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héraldique.

Publié le 31/10/2013

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héraldique. n.f., nom donné à l'étude des armoiries, c'est-à-dire des emblèmes appartenant en propre à une famille, une communauté, un individu, et obéissant, dans leur composition, à des règles strictes (« règles du blason «). Histoire des armoiries. Le mot héraldique vient de héraut. Les hérauts des tournois connaissaient en effet toutes les armoiries existantes et veillaient au respect des règles de leur composition. Les armoiries furent, à l'origine, un signe de reconnaissance lors des combats et des tournois, rendu nécessaire par l'évolution de l'armure des chevaliers entre la fin du XIe et le milieu du XIIe siècle. Ainsi, lorsque le casque fut conçu pour dissimuler presque entièrement le visage qu'il avait fonction de protéger, l'emploi de couleurs vives et de figures simples sur l'écu du chevalier le rendait reconnaissable dans la mêlée. Au cours des XIIe et XIIIe siècles, les individus, d'abord chevaliers et chefs de guerre, ensuite femmes de l'aristocratie, prélats, simples roturiers, puis les personnes morales telles que les villes et les communautés, adoptèrent des armoiries, non seulement pour leur écu mais pour tous les objets leur appartenant, y compris leur sceau. La pratique des armoiries s'étendit à toute l'Europe vers 1300. Après la fin du XVe siècle, les armoiries connurent un déclin qualitatif dû à leur trop grande complexité et à un certain « maniérisme «. Du point de vue quantitatif aussi, leur usage tendit à régresser ; l'armoirie redevint un signe social de noblesse. Entre 1696 et 1709, Louis XIV fit établir l'Armorial général du royaume. Bien qu'inachevé, il demeure utile pour connaître les armoiries en usage à cette époque. La Révolution abolit les armoiries, puis Napoléon les rétablit en 1808, mais seulement pour les nobles, restriction qui fut levée par Louis XVIII. L'héraldique fut un élément si fortement ancré dans la mentalité des hommes du Moyen Âge qu'ils avaient imaginé des armoiries tant pour des personnages fictifs, comme les chevaliers de la Table ronde, que pour des grandes figures de l'Antiquité ou de la Bible. On trouve également dans d'autres civilisations, comme celles du Japon ou des Incas, des pratiques proches de l'héraldique occidentale, ce qui témoigne de la permanence et de l'universalité de ce système emblématique. Les règles du blason. Une armoirie se compose de figures et d'émaux (couleurs) ; les émaux se subdivisent en « métaux « (or et argent, c'est-à-dire jaune et blanc) et en « couleurs « (gueules, sable, azur, sinople, pourpre, soit : rouge, noir, bleu, vert, violet). Les règles du blason interdisent de juxtaposer deux teintes appartenant au même groupe. L'armoirie est héréditaire, mais seul l'aîné de la famille peut la conserver intacte (« pleine «) ; les autres doivent y apporter une modification appelée brisure. Michel Pastoureau, dans son Traité d'héraldique (1979), distingue quatre processus présidant au choix d'une armoirie : jeu de mots sur le nom du détenteur (armoirie dite « parlante «), évocation visuelle de sa profession (armoirie « allusive «), symbolisation de la relation qu'il entretient avec un groupe (armoirie « politique «), matérialisation d'une qualité morale (armoirie « symbolique «, dont l'exemple le plus significatif est le lion, ou « léopard «, qui symbolise la force). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aigle armoiries écu - 1.HISTOIRE lis mise en abyme sceau tournoi Les livres aigle -détail du blason de Charles Quint, page 105, volume 1

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