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HABITUDE

Publié le 24/06/2012

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Art de nous servir commodément de notre corps, résultant des efforts d'adaptation antérieurs. Il nous évite de penser chacun de nos actes dans tous ses détails. L’habitude est une conduite économique. Elle libère notre conscience. Grâce à elle, les situations deviennent familières ; grâce à elle, nous nous reconnaissons nous-même, nous avons le sentiment de notre continuité. Sous son aspect le plus élémentaire, l’habitude fonctionne comme une machine ; relativement stable, elle est constituée d’un montage de réflexes conditionnés qui s'enchaînent les uns les autres. Quand nous marchons dans la rue, nous évitons automatiquement les obstacles rencontrés. Mais déjà, dans cet exemple, nous voyons que l'habitude est souple, que nos actes varient sans cesse, se réorganisent à chaque instant. Nous mettons en œuvre toute une stratégie pour éviter successivement deux personnes que nous allons croiser : cela nous aura coûté un minimum de vigilance, grâce à une sorte de schéma dynamique qui a réglé notre conduite. L’habitude, qui peut devenir parfois une routine appauvrissante, est aussi une « servante « qui nous permet de faire face aux événements quotidiens.

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