Devoir de Philosophie

harmonie.

Publié le 30/10/2013

Extrait du document

harmonie. n.f. MUSIQUE : art de la formation et de l'enchaînement des accords. Dans la théorie occidentale classique, on oppose généralement l'harmonie, qui considère la musique sous son aspect vertical, au contrepoint, par nature horizontal. En réalité, ces deux notions sont complémentaires et indissociables en musique. On peut même dire que l'harmonie est issue du contrepoint et du développement de la polyphonie. C'est à la Renaissance que l'on commence à rencontrer systématiquement les premiers accords parfaits à l'intérieur des compositions vocales, la tierce n'étant plus considérée comme un intervalle dissonant. Le XVIe siècle, avec les oeuvres d'Andrea Gabrieli et Palestrina, apporta les premières cadences conclusives, affirmant la primauté de certains degrés de la gamme par rapport à d'autres. Le chromatisme était déjà utilisé à des fins expressives (Gesualdo), mais dans un contexte encore non tonal. C'est au XVIIe siècle, avec notamment l'apparition de la basse continue, que les compositeurs et les théoriciens tentèrent de dégager de l'écriture polyphonique les principes de la science harmonique et de son élément générateur, l'accord. Grâce à la pratique du chiffrage, chaque accord était identifié plus clairement. Au XVIIIe siècle triompha le tempérament égal, qui permet l'enharmonie, la transposition et, surtout, une plus grande facilité de modulation. On peut considérer que l'harmonie tonale est née officiellement en 1722, avec la parution du Traité de Jean-Philippe Rameau et du premier livre du Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach. Avec son Traité de l'harmonie réduite à ses principes naturels, Rameau jeta en effet les fondements théoriques de l'harmonie tonale, développant une explication rationnelle du principe de la basse fondamentale, de la formation des accords et de leurs renversements, qui permet leur classification (accords parfaits majeurs et mineurs, accords dissonants, altérés, etc.). De son côté, en composant le premier livre de son Clavier bien tempéré, recueil de « préludes et fugues dans tous les tons et demi-tons « (c'est-à-dire dans toutes les tonalités majeures et mineures), Bach écrivait la première oeuvre strictement tonale, élevant un monument à la gloire du tempérament égal et du système tonal, son corollaire musical. L'abandon de l'harmonie tonale. L'emploi croissant des dissonances et des chromatismes au cours des XVIIIe et XIXe siècles (par exemple l'utilisation de l'accord de septième diminuée, qui permet, grâce à son écriture enharmonique, des modulations soudaines et inattendues) a progressivement dissous le système harmonique tonal (oeuvres de Wagner et de Liszt). Parallèlement, avec l'éclosion des écoles musicales d'inspiration nationale, on assista vers la fin du XIXe siècle au retour d'une écriture plus modale que tonale. Les anciennes mélodies populaires ou religieuses de tradition orale, issues du Moyen Âge et du XVIe siècle, ont été redécouvertes à cette époque. En les reprenant, les compositeurs ont développé une écriture harmonique qui s'adaptait à leur contour modal (oeuvres de Borodine, Moussorgski, Grieg, Smetana, Fauré). Au début du XXe siècle, la systématisation de l'écriture chromatique (Richard Strauss), la recherche de la couleur en soi (Debussy), l'utilisation d'agrégats sonores (Edgar Varèse, Charles-Edward Ives), le recours à la polytonalité (Darius Milhaud) et les réformes théoriques d'Arnold Schönberg (sérialisme) ont achevé de démanteler le système tonal. Si ce n'est dans le domaine des variétés, l'harmonie tonale a tendance à être abandonnée par les compositeurs contemporains. Dans l'enseignement musical, on place habituellement l'étude de l'harmonie entre les études de solfège supérieur et celles de contrepoint et de fugue. Un exercice d'harmonie consiste à compléter, selon les lois de l'enchaînement, un ensemble à quatre voix dont seule l'une des parties (la basse ou le chant) est donnée. Les différentes règles régissent les doublures, la préparation et la résolution des accords et des dissonances, la position des accords (fondamental ou renversement) et les méthodes de modulation. Plusieurs traités aux XIX e et XX e siècles (Charles Catel, Pierre Dubois, etc.) ont empiriquement établi des principes à observer dans l'écriture harmonique, à partir des modèles classiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accord - 3.MUSIQUE chromatisme - 2.MUSIQUE Clavier bien tempéré (le) contrepoint enharmonie gamme intervalle - 2.MUSIQUE musique polyphonie romantisme - Musique - Formes et techniques solfège tonalité Les livres accord - exemples de quelques accords, page 24, volume 1

« réformes théoriques d'Arnold Schönberg (sérialisme) ont achevé de démanteler le système tonal.

Si ce n'est dans le domaine des variétés, l'harmonie tonale a tendance à être abandonnée par les compositeurs contemporains. Dans l'enseignement musical, on place habituellement l'étude de l'harmonie entre les études de solfège supérieur et celles de contrepoint et de fugue.

Un exercice d'harmonie consiste à compléter, selon les lois de l'enchaînement, un ensemble à quatre voix dont seule l'une des parties (la basse ou le chant) est donnée.

Les différentes règles régissent les doublures, la préparation et la résolution des accords et des dissonances, la position des accords (fondamental ou renversement) et les méthodes de modulation.

Plusieurs traités aux XIX e et XX e siècles (Charles Catel, Pierre Dubois, etc.) ont empiriquement établi des principes à observer dans l'écriture harmonique, à partir des modèles classiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accord - 3.MUSIQUE chromatisme - 2.MUSIQUE Clavier bien tempéré (le) contrepoint enharmonie gamme intervalle - 2.MUSIQUE musique polyphonie romantisme - Musique - Formes et techniques solfège tonalité Les livres accord - exemples de quelques accords, page 24, volume 1. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles