent les différents éléments de la construction, mais particulièrement la colonnade. La colonne dorique, sans base, se termine par un chapiteau simple fait d'un élément circulaire évasé, l'échine, et d'une dalle carrée, l'abaque. La colonne ionique a une base formée de moulures variées et un chapiteau combinant une échine sculptée d'oves (en forme d'oeufs) et un élément horizontal dont les extrémités s'enroulent, formant des volutes sur les deux faces principales, et sur les autres des cylindres, ou balustres ; l'abaque est mince et décoré. Le fût, légèrement renflé, porte 20 cannelures contiguës dans l'ordre dorique, 24, ou plus, séparées par des bandes dans la colonne ionique, qui a des proportions plus élancées. Sur les colonnes repose l'entablement, composé dans l'ordre dorique d'une architrave lisse et d'une frise où alternent des éléments à rainures, les triglyphes, et des plaques presque carrées, les métopes, d'abord peintes, puis sculptées ; il y a habituellement un triglyphe au-dessus de chaque colonne et un triglyphe par entrecolonnement ; l'arrangement des angles pose problème. Sur l'architrave ionique, à trois bandeaux, repose une frise lisse ou ornée d'une décoration en relief continue. À la puissance et à la rigueur de l'ordre dorique, l'ordre ionique oppose légèreté, richesse décorative et variété. L'ordre dorique, n&eacu...

« 4 PÉRIODE ARCHAÏQUE (V.

625-480 AV.

J.-C.) Après l'apprentissage des premiers temps, la période archaïque correspond à l'essor et à la maturation qui préparent l'accomplissement de l'époque classique.

Les monuments se multiplient dans les grands sanctuaires de Grèce, mais également en Grèce de l'Est, où l'Ionie développe une civilisation brillante, et dans les prospères colonies occidentales.

L'art d'Athènes reflète un certain luxe à l'époque du tyran Pisistrate, que dissipent l'instauration de la démocratie et la menace des invasions perses. 4. 1 Architecture Les temples tendent à être réalisés entièrement en pierre, y compris les colonnes ; c'est le cas des temples d'Athéna à Smyrne (v.

630 av.

J.-C.), en Ionie (aujourd'hui Izmir) et d'Artémis à Corcyre (Corfou, v.

580 av.

J.-C.).

Ils permettent de suivre un deuxième phénomène important : la constitution des ordres. Les ordres, ou styles architecturaux, affectent les différents éléments de la construction, mais particulièrement la colonnade.

La colonne dorique, sans base, se termine par un chapiteau simple fait d'un élément circulaire évasé, l'échine, et d'une dalle carrée, l'abaque.

La colonne ionique a une base formée de moulures variées et un chapiteau combinant une échine sculptée d'oves (en forme d'œufs) et un élément horizontal dont les extrémités s'enroulent, formant des volutes sur les deux faces principales, et sur les autres des cylindres, ou balustres ; l'abaque est mince et décoré.

Le fût, légèrement renflé, porte 20 cannelures contiguës dans l'ordre dorique, 24, ou plus, séparées par des bandes dans la colonne ionique, qui a des proportions plus élancées. Sur les colonnes repose l'entablement, composé dans l'ordre dorique d'une architrave lisse et d'une frise où alternent des éléments à rainures, les triglyphes, et des plaques presque carrées, les métopes, d'abord peintes, puis sculptées ; il y a habituellement un triglyphe au-dessus de chaque colonne et un triglyphe par entrecolonnement ; l'arrangement des angles pose problème.

Sur l'architrave ionique, à trois bandeaux, repose une frise lisse ou ornée d'une décoration en relief continue. À la puissance et à la rigueur de l'ordre dorique, l'ordre ionique oppose légèreté, richesse décorative et variété.

L'ordre dorique, né en Grèce, s'est répandu partout ; l'ordre ionique s'est épanoui en Grèce de l'Est, mais s'est diffusé également au-delà, notamment à Athènes, où il a été modifié par l'introduction du chapiteau corinthien, à feuilles d'acanthe, plus décoratif et plus pratique grâce à ses quatre faces semblables.

Les styles ont été mélangés et les éléments architecturaux utilisés comme décor. Encore en matériaux primitifs, le temple d'Apollon à Thermon (v.

625 av.

J.-C.) présente un entablement dorique, dont subsistent des métopes en terre cuite peintes.

Les plus anciens chapiteaux ioniques se rencontrent à Naxos au début du VIe siècle ; ils s'imposent aux dépens des chapiteaux « éoliques », à volutes verticales, employés par exemple au temple d'Athéna à Smyrne. Le plan type du temple dorique se fixe, avec de part et d'autre de la cella, ou naos, contenant la statue de culte, le pronaos , (« espace en avant du naos ») et l'opisthodome (« salle arrière ») ouvert sur l'extérieur.

Deux colonnades faites de deux files de petites colonnes superposées divisent l'intérieur de la cella en trois nefs ; le pronaos et l'opisthodome présentent en façade deux colonnes entre les extrémités renforcées des murs latéraux, les antes.

Autour de ces salles règne un péristyle comportant 6 colonnes sur les petits côtés.

Le temple d'Héra à Olympie (v.

600 av.

J.-C.) suit déjà les dispositions canoniques, mais, partiellement en pierre, ne s'élève pas sur la plate-forme dallée, portée par trois degrés, qui deviendra la règle. Doriques et imposants, les temples de Grèce occidentale font preuve de liberté dans leur agencement et le goût du décor ; en témoignent par exemple les temples C et G de Sélinonte et la Basilique (temple d'Héra I) de Paestum. Les temples ioniques, dépourvus d'opisthodome, présentent une grande diversité.

Dans les Cyclades, ils sont petits, sans péristyle, mais munis d'un porche à l'avant ou sur leurs deux façades (oikos des Naxiens à Délos, temples d'Iria et Sangri à Naxos).

En revanche, à Samos, à Éphèse et à Didymes apparaissent des temples géants, à cella apparemment non couverte, et diptères, c'est-à-dire entourés de deux couronnes de colonnes ; ils s'inspirent de l'Égypte. D'autres types de bâtiments deviennent fréquents, notamment les trésors, élevés dans les sanctuaires pour abriter des offrandes et semblables à de petits temples, et les portiques, ou stoas , adaptés à des fonctions multiples et utiles sur les agoras comme dans les sanctuaires. 4. 2 Sculpture Deux types dominent la ronde-bosse libre : le kouros (jeune homme nu debout au repos) et la koré (jeune fille drapée) .

Il s'agit d'images idéalisées offertes dans les sanctuaires ou placées sur les tombes.

Elles obéissent au principe de la frontalité : leur axe vertical ne subit ni flexion, ni torsion.

Jambe gauche avancée, bras le long du corps et poings serrés, le kouros, qui apparaît vers la fin du VII e siècle, dérive de modèles égyptiens, conservant parfois leur format colossal.

La série permet de constater l'amélioration du rendu anatomique et le progrès de la technique des sculpteurs.

Les différents ateliers se distinguent par des goûts et des formules particulières et chaque œuvre possède une individualité ; en témoignent Kléobis et Biton (musée de Delphes), les kouros (ou kouroi) de New York (Metropolitan Museum of Art), de Ténéa (glyptothèque de Munich), du Sounion, de Mélos, d'Anavyssos (musée national d’Athènes). Les korés de l'Acropole d'Athènes illustrent en majorité un type ionien, représenté déjà par la Héra de Samos (v.

560 av.

J.-C., musée du Louvre), et qui s'est imposé aux dépens de conceptions plus sobres.

Le corps féminin intéresse moins les artistes que les jeux de plis et les multiples détails de la parure.

De 575 à 500 environ, kouros et korés arborent le « sourire archaïque » qui leur confère un aspect animé et plaisant ; les dernières œuvres en sont privées au point d'apparaître maussades comme la Boudeuse (v.

480).

La ronde-bosse comprend aussi le Moscophore, ou porteur de veau (v.

570, musée de l'Acropole), des groupes équestres, dont le Cavalier Rampin (v.

560, musées de l'Acropole d'Athènes et du Louvre), des sphinx posés sur des colonnes ou couronnant des stèles et surtout des personnages assis. Les reliefs les plus nombreux ornent des stèles funéraires, généralement hautes et étroites et destinées à des hommes représentés de profil, les jeunes comme des athlètes, les adultes comme des guerriers. Parallèlement, les principes de la sculpture architecturale se mettent en place.

Le plus ancien fronton sculpté connu appartient au temple d'Artémis à Corfou (musée de Corfou) ; il comporte au centre une énorme gorgone encadrée de félins et dans les ailes de petites scènes mythologiques en fort relief.

Les frontons ultérieurs tendent vers l'unité du thème et de l'échelle et font appel à la ronde-bosse (temple d'Apollon à Delphes).

L'évolution est accomplie aux frontons du temple d'Aphaia à Égine qui montrent des batailles (510-480 ; Munich).

L'Acropole d'Athènes a livré des vestiges de frontons intéressants et variés, diversement datés et reconstitués. Les métopes des temples et des trésors doriques reçoivent un décor en relief ; déjà présent au temple de Corfou, il est surtout abondant en Occident.

Le Trésor de Siphnos à Delphes (v.

525 av.

J.-C.) témoigne de la richesse inhérente à l'architecture ionique, avec ses caryatides en façade, ses deux frontons sculptés et une frise continue traitant un thème par face ; celle du nord, le côté le plus en vue, est un chef-d'œuvre de la sculpture archaïque (musée de Delphes).. »

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